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Grossesses précoces : Tostan recense 196 cas dans le département de Bignona

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sexeAu total, 196 cas de grossesses précoces sont enregistrés dans les établissements scolaires du département de Bignona (sud), a déploré, dimanche, le coordonnateur de l’ONG Tostan, Bacary Tamba.

‘’La situation est plus qu’alarmante. (…) Dans un CEM (Collège d’enseignement moyen) du département de Bignona, on a enregistré 6 cas de grossesses. Dans la communauté rurale de Djinaki, on a enregistré presque 72 cas de grossesses. Dans l’ensemble du département de Bignona, ça fait 196 cas de grossesses’’ a-t-il expliqué.

M.Tamba s’exprimait en marge d’un atelier de partage sur les grossesses précoces et l'excision. Cette rencontre entre dans le cadre de l’accélération du processus d’abandon de l’excision, des mariages précoces et forcés d’ici 2015.

‘’Parfois, vous rencontrez des filles adolescentes de 11 à 12 ans. Alors si on ne prend garde, on aura que filles mères à l’école et non des élèves’’, a-t-il averti.

‘’Les grossesses précoces constituent un frein à la scolarisation des jeunes filles. Une fille qui tombe enceinte aura honte de venir à l’école devant ses camarades élèves avec sa grossesse et même après l’accouchement. La conséquence, c’est la déperdition scolaire’’ a-t-il encore déploré.

‘’Cette fille qui est restée à la maison, a appris un autre métier qu’elle n’assumait pas auparavant, c’est-à-dire être mère. Elle va allaiter et s’occuper de son enfant. Elle va chercher à comprendre les pleurs de l’enfant. Elle est dans une autre école nouvelle qu’elle ne parvient pas à assimiler'', a dit Bacary Tamba.

Selon, ''prendre les deux écoles (l’école fonctionnelle et l’école nouvelle de future mère de famille), va être très difficile''. A cela ''s’ajoute la stigmatisation de ses camarades élèves'', indique le coordonnateur de l'ONG'', estimant que ''ce sera vraiment difficile pour que cette fille puisse poursuivre les cours''.

L’ONG Tostan organise une journée publique pour l’abandon de l’excision le 20 janvier à Ziguinchor, a annoncé M.Tamba soulignant que l’excision est un thème d’actualité avec l’apparition de nouvelles maladies telles que les fistules jadis inconnues des femmes africaines. 

Selon lui, l'atelier de partage sera sanctionné par la mise sur pied de groupes de sensibilisation qui ''vont descendre dans les quartiers pour parler aux jeunes, aux femmes, aux chefs de villages et aux chefs de familles''.

ASB/OID

source: APS