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vendredi, 16 janvier 2015 00:00

Burkina Faso : Amnesty international exige une enquête «exhaustive et impartiale»

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Dans un rapport publié hier et faisant état des violences commises au Burkina Faso qui ont conduit à la mort de 10 personnes et de plusieurs blessés lors des manifestations du 30 octobre au 2 novembre dernier, Amnesty international a appelé le gouvernement de transition à mener une enquête exhaustive, indépendante et impartiale pour situer les responsabilités.

Une enquête doit être ouverte pour situer les responsabilités dans la mort des 10 manifestants et des centaines de blessés lors des événements du 30 octobre au 2 novembre dernier qui ont conduit à la démission forcée du président de la République du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Dans un rapport publié hier, Amnesty international appelle les autorités de transition du Burkina Faso à ouvrir une enquête sur «l’utilisation d’une force excessive et meurtrière en automne dernier par les forces militaires, notamment la garde présidentielle, à l’encontre de manifestants qui, pour la plupart, protestaient contre le gouvernement de manière pacifique». Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme, des éléments (d’enquête) «semblent indiquer que les forces militaires n’ont donné que peu ou pas d’avertissement avant d’ouvrir le feu sur les manifestants». A en croire cette organisation, «certains manifestants avaient les mains en l’air» mais malgré tout «beaucoup ont reçu des balles dans le dos, alors qu’ils tentaient de fuir». 

«En vertu de la législation burkinabè, les forces militaires n’avaient même pas le droit d’être déployées dans ces circonstances. Ouvrir le feu sans sommation sur des manifestants pacifiques qui, de toute évidence, ne menaçaient personne constitue une utilisation scandaleuse et inacceptable d’une force excessive, laquelle a fait de nombreux morts et des centaines de blessés», a-t-on fait savoir dans le document. Consi­dérant cette répression comme la plus violente que le Burkina Faso ait connue depuis des dizaines d’années, Amnesty international exige la traduction «en justice des soldats et leurs commandants soupçonnés d’avoir participé à ces actions ayant entraîné la mort et blessé des personnes en dehors du cadre de la loi». 
Ce rapport, qui revient sur les violences commises sur les manifestants, révèle, en outre, qu’en plus «de tirs à balles réelles les auteurs de ces violences ont utilisé des bâtons et des cordelettes pour tabasser et fouetter des manifestants et des passants, y compris des enfants». «Au moins un journaliste a été roué de coups par des soldats. Durant sa dernière mission de recherche, la délégation d’Amnesty International s’est rendue dans l’un des principaux hôpitaux de Ouagadougou où elle a obtenu pour preuve une liste médicale confirmant les décès et indiquant la nature des blessures. Ce document mentionne des blessures par balles au thorax et sur les bras», a-t-on informé. Dans le même document, Amnesty international soutient que «des éléments crédibles prouvent que des soldats, pour la plupart membres du Régiment de sécurité présidentielle (Rsp), ont, le 30 octobre et le 2 novembre, utilisé une force excessive pour arrêter les manifestants dans les rues menant à la résidence du Président (Blaise Compaoré Ndlr) et à celle de son frère».

Utilisation excessive de la violence
Au vu de ces violences qui ont été commises sur des gens qui manifestaient pacifiquement contre la volonté du Président d’alors qui voulait modifier la Constitution dans le but de se présenter à nouveau à l’élection présidentielle de 2015, Amnesty international demande  «la création d’une commission chargée d’enquêter de manière exhaustive et impartiale sur les faits et les violations perpétrées». «Pour pouvoir tourner la page dans l’histoire du Burkina Faso, il faut que les autorités de transition veillent à ce que ces graves allégations de violations des droits humains fassent l’objet d’enquêtes indépendantes et impartiales. Toutes les personnes suspectées d’avoir tué ou blessé des manifestants doivent rendre des comptes», a-t-on déclaré. Pour Amnesty international, «des mesures doivent être prises de toute urgence pour que l’ensemble des victimes et leurs familles connaissent la vérité et se voient accorder justice et réparation».

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source: http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/2371-burkina-faso-amnesty-international-exige-une-enquete-exhaustive-et-impartiale.html

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