Ziguinchor
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Sénégal   Le maire de la ville de Ziguinchor Abdoulaye Baldé s’est présenté hier, lundi 11 août  devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) pour apporter au procureur spécial près de ladite juridiction les justificatifs de l’origine licite de ses biens  évalués à environ 5 milliards de francs Cfa. Au sortir de la Crei, le président de l’Union centriste du Sénégal, à qui l’ancien Premier ministre Idrissa Seck était venu prêter main forte,  a fait savoir qu’il a déposé un document de 1000 pages pour justifier la licéité de sa fortune.  

 

Le face-à-face entre le Procureur spécial près la Crei, Alioune Ndao, et le maire de Ziguinchor  Abdoulaye Baldé a bien eu lieu hier, lundi 11 août, un mois après la mise en demeure servie au patron de l’Union des Centristes du Sénégal (Ucs) dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis. Le maire de Ziguinchor s’est en effet rendu à la Cour de répression de l’enrichissement illicite pour apporter des réponses écrites à la mise en demeure qu’il avait reçue le 11 juillet denier, relativement à son supposé patrimoine estimé à environ 05 milliards de francs Cfa. Après son audition qui a duré plus d’un tour d’horloge, Abdoulaye Baldé a révélé avoir déposé un document de plus de 1000 pages avec des annexes. « J’ai déposé plus de 1000 pages avec des annexes   mais aussi un rapport d’expertise de tous mes immeubles. J’ai expliqué et donné leurs  véritables valeurs ».  

 

 
 
Très remonté contre les enquêteurs de la Gendarmerie  mandatés par la Crei, le maire de Ziguinchor et ancien ministre sous Me Wade a  fait savoir que, dans le rapport d’analyse et dans leurs procès verbaux, ceux-ci ont disséqué toutes les bonnes informations au profit des mauvaises  qui  n’ont aucun fondement. « Quand j’ai lu  l’enquête de la  Gendarmerie,  j’ai eu honte.  Il faut que  les hommes de loi apprennent à être  libres et à faire leur travail  conformément aux textes. J’étais commissaire de police et pendant que je mené des enquêtes, ils étaient encore à l’école. Ils ne peuvent rien  m’apprendre», s’est-il offusqué. Toutefois, Abdoulaye Baldé s’est dit optimiste pour le sort qui lui serait réservé et a promis de se sortir triomphalement de cette épreuve.
 
« Je ne m’attends aucunement à un mandat de dépôt.  Cela   fait deux ans  que la machine s’est emballée  mais  qu’elle  le  fasse en   toute légalité. Je n’ai pas peur de la prison. J’ai été commissaire de police et je connais les prisons. Par contre,  ce n’est pas un débat pourvu que la décision qu’on prendra  soit  judiciaire et non politique», a-t-il conclu.
 
Venu prêter main forte au maire de la ville de Ziguinchor, Idrissa Seck, le président du parti Rewmi a soutenu pour sa part : «  On mène  une enquête  dont on a la preuve  de la fausseté. Les priorités sont au niveau des cultivateurs qui sont confrontés à l’hivernage tardif, des  éleveurs  qui démantèlent leurs cases pour faire vivre les animaux, et l’Ebola. Ce  n’est pas parce qu’Abdoulaye Baldé peut être opposant et concurrent qu’il faut l’abattre » Pour l’ancien Premier ministre, il faut que règnent la loi et la justice pour que  les pouvoirs ne puissent pas écraser un faible sans raison. Et de marteler par suite : «  Il faut que le commissaire qui reçoit les instructions illégales du ministre ou du Premier  ministre ait le courage de dire non  parce que  ce n’est pas la loi. Leur droit de garder les gens ne leur permet pas de  faire du n’importe  quoi. Demain, les choses peuvent changer ».
 
SOURCE :http://www.sudonline.sn/abdoulaye-balde--justifie--son-patrimoine_a_20343.html