Sédhiou
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Sénégal   La commune de Faoune, dans le nord de la région de Sédhiou, a abrité du 10 au 11 août dernier un atelier de formation sur l’agriculture écologique et biologique à l’initiative de la Fédération nationale pour l’agriculture biologique. L’objectif visé était de sensibiliser les acteurs du secteur à intégrer ces pratiques culturales pour le moins naturelles dans les politiques et plans de développement agricole tels que lancés pour les régions de l’Afrique de l’Est et de l’Ouest, notamment au Sénégal.  

 

L’atelier a mobilisé les acteurs des trois régions administratives de la Casamance, à savoir Sédhiou, Ziguinchor et Kolda autour des enjeux de l’agriculture écologique et biologique. A l’ouverture des travaux, le président de la Fédération nationale pour l’agriculture biologique (FENAB) a loué les avantages de l’intégration de la dimension écologique et biologique dans les pratiques culturales. « C’est surtout un gage de sécurité alimentaire et d’accroissement des revenus.

L’approche permet de réaliser des productions saines en terme de qualité nutritif des denrées car n’ayant pas été imbibés de produits chimiques comme engrais » a dit en substance Doudou Diop. Et de poursuivre par une citation contenue dans le document de base de cette politique agricole « l’initiative de cette agriculture biologique, écologique (ABE) est une étape importante en Afrique qui est motivée par les défis nés de l’intérêt et de l’engagement des chefs d’Etat et de gouvernement africains à soutenir l’agriculture en général et en particulier l’agriculture biologique/écologique».  

De son côté, Ibrahima Seck le président de l’Association sénégalaise pour la promotion de l’agriculture biologique (ASPAB) et coordonnateur de la FENAB a indiqué qu’« il s’agit aussi d’éviter la monoculture pour soutenir  la biodiversité, l’agro foresterie, l’agro écologie et permettre une très bonne production qui donne des revenus mais aussi tout en préservant les ressources naturelles telles que les sols, les eaux, forêts, biomasse entre autres. Nous nous devons d’exploiter de façon rationnelle pour préserver les générations à venir ».

Et d’ajouter que « cette technique intègre la dimension sociale avec l’équité entre jeunes et les femmes, la solidarité, la dimension économique donnant des ressources suffisantes, une dimension écologique avec la préservation des ressources naturelles, la dimension institution en faisans un plaidoyer pour cette forme d’agriculture puisse être prise en compte au niveau des instances de décisions ». 

 

 
 
Par la voix de son président Bacary Mandiang, l’Association africaine jeunesse agricole et culturelle/comité de lutte pour la fin de la faim, point focal de la FENAB, a noté que « de plus en plus, l’agro business prend le dessus sur la qualité et il urge d’adopter l’agriculture biologique qui est par essence saine pour la consommation humaine et qui préserve l’environnement ». Au nom des participants, Mme Adji Diatta a souligné que « cette agriculture bio doit être vulgarisée pour préserver la santé des personnes, des animaux et de l’environnement ». A signaler que la FENAB est appuyée par Biovision Africa Trust et la DDC de la coopération suisse. 
 
source :http://www.sudonline.sn/les-acteurs-ruraux-de-la-casamance-outilles-a-faoune_a_20342.html