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politique

Me Abdoulaye Wade prédit à son fils un avenir présidentiel en 2017. Et les propos qu’il a lâchés à ce sujet, sur les ondes de Rfi hier, montrent à ses yeux que l’ancien ministre des Infrastructures, de la Coopération internationale et de l’Energie est sur la «bonne voie». «(…) Karim est en stage chez Macky. C’est Macky qui lui donne de la popularité. Il était peut-être un peu populaire, en le brimant, en le maintenant (dans les liens de la prévention), les Séné­galais, comme beaucoup de gens, n’aiment pas l’injustice.

Aujourd’hui, si Karim était populaire, disons à 40%, il (Macky) l’a propulsé à 80%. Vous avez ici des sondages qui disent que le deuxième tour (de la Présidentielle de 2017) se fera entre Karim et Macky», explique l’ancien chef de l’Etat sénégalais. 

Revenant sur les accusations de la commission d’instruction de la Crei qui pèsent sur son fils, Abdoulaye Wade se lance comme d’habitude dans une opération de blanchissement de Karim Wade. A son interviewer, Me Wade fait savoir : «Karim n’a rien fait, il est innocent. Vous savez, les condamnations des tribunaux politiques, je connais ça. Les manipulations de la magistrature, j’ai connu.» Le troisième Président sénégalais ne soupçonne pas son successeur de vouloir garder son fils en prison. C’est pourquoi le Pape du Sopi dira : «Ce qu’il voudrait donc, c’est le faire condamner ; mais je suis sûr que Macky n’ira pas jusque-là. Il y a quelque temps, on pouvait le croire ; mais aujourd’hui sa situation est telle que je pense que ce qu’il souhaite c’est que les choses trouvent une solution.» 

«Beaucoup de chefs d’Etat vont lutter pour ne pas quitter le pouvoir»
Surfant sur la même vague, Me Wade déclare que «c’est Macky Sall qui a ruiné cet espoir que les chefs d’Etat puissent accepter de sortir sur des élections. Pourquoi ? Parce que si Macky Sall ne m’avait pas poursuivi, comme il le fait sans aucune base, poursuivre ma famille, mon fils, etc., il n’y aurait pas eu de problème». Mais aux yeux de Abdoulaye Wade, cette traque des biens supposés mal acquis enclenchée par le régime de Macky Sall commence à induire des effets chez ses amis chefs d’Etat. Puisque, soutient-il : «(…) Les autres chefs d’Etat que je connais, que je fréquente, mais ils disent : «Attendez, si c’est ça il n’y a aucune raison qu’on cède le pouvoir.» Alors, tout le monde va faire de la résistance, parce que beaucoup de chefs d’Etat se disent : «Si je quitte le pouvoir, je vais en prison directement».» Et Me Wade de révéler : «Beaucoup de chefs d’Etat se posent la question aujourd’hui et vous allez voir, ils vont préférer lutter bec et ongles pour ne pas quitter le pouvoir.» 
Enfin, le Président Wade n’a pas raté l’occasion de s’innocenter : «Avec les histoires des biens mal acquis, moi je savais que je ne risquais rien puisque je suis blanc, je ne suis pas sorti avec de l’argent. J’ai donné tous mes fonds politiques aux Sénégalais. Donc, moi je pouvais partir.» 

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/politique/item/30541-les-sondages-donnent-karim-et-macky-locales-du-29-juin-au-2e-tour-en-2017