Il s’agit, en majorité de jeunes sénégalais d’origine qui sont nés et qui ont grandi en France. C’est le cas de la famille Guèye qui a vu une bonne partie de ses enfants, contrainte de rejoindre les «frères d’armes» pour défendre les intérêts de l’Islam face à l’envahisseur. Une idéologie prônée par certains fanatiques qui a fini de couver le ciel de la paisible ville de Beau Soleil Alpes Maritime. Selon les témoignages recueillis auprès de la famille Guèye et de certains ressortissants sénégalais établis dans la localité, ils seraient une dizaine à avoir rallié la cause et rejoint la ville d’Alep. La plus troublante restera sans nul doute le cas de A. Guèye. Mère de famille et née en France, elle vit l’un des moments les plus difficiles de sa vie depuis le départ de ses trois filles. Il s’agit de M. Guèye, âgée de 24 ans, O. Guèye, 28 ans, R. Guèye, 23 ans. Les larmes aux yeux, elle confie : «C’est l’une des épreuves les plus terribles de la vie, d’apprendre subitement que son enfant va faire la guerre. Surtout quand il s’agit d’une femme. Je n’ai jamais imaginé qu’elles seraient capables de faire ça. Depuis leur disparition, je ne dors plus.»
Sa sœur, venue à Dakar pour passer les vacances, sera stupéfaite d’apprendre que son fils cadet a grossi les rangs des «Jihadiste». (Voir ci-dessous).
Le présumé agent recruteur serait un Sénégalais longtemps établi en France avant d’être arrêté, jugé et finalement rapatrié au Sénégal. Un retour au bercail qui ne l’aurait pas empêché de continuer sa mission. Dans la localité où il se trouve et dont nous tairons volontairement le nom, l’ancien braqueur continuerait à enrôler des jeunes pour la destination d’Alep. «Il est très friqué. Avec son argent, et je ne sais quelle autre magie, il parvient à convaincre les jeunes à partir en Syrie. Des jeunes quittent la France, d’autres le Maroc pour le rejoindre avant de prendre la direction de la Syrie», confie notre interlocuteur. O. Diaby, aurait réussi à regrouper plus d’une vingtaine de jeunes des cités azuréennes depuis son retour au Sénégal. Parmi eux, des femmes accompagnées de leurs enfants.
Après avoir gardé le silence, ces mamans désemparées ont fini par se confier dans l’espoir de revoir leurs rejetons. C’est le cas de Aïssatou Guèye qui, dans un entretien accordé à des confrères français, a fait part de sa solitude de voir ses enfants et petits enfants enrôlés pour combattre une idéologie dont elle a toujours du mal à comprendre le vrai sens.
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Source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6553-enroles-depuis-la-france-pour-combattre-en-syrie--des-senegalais-en-jihad-contre-assad
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