Elle a pris mon sac à main et les clefs de ma voiture, avant de disparaître» nous rapporte Dieynaba Seydou Bâ journaliste à la Rfm à qui Viviane a parlé ce matin. A la question de savoir si Viviane a donné l’heure à laquelle l’agression a eu lieu, notre interlocutrice a répondu par la négative : « Elle n’a pas donné l’heure. Elle a simplement dit qu’elle venait d’une répétition et qu’elle était invitée à une émission de télé. C’est pourquoi, elle ne voulait pas dormir. Elle a préféré attendre le matin pour se rendre à son émission. Elle a aussi dit qu’elle a deux vigiles dans sa maison (sise aux Mamelles), mais elle ne sait pas par où l’assaillant est passé. C’est tout ce qu’elle a dit » précise Dieynaba.

Après avoir raccroché avec Dieynaba, nous avons appelé Viviane pour en savoir davantage sur ce braquage. Mais nous sommes tombés sur sa boîte vocale. Nous avons appelé également sur les numéros de deux de ses plus proches collaborateurs, Didjack Faye et Mbacké Dioum, curieusement leurs téléphones étaient éteints. Nous avons poussé notre investigation pour entrer en contact avec un autre proche de l’artiste. Celui-ci a confié que Viviane l’a appelé ce matin pour l’informer de ce qui lui est arrivée sans entrer dans les détails.

Dans cette histoire, il existe plusieurs zones d’ombres. Il y a également des questions qui restent pour l’instant sans réponses. L’heure exacte à la quelle le braqueur a débarqué chez Viviane n’est pas précisée. Aussi pourquoi elle a préféré appeler à la radio pour raconter l’histoire et non pas à la police ? Pourquoi, ni elle, ni ses plus proches collaborateurs, sont injoignables ? Préférant ainsi laisser courir l’information sans permettre aux journalistes de poser certaines questions pour avoir les tenants et les aboutissants  de cette histoire? Si réellement, elle a été agressée dans ces conditions, elle devait en principe déposer une plainte à la gendarmerie de Ouakam. Rien de tout cela n’a été fait. Du moins pour l’instant.

Dès lors, nous sommes en droit de nous demander si Viviane et son staff n’ont pas inventé de toutes pièces cette histoire pour créer  le buzz autour de la reine du Djolof Band. Ce qui n’est pas à écarter  da ns la mesure où cette histoire intervient dans un contexte marqué par les préparatifs du 12ème anniversaire de son groupe prévu le 27 septembre prochain au Grand Théâtre national. Un anniversaire annoncé en grandes pompes. Le tout accompagné d’une campagne de communication tapageuse.

Une pratique assez courante dans le milieu du showbiz. A l’approche des grands évènements, les artistes essaient de créer le buzz autour d’eux. Dans un passé récent, des histoires similaires ont circulé concernant deux artistes. Wally Seck d’abord le 17 avril 2013, à dix jours de l’anniversaire de son groupe (le 27 avril 2013 au Grand Théâtre), a servi aux sénégalais une histoire d’agression, qui a laissé beaucoup de personnes sur leur soif. Ensuite, Adjouza a également sorti une histoire de mariage raté avec un politicien au mois de mars 2013. Que son père aurait chassé comme un malpropre.

Pour rappel, la même Viviane Chidid au mois de février 2011, à l’époque, Mme Ndour, avait servi aux sénégalais, une autre histoire de photo de Seringe Fallou qui aurait fait une apparition sur son iPad lors d’un «ziar» au mausolée du saint homme à Touba. La suite, on la connaît…

Tout cela nous amène à dire que cette nouvelle histoire de braquage fraîchement servie aux sénégalais ressemble à bien des égards à de la manipulation qu’à toute autre. En tout cas, tant que Viviane Chedid ne daigne rompre le silence pour donner de plus amples détails sur son agression, le doute est permis.

Harouna FALL