Account
Please wait, authorizing ...
Not a member? Sign up now
×

Sidebar

04
Sam, Mai
0 Nouveaux Articles

Le virus de la négligence !

CONTRIBUTIONS
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Fast backlinks and Guest-post hosting

santé  

Au Sénégal, les mauvaises conditions d’accueil dans certains hôpitaux, ceux de la capitale notamment, exposent les malades à des risques graves. Beaucoup en sont morts faute d’assistance sociale prompte. La gestion indifférente des urgences portant même quelques fois à la dignité des malades exige une réflexion profonde au nom du respect à la personne humaine.  

Les services d’accueil et les offres de prestation vont défaut dans beaucoup de structures de santé au Sénégal. 

 

Le cas des jumelles prématurées mortes en début octobre dernier dans un taxi après avoir bourlingué dans six hôpitaux de Dakar n’est que la face visible de l’iceberg. L’on a souvenance du malade en situation d’indulgence qui a trépassé devant le portail d’un célèbre hôpital de la capitale. Un jeune poignardé lors d’un match de football a succombé dans un populaire quartier de Dakar faute d’assurance dit-on.  Mame Maodo Fall victime d’un accident grave de la circulation en 2012, Ndèye Lam brûlée au troisième degré, le jeune berger de Ourossogui grièvement blessé dans une affaire de vol de bétail référé à Dakar, le nouveau né attaqué par des essaims d’abeilles entre Bambaly et N’guindir. 

 

 
 
Tous morts dans l’atrocité d’une absence de prise en charge prompte et efficace. A Sédhiou, un bébé de sexe masculin né prématurément (sept mois) le jeudi 23 octobre dernier d’une femme morte juste après son accouchement a été automatiquement remis à la famille de la défunte au motif que la structure ne dispose pas de couveuses. 
Mais, c’est vraiment manquer le sens d’humanisme qui recommanderait d’évacuer le pauvre prématuré vers Kolda ou Ziguinchor ou au pire des hypothèses, le mettre sous la garde d’une sage femme, ne serait-ce que le temps de l’enterrement de sa mère à l’abri de la canicule et des regards perçants.
 
Combien sont-ils encore ces patients condamnés à mourir dans les couloirs des hôpitaux faute d’assistance sociale ? 
 
Certains qui réussissent à franchir le pas des hôpitaux font face à un mépris avilissant tant l’on se préoccupe du feuilleton ou d’une sélection musicale en diffusion sur le petit écran. Pendant ce temps, le malade se tord de douleurs, exacerbé, par la solitude et le dédain. Ne dit-on d’ailleurs pas, qu’un malade accueilli avec toute la courtoisie et la dignité requise est à moitié soulagé ?  Dans un tout autre registre, l’absence d’égard et une négligence ostensible ont conduit à des erreurs médicales très fatales. 
 
Dans cette partie de la région Sud, un jeune journaliste est mort en novembre 2009 suite à l’administration d’un glucosé par des agents de santé alors qu’ils étaient en possession de son bulletin de santé indiquant l’excès du taux de sucre. 
Par ailleurs, des sages femmes qui administrent des gifles aux femmes en travail surtout en milieu rural au motif d’accélérer l’accouchement sont autant d’impairs sur fond d’indiscipline à se demander la valeur juridique d’une prestation de serment.  
 
L’insatisfaction quasi générale, c’est aussi le bavardage exubérant, à même à la place publique, des techniciens de santé sur le bulletin des malades. Combien de patients retrouvent leurs résultats d’analyse  dans la rue les indexant d’être porteur d’une quelconque maladie. Le cas d’espèce est plus fréquent chez les personnes vivant avec le virus du sida d’où la réticence en hausse au dépistage. Il en est de même pour les traitements ambulatoires graves avec des affections manifestes graves.
 
S’agissant des plateaux techniques par endroit d’une rare médiocrité et une insuffisance du personnel qualifié, l’on est en passe de se demander si, en définitive, les hôpitaux ne sont pas plus malades que les patients qui les fréquentent. Le virus Ebola fait certes grand bruit eu regard à sa forte létalité, mais convenons-en, il y’a plus de stress et de chagrin qui envoient nombre de patients au boulevard des allongés pour un éternel repos.
 
Source: http://www.sudonline.sn/le-virus-de-la-n%C3%89gligence-_a_21416.html