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Lutte contre le sida : Un plan stratégique de 75 milliards de FCfa validé

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Le Premier ministre a présidé, hier, à Dakar, la septième réunion du Conseil national de lutte contre le Sida. Mme Aminata Touré a saisi l’occasion pour appeler les acteurs engagés dans la riposte contre le Vih à consolider les acquis et à relever les nouveaux défis qui tournent particulièrement autour de la prévention. 
Le Sénégal, à l’instar des pays à faible prévalence, s’est engagé à éliminer l’épidémie du Sida d’ici à 2030. Cet engagement a été réitéré hier par le Premier ministre qui a appelé à un nouvel engagement pour non seulement consolider les acquis, mais surtout relever les nouveaux défis. C’était lors de l’ouverture de la septième réunion du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls). 

Aminata Touré a indiqué que cette réunion est une occasion pour les partenaires et les acteurs engagés aux côtés du Sénégal d’apprécier les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le Sida. Elle a rappelé les progrès réalisés par le Sénégal au cours des dernières années.  « Notre pays a une prévalence faible et stable. Mais cette tendance favorable est en grande partie due aux efforts menés en faveur du renforcement et de la décentralisation de l’offre et de la qualité des services de prise en charge du Vih/Sida », a-t-elle expliqué.
« Toutefois, les résultats enregistrés dans le domaine de la lutte contre le Sida ne doivent pas nous faire oublier les nombreux défis qui continuent de nous interpeller », a signifié le Premier ministre. Selon elle, l’Etat s’est engagé à financer, depuis plus de 15 ans, l’accès gratuit aux Arv pour les personnes vivant avec le Vih. C’est ce qui a donné ces résultats encourageants dans la riposte au Vih. Lesquels, a affirmé Mme le Premier ministre, ont été facilités par le soutien constant des partenaires techniques et financiers aux côtés de l’Etat du Sénégal. «Ces résultats sont aussi le fruit de l’engagement des acteurs publics et privés ainsi que de la société civile au sein de laquelle les organisations des personnes vivant avec le Vih jouent un rôle déterminant », s’est réjouie Aminata Touré qui a salué l’élargissement de la réponse au Vih.

Augmenter les financements nationaux

Le Premier ministre a indiqué que pour permettre au Sénégal de capitaliser les acquis et faire face aux nombreux défis qui restent à relever, le gouvernement doit poursuivre ses efforts. « A cet égard, l’augmentation des financements nationaux pour soutenir la riposte est devenue un impératif pour l’avenir de la lutte contre le Sida », a-t-elle souligné.
« C’est pour cette raison que nous saluons la décision prise l’année dernière par le président Macky Sall de faire figurer le Sénégal parmi les pays contributeurs au fonds mondial. Cette décision traduit sa volonté de faire participer le Sénégal à la solidarité mondiale contre le Sida, la tuberculose et le paludisme », a-t-elle soutenu. Ceci est d’autant plus vrai, a indiqué le Pm, qu’au Sénégal, 80% des financements du programme de lutte contre le Sida proviennent des ressources extérieures qui, malheureusement, vont considérablement baisser. Dans ce contexte de rareté des ressources, les Etats africains doivent résolument s’engager en faveur de l’augmentation des financements domestiques dans la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. « Il s’agit surtout de changer de paradigme en adoptant des approches novatrices allant dans le sens d’une riposte efficace et durable au Sida, sous-tendue par la synergie d’actions de tous les acteurs de développement, de la société civile et des communautés », a suggéré le Premier ministre. Il a appelé les ministères, le secteur privé, la société civile à se mobiliser autour des recommandations de la réunion afin que des avancées significatives soient observées dans la mise en place du Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida. Mme Aminata Touré a fait un plaidoyer pour le  renforcement de la riposte dans les zones à haut risque comme Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou. 

PRÉVENTION DU VIH : Plus de 15 millions de préservatifs masculins distribués au Sénégal en 2013
Lors de la présentation du plan stratégique 2014-2017 dans le cadre de la croisade contre le Sida au Sénégal, le Dr Safiétou Thiam, secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), a révélé que 15.184.172 préservatifs masculins ont été distribués en 2013 au Sénégal contre 401.000 pour les condoms féminins. Ces préservatifs sont passés par le circuit des médicaments essentiels. Dr Safiétou Thiam  a  fait savoir que, dans le cadre de la prévention du Vih, 750.233 personnes ont été dépistées l’année dernière et que 13.716 personnes vivant avec le Vih sont mises sous Arv. Elle a ajouté qu’au cours de la même année, 12.797 professionnelles du sexe ont été suivies dans des structures de santé. Dans la même lancée, elle a noté que 315.762 femmes enceintes ont été dépistées dans 1.057 sites dans le cadre de la prévention de la transmission du Vih de la mère à l’enfant (Ptme).  
 

FINANCEMENT DU SIDA : Un plan stratégique de plus de 75 milliards de FCfa validé
La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), Dr Safiétou Thiam, a présenté, hier, le Plan stratégique 2014-2017 de lutte contre Vih. Ce plan  révisé et validé par les membres du Cnls est évalué à plus de 75 milliards de FCfa. Les 38% sont consacrés à la prévention. Dr Safiétou Thiam a indiqué que 31% de ce budget sont destinés à la prise en charge des personnes vivant le Vih/Sida et près de 32% à la protection des droits de l’homme, entre autres. « C’est un budget équilibré que nous avons élaboré avec nos partenaires. Nous avons mobilisé plus de 50% des ressources. Nous avons un gap de près de 40% à rechercher », a fait savoir la secrétaire exécutive du Cnls qui a invité le gouvernement à faire des efforts en augmentant sa contribution financière dans la lutte contre le Sida. Depuis 2003, les ressources financières allouées à la lutte contre le Sida par l’Etat n’ont pas augmenté. « Il faut que l’Etat augmente davantage les ressources internes du pays en demandant au secteur  privé de financer de manière efficace la lutte contre le Sida », a lancé le Dr Safiétou Thiam.
En attendant, la secrétaire exécutive du Cnls compte sur la contribution des ménages. Selon elle, la  santé est financée à hauteur de 40% par les ménages qui dépensent de l’argent pour l’achat des ordonnances, des bilans, entre autres. « Nous devons en ce sens mieux organiser les personnes vivant avec le Vih pour qu’elles participent au financement du Sida en leur demandant d’adhérer aux mutuelles de santé dans le cadre de la Cmu », a-t-elle suggéré, invitant les collectivités locales à augmenter les ressources financières allouées à la lutte contre le Sida.      

Eugène KALY

http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=40436:lutte-contre-le-sida-un-plan-strategique-de-75-milliards-de-fcfa-valide&catid=78:a-la-une&Itemid=255