Par Anthony Nugan le samedi 21 décembre 2013
Catégorie: Web NEWS

119 EME EDITION DU GRAND MAGAL DE TOUBA Le sens d'un acte de reconnaissance envers Dieu

La communauté mouride perpétuera demain, dimanche 22 décembre 2013, le grand Magal dans la cité religieuse de Touba. Ce rendez-vous annuel de la foi qui célèbre le départ en exil du vénéré guide Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. C'est à Diourbel, où le Cheikh, Le fondateur de la voie mouride avait donné lui-même le sens de cette action à travers une de ses recommandations.


La recommandation de Cheikh Ahmadou Bamba sera encore le viatique des nombreux pèlerins qui séjournent depuis quelques jours dans la cité religieuse de Touba pour les besoins de la 119e Magal. " Quant au bienfait que Dieu m’a accordé ma seule et souveraine gratitude ne le couvre plus. Par conséquent, j’invite toute personne que mon bonheur personnel réjouirait de s’unir à moi dans la reconnaissance à Dieu, chaque fois que l’anniversaire de mon départ en exil le trouve sur terre », avait lancé le fondateur du mouridisme pour résumer tout le sens qu'il accordait à ce rassemblement religieux de grande envergure.

Le Magal, mot wolof pourrait se traduire littéralement par hommage à Dieu. Dans l’entendement que le Cheikh lui a donné, on pourrait plutôt parler de glorifier ce moment qui lui a permis d’accéder à ses bienfaits d’ordre mystiques au prix d’énormes sacrifices. Son exil et toutes les épreuves qu’il a affrontées durant les 7 ans hors du Sénégal au Gabon étaient considérés comme la voie indiquée pour son élévation spirituelle et sa consécration comme « Khadimoul Rassoul » le serviteur du Prophéte.

La date du 18 Safar (du calendrier musulman) comme il l’a écrit dans son livre et carnet de voyage « Jazâ’u sakûr » (les dons du digne de reconnaissance) a une signification particulière. «  Ce jour, Dieu a décrété en mission en l’an 1313.h (1895) ce qui, dans mon cœur, fut déjà mon ambition en 1301.h (1883)», relève t-on.

Après avoir intenté un faux procès, l’administration coloniale française avait nourri le funeste projet de l’éloigner des siens. C’est précisément le 12 août 1895, coïncidant avec le 18ème jour du mois musulman de Safar, que Serigne Touba interné d’abord au camp Gallieni de Dakar quitte le Port de Dakar à bord d’un bateau pour un long et éprouvant voyage au Gabon et notamment sur l’île de Mayombé.

C’est ainsi qu’il appela les fidèles à l’accompagner et à rendre grâce à Dieu en commémorant non pas le jour de son retour mais le début de ses épreuves.

Dans cette direction, la lecture du Saint Coran, le Zikr, la lecture de ses « khasaid » (ces écrits et poèmes) et surtout le «  Berndel » ; repas copieux en direction des hôtes et des plus démunis, constituaient les plus fortes de ses recommandations, sans parler des visites pieuses effectuées au mausolée des différentes khalifes et guides religieux qui reposent dans la cité de Khadimou Rassoul.

Au départ de cette célébration, le Magal était au début célébré dans les différent endroits mais la décision de rassembler les mourides dans la capitale spirituelle, Touba, va prendre forme dans les années 40. Ceci dans but de raffermir les liens et la cohésion de la communauté. Plus de 85 ans après le rappel à Dieu de Cheikhal Khadim, le Magal est devenu partie intégrante du mouridisme. Les fils et Khalife qui lui ont succédé ont donné au Magal une grande dimension.

Aujourd’hui, ce sont des fidèles venus des régions du Sénégal, de l’Afrique et du reste du monde qui convergent vers Touba, la deuxième ville du Sénégal pour célébrer la plus grande manifestation religieuse sénégalaise réunissant chaque année plus d’un million de personnes,

SOURCE/ http://www.sudonline.sn/index.php/politique/item/le-sens-dun-acte-de-reconnaissance-envers-dieu_a_16807.html

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