Le message poignant d'un père de famille qui a perdu sa femme dans les attaques de vendredi dernier. Sur son compte Facebook, Antoine Leiris, de retour de l'Institut médico-légal, a pris le temps d'écrire ces quelques lignes à l'intention des "âmes mortes" qui ont "volé la vie d'un être d'exception".

L'hommage à sa compagne

Les mots choisis par l'homme endeuillé sont très émouvants. Il rend hommage à celle dont il était éperdument amoureux. "Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans", explique-t-il.

"Je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr"

Malgré l'extrême douleur, il s'interdit de ressentir de la haine ou de la peur pour dit-il ne pas"céder à la même ignorance qui a fait de vous (ndrl : les terroristes) ce que vous êtes" . "Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’ai peur, que je regarde mes concitoyens avec un oeil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore".

"Nous sommes deux"

S'il concède une "petite victoire" aux assaillants, son envie de vivre, pour son fils et pour lui même, vaincront "toutes les armées du monde". "Je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès. Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde", écrit-il. 

Antoine Leiris termine son message poignant en rappelant aux "âmes mortes" qu'ils n'auront pas "non plus" la haine de Melvile, son petit garçon. "Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus".

Une autre lettre

Simon Castéran, un jeune journaliste vivant à Toulouse, a perdu sa cousine Madeleine dans les attentats qui ont frappé Paris vendredi 13 novembre. Sur son blog, il a publié une lettre poignante, une ode à la liberté qui a fait mouche sur les réseaux sociaux.

Hommage aux victimes des attentats

Ils s'appellaient Lola, Guillaume, Aurélie, Halima, Pierre ou Valentin. Ils vous semblent familiers car ils ressemblent à votre frère, votre cousine, vos potes... Ils étaient jeunes pour la plupart et avaient en commun le rock, l'apéro de fin de semaine ou le resto du vendredi soir. Sûrement comme vous.
Leur vie s'est arrêtée de la plus inacceptable des manières , vendredi 13 novembre 2015 à Paris, victimes du terrorisme. Ils étaient étudiant, avocat, restaurateur, journaliste, professeur... Certains étaient parents. Ils étaient français, belges, algériens, portugais, chiliens, tunisiens...
Nous ne les connaissions pas, nous les connaissions tous...

source: https://fr.news.yahoo.com/attentats-de-paris-message-poignant-pere-endeuille-093249289.html