C’est pourquoi il a tout simplement fait appel, depuis mercredi dernier. Donc, même s’ils sont libres, ces  libéraux ne sont pas tout à fait innocents. Ils doivent être jugés à nouveau par la Cour d’appel. Ces jeunes politiciens ont été arrêtés le 31 janvier dernier, lors du meeting interdit du Front national pour la défense de la République (Fpdr) qui regroupe des partis comme le Parti démocratique sénégalais (Pds), l’Aj/Pads de Mamadou Diop Decroix. Ce dernier a été arrêté ainsi que d’autres responsables comme son camarade de parti, Amadou Daff ainsi que Farba Senghor du Pds et Ousmane Faye du Psd/Jant bi. Ils furent libérés contrairement aux jeunes de l’Ujtl qui avaient passé plusieurs jours en prison.

GORGUI/KEÏTA
Malgré la bataille qu'il a engagée pour que son fils Karim Wade soit libéré, avant le prononcé du verdict, Gorgui trouve de l'énergie pour sacrifier aux rituels de la vie sociale. Il était en effet présent hier à la levée du corps du père de Mouhamadou Lamine Keïta, responsable politique du Parti démocratique sénégalais, par ailleurs ancien ministre. Gorgui a même pris la parole pour un discours pas trop dithyrambique sur M.L. Keïta qui se trouve aussi être le maire de Bignona. Pour ceux qui ne savent pas, il fait partie des rares responsables libéraux (comme Oumar Sarr, Modou Diagne Fada) à avoir su garder leur fief, lors des dernières élections locales. Le décès du père de M.L. Keïta a aussi été marqué à la levée du  corps par la présence de Benoît Sambou, envoyé par Macky Sall lui-même. Et la personne qui tenait le micro central a trouvé assez de voix pour l'asséner avec force. Il faut dire que Mouhamadou Lamine Keïta est une “denrée politique” particulièrement prisée par les temps qui
courent. Il sera au coeur des manoeuvres qui vont sans doute s'accélérer après le prononcé du verdict dans l'affaire Karim Wade.

MAGISTRATURE
La famille de la Justice s’agrandit davantage. Après la sortie il y a quelques mois de greffiers, hier, 22 nouveaux magistrats issus de la promotion 2012 – 2014 ont reçu leur parchemin des mains du Président Macky Sall, Président du Conseil supérieur de la magistrature. Cette promotion qui a  pour parrain le juge feu Leyti Niang est composée de 36% de filles. “Justice et bonne gouvernance” est le thème de la cérémonie qui a eu lieu à la présidence de la République. Le Chef de l’Etat qui s’exprimait à cet effet, devant la caméra de la RTS, a  déclaré que “c’est ensemble et solidairement, par nos comportements professionnels et citoyens que nous pouvons faire vivre la bonne gouvernance comme un facteur indispensable de justice, y compris la justice sociale et le renforcement de la démocratie”. Le Chef de l’Exécutif a aussi invité les nouveaux magistrats à s’inspirer de leur parrain, magistrat émérite et à dire le droit en toute liberté.

JEUNES AVOCATS
Restons avec Dame justice. Mais c’est pour parler des avocats, particulièrement des jeunes avocats. Ces derniers, réunis au sein de l’Association des jeunes avocats du Sénégal (Ajas), auront bientôt un nouveau président. En effet, l’Ajas organise son assemblée ordinaire de bureau le 20 courant. A en croire nos sources, le président sortant, Me Ousseynou Ngom, a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat de deux ans. Ainsi sa succession est ouverture. 

ME EL HADJ DIOUF
Nous n’allons pas quitter le Temple de Thémis sans parler du tonitruant avocat Me El Hadj Diouf. L’avocat-député a pris de court hier ceux qui assistaient à l’audience du tribunal correctionnel du tribunal régional hors classe de Dakar. Lorsque le président a appelé le dossier opposant l’ancien président tchadien Hissein Habré à l’ex-Premier ministre Mme Aminata Touré, l’avocat a fait savoir au juge qu’il se déportait. Une déclaration qui a suscité des commentaires dans la salle surtout que c’est le plaignant lui-même, Hissein Habré, qui l’avait exclu de sa défense, du fait que Me Diouf avait été reçu “à son insu” par Idriss Déby. Mais ce qui a le plus fait marrer l’assistance, c’est cette phrase que le célèbre conseil a lancé en quittant la barre : “Habré a été marabouté.” Est-ce à dire que Me Diouf ne tolère toujours pas son exclusion par son client ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en dépit du fait que Hissein Habré ait annoncé publiquement la fin de sa collaboration avec Me Diouf, celui-ci avait déclaré au cours d’un point de presse que quelle qu’en soit la situation, il allait continuer à défendre l’exprésident même si c’est à travers un comité de soutien. 

UJTL GUÉDIAWAYE
La crise qui secoue l'Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl), caractérisée par une  guéguerre sans merci entre Toussaint Manga et Fatou Thiam, n'a pas laissé indifférents les jeunes libéraux du département de Guédiawaye. De l'avis de Bassirou Mbacké Diatta leur porte-parole, c'est un sentiment d'amertume qui les anime face aux agissements de certains responsables du Pds qui n'ont pas voulu respecter les directives du secrétaire national du PDS Me Abdoulaye Wade. “La démarche du frère secrétaire général intérimaire de l'Ujtl Toussaint Manga, soutenue par des responsables tapis dans l'ombre qui ne se soucient que de leurs intérêts crypto personnels, n'obéit pas au respect des directives du patriarche Me Abdoulaye Wade qui prône la concertation, le dialogue et la démocratie”, a soutenu Bassirou Mbacké Diatta. 

AGRIGULTURE SÉNÉGALAISE
L’agriculture sénégalaise n’est pas encore sortie des ténèbres. La faiblesse continue du secteur constitue d’ailleurs une matière à réflexion. Ainsi, selon un rapport de la Banque mondiale daté de décembre 2014 et intitulé ‘Situation économique du Sénégal : apprendre du passé pour un avenir meilleur’, “pour la deuxième fois au cours des trois dernières années, la production agricole a connu une baisse”. Selon les auteurs du rapport dont EnQuête détient copie, les estimations sur la production céréalière indiquent une baisse de 12 % par rapport à 2012 et de 17 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. “La production arachidière a connu une légère hausse (plus 2 %), mais elle est restée en deçà de la moyenne des cinq dernières années”, note le document. La réduction des terres cultivées, le recours insuffisant aux semences certifiées et l'irrégularité des précipitations ont été les principales causes de ces déficits agricoles.

BOURSES
La mairie de Yoff a octroyé 300 demi-bourses à la jeunesse de sa localité. Cet acte est le fruit d’un partenariat avec le Centre africain de complémentarité scolaire et de promotion (CACSUP). La signature de la convention a été faite hier dans les locaux de la mairie. Selon l’adjoint au maire Mame Ousmane Samb, 300 demi-bourses sont disponibles pour l’ensemble des étudiants de la localité. “Un comité de pilotage sera mis en place pour gérer l’ensemble des demandes, du reste très nombreuses”, renseigne l’adjoint au maire. Pour sa part, le président du (CACSUP), Ibrahima Edouard Sarr, a déclaré que l’objectif final d’un tel partenariat est de venir en aide aux parents. Car l’enseignement supérieur coûte cher. 

source :http://www.seneplus.com/article/en-coulisses-enquete-de-ce-vendredi-28