En Algérie, un vent de racisme souffle sur les immigrés africains
"Ils ont amené avec eux les maladies, ils ne se lavent même pas". Comme nombre de ses compatriotes, Mohamed Amine exprime sans fard son rejet des migrants subsahariens arrivés en Algérie, où le racisme ne se cache plus.
Les migrants qui s'installaient dans la grande ville saharienne de Tamanrasset, proche du Mali et du Niger, ou ne faisaient que traverser l'Algérie pour tenter de rallier l'Europe, sont désormais nombreux à s'établir dans les métropoles du Nord. La crise en Libye, traditionnel pays d?accueil des subsahariens, a encore accentué le phénomène.
Au c?ur de la plaine agricole qui borde Alger, la ville de Boufarik accueille dans un terrain vague un camp de toile dressé par des migrants, où s'entassent des centaines de personnes dans des conditions sommaires. Ici, on l'appelle le "camp des Africains" ou le "camp des noirs". Plusieurs camps similaires sont disséminés un peu partout dans le pays.