De 2000 à nos jours, beaucoup de responsables politiques ont changé de camp comme ils changent de chemises. Et, avec l’arrivée annoncée du leader de l’Urd, Djibo Leyti Kâ, dans les prairies marron beige, la transhumance politique a encore de beaux jours devant elle. D’après EnQuête, le chef de l’Etat Macky Sall, après avoir mis dans son escarcelle le peuple des Assises nationales, est en train de faire le vide autour de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade.

iGFM – (Dakar)Les jets de pierre contre le cortège du président Macky Sall par des étudiants à l’université, Cheikh Anta Diop de Dakar, occupent toujours l’actualité. Le Grand Serigne de Dakar est monté au créneau, ce vendredi sur la RFM, pour fustiger l’attitude des étudiants mais aussi du gouvernement qui jusque- là s’est emmuré dans un silence assourdissant.

« Ce que je déplore c’est le silence du gouvernement. Il faut que le sénégalais sache que le magistrat, le policier et l’agent assermenté est plus protégé que le chef de l’Etat.

La réplique du parti démocratique sénégalais ne s’est pas faite attendre. Suite aux déclarations du Président Alpha Condé qui reprochait à Me Wade d’avoir soutenu Dadis Camara et de l’avoir encouragé à conserver le pouvoir, le comité directeur du Pds vient de répondre aux propos du Président guinéen. Et de quelle manière!
«Que ce Monsieur vienne aujourd’hui accuser le Président Wade d’avoir encouragé les militaires à garder le pouvoir, voilà qui montre que même investi des plus hautes charges de son pays, dans la douleur et la confusion, Alpha Conde manquera toujours de panache et de noblesse», a déclaré la formation politique de Me Wade dans un communiqué. 

Le Préfet de Dakar a interdit la marche du Parti démocratique sénégalais (Pds) et ses alliés réunis au sein du Front pour la défense de la République (Fpdr), prévue ce mercredi, pour la libération de Karim Wade. L'autorité administrative explique sa décision par les motifs suivants: remise en cause du principe de l'indépendance de la justice sur un dossier pendant devant une juridiction, risque d'entrave à la libre circulation des personnes et des biens sur un axe routier stratégique, risque d'infiltration de la manifestation par des individus mal intentionnés et menace de troubles à l'ordre public.

Les partisans de Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte militaire guinéenne et récemment inculpé par la justice dans le massacre du 28 septembre 2009, sont fortement mobilisés à l’aéroport de Conakry pour son accueil.
Annoncé à plusieurs reprises à Conakry, après son entrée en politique, Dadis Camara est attendu de nouveau à Conakry cet après-midi.

En Côte d’Ivoire Alassanne Ouattara, président sortant et candidat de la coalition RHDP qui réunit quatre partis dont le PDCI et le RDR, a fait acte officiel de candidature. Après un premier mandat le chef de l’Etat postule donc pour un nouveau quinquennat. Il s’est officiellement inscrit à la CEI, la Commission électorale indépendante, mercredi 5 août.

L’homme qui veut être réélu président au premier tour de l’élection du 25 octobre aura donc été le deuxième à franchir les portes de la Commission électorale indépendante (CEI) pour déposer sa candidature.

Limogeage du General Babacar Gaye chef de la MINUSCA : première mesure de rétorsion du Système des NU contre le Sénégal dans l’affaire Karim Wade, Le Sénégal de moins en moins influent dans le monde (Farba Senghor)

Le limogeage du General Babacar Gaye chef de la mission des Nations Unies en République Centrafricaine (MINUSCA) par le Secrétaire General de l’Organisation des Nations Unies serait interprété par beaucoup d’observateurs et spécialistes du fonctionnement de l’organisation supra nationale dirigée par le très célèbre et méthodique Ban ki moon comme une première mesure de rétorsion de l’ONU contre le Sénégal qui a osé la défier en refusant de coopérer et de remédier à la détention arbitraire de Karim Wade et enfin de réparer le préjudice subi . 
Le Sénégal , après avoir introduit une demande en révision de la décision du groupe de travail onusien , a commis un forcing en faisant examiner le pourvoi en cassation de l’affaire Karim Wade par la cour suprême le 06 aout et en fixant le délibéré au 20 aout prochain sans attendre la suite que donnera le groupe des Nations Unies à sa requête ; les tenants du pouvoir sénégalais se réfugiant derrière le principe de la séparation des pouvoirs auquel ils n’y croient point en réalité. 

Président les sénégalais vous ont élu pour changer leur vie mais non pour changer d'avis!

Tout  le monde est en mesure de constater que l'Etat de droit commence à perdre son âme, ici au Sénégal à cause de ces histoires  de dossiers judiciaires, pilotés dans un  roulement  de grand  tambour médiatique, sans que  ceux-ci connaissent enfin,  un jugement raisonnable.

Les libéraux ne s’en cachent pas. Ils sont en phase avec les étudiants. Le coordonnateur national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr, approuve à "100 %" les jets de pierres des étudiants contre le chef de l’Etat, lors de sa visite, vendredi dernier, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. "On dit qu’on ne doit pas jeter des pierres à Macky Sall parce que c’est une institution alors qu’il amène les gens en prison. Pourquoi cela ? Les étudiants ont raison, il fallait le faire. Nous les appuierons mille fois", assure le maire de Dagana dans L'Obs.