Sénégal : Le président Macky Sall qualifie « d’actes terroristes » les récents troubles meurtriers

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CONTESTATION La condamnation le 1er juin de l’opposant Ousmane Sonko a engendré de graves troubles, faisant 16 morts selon les autorités, 24 selon Amnesty International et 30 selon l’opposition.

Macky Sall garde un ton ferme. Le président du Sénégal a qualifié samedi d' « actes terroristes qui ne resteront pas impunis » les troubles meurtriers survenus dans son pays début juin après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko dans une affaire de mœurs.

Le chef de l’Etat s’exprimait lors d’une cérémonie clôturant une concertation nationale entamée avant « les graves dérives des 2 et 3 juin, événements inédits » qui ont, selon lui, entraîné « des atteintes graves et des dommages » sur des « biens publics et privés ». Il a en outre reçu le rapport final de la concertation ouverte le 31 mai et boycottée par une partie de l’opposition dont le camp d’Ousmane Sonko.

 

Vers une révision du procès de Karim Wade

Les participants à cette concertation se sont notamment entendus sur le principe de réviser le procès de l’opposant Karim Wade écarté de l’ancien scrutin de 2019. Fils de l’ex-président Abdoulaye Wade au pouvoir de 2000 à 2012, il a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Ancien ministre d’État de son père, Karim Wade, 58 ans, a été gracié en 2016 par Macky Sall, et est depuis exilé au Qatar.

La concertation a également proposé de modifier des textes pour permettre à l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, empêché par une condamnation en 2018 de se présenter contre Macky Sall en 2019, d’être candidat à la présidentielle de 2024.

Le cas d’Ousmane Sonko, condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme, n’a par contre pas été abordé. Sa condamnation le rend en l’état actuel inéligible. Elle a engendré début juin de graves troubles, faisant 16 morts selon les autorités, 24 selon Amnesty International et 30 selon l’opposition.

Le président Sall a pour sa part promis de s’exprimer sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2024 après la fête musulmane de la Tabaski prévue au Sénégal le 29 juin. Elu en 2012, réélu en 2019, il a fait réviser la Constitution en 2016. Elle stipule que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Mais ses partisans le présentent comme leur candidat en 2024, arguant que la révision a remis les compteurs à zéro.

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