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PAR ASAK "JE VAIS VOUS FAIRE ME TUER

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contributionWade voulait tester le courage de Macky Sall. Aujourd’hui sa religion est faite, il est convaincu que celui-ci cédera, qu’il flanchera, qu’il canera. Il se trompe et c’est à ses dépens qu’il va l’apprendre

Il est une réflexion d’Henry Kissinger, ancien Secrétaire d’Etat américain, qui ne cesse de m’obséder : la politique est la seule activité humaine qui ne connait et ne connaitra jamais ni de trêve ni de cesse. 

 

Dès que l’on a réglé un problème qui était grave, urgent et douloureux, il y a qu’un tout autre, tout autant pénible et prégnant, vient s’installer à notre chevet. Cela ne peut jamais finir qu’avec le monde lui-même et pour ça, Dieu seul sait quand !

 

 

J’avais bien pensé ne plus avoir à parler de Wade, qui vogue vers ses cent ans et parce que moi-même je commence à me faire vieux ! Mais la vie est comme ça et Kissinger a raison. Plus que son habituel et folklorique : «retenez-moi sinon je fais un malheur» qu’il a longtemps crié aux oreilles d’Abdou Diouf, il a voulu, cette fois, se faire encore plus «terroriste», plus dramatique : «libérez mon fils sinon... je vais vous faire me tuer». Ce ne sont peut-être pas ses termes exacts, mais j’ai traduit la substance de son discours.

«Je vais vous faire me tuer», qu’est-ce à dire ? Après que c’est bien mal dit et je l’atteste, cela signifie que lui, Abdoulaye Wade, va se mettre en tel état de rébellion et d’illégalité qu’il ne restera plus aux forces de l’ordre qu’à lui tirer dessus, lui décernant ainsi une auréole de martyr de l’amour paternel. Quelle rouerie, mais pas quel enfantillage !

Car, ce martyre auquel il veut aspirer, maintenant, qu’il veut programmer pour bientôt, que ne l’avait-il fait alors s’il était si convaincu de son bien-fondé, de sa pertinence politique, juridique et morale ?

Son fils croupit à Reubeus depuis longtemps déjà et l’épreuve de force à laquelle il veut nous inviter tous, en même temps que les pouvoirs publics, pourquoi ne l’engager que maintenant, et non dès le départ ?

Pourquoi ? Par politique, parce qu’il voulait tester Macky Sall, sa capacité de résistance et son courage, en un mot. Aujourd’hui sa religion est faite, il est convaincu que celui-ci cédera, qu’il flanchera, qu’il canera. Il se trompe et c’est à ses dépens qu’il va l’apprendre, je crois.

On dit des gens qui sont complètement «bouffés» par leur ego qu’ils sont «la loi et les prophètes». Abdoulaye Wade se croit plus que cela encore et plus que Dieu lui-même si je puis dire qui dans la Doxa des chrétiens a accepté, lui le Père, que son fils soit non seulement jugé, mais condamné avant d’expier sur la Croix. Mais, lui Wade non, il faut qu’on en passe par la où il veut sinon, il va jeter la foudre sur le pays quitte à mourir lui-même comme dans un opéra wagnérien.

Niasse fait l’appoint !

Je suis musulman et m’efforce et tâche autant que faire se peut, de me montrer compatissant envers autrui, envers quiconque, mes adversaires compris, mais là, je refuse de marcher, je ne marche pas.

Car, aucun assassin, voleur, violeur ou criminel n’est ni sans père que l’on sache, puisque même les enfants naturels pour ne pas le dire autrement, ont un géniteur. Même les invertis réclament au jour d’aujourd’hui et exigent à grands renforts de manifestations, le droit à avoir des enfants quand bien même leurs choix de vie personnels leur interdisent toute possibilité normale, naturelle de procréation.

Qu’arriverait-il à la société et au monde, alors, si chacun de ces pères, pères naturels, pères biologiques, pères adoptifs, pères putatifs décidaient de s’ériger en procureur et juge exclusif de sa propre progéniture ? Ce serait à eux de déterminer à quelle juridiction les déférer et quelle peine, si peine il devait y avoir, leur serait infligée. Faute de cela, ces pères menaceraient de défier la société au point de devoir se faire abattre par la force publique.

Dans quel monde Abdoulaye Wade croit-il que vivions ? Et pour qui nous prend-il enfin ? Mais surtout, pour qui se prend-il donc à la fin ?

Car c’est bien de cela qu’il s’agit. On dit que son fils dispose de moyens financiers et matériels qui ne correspondent en rien aux revenus légaux que ses différentes fonctions au sein de l’Etat auraient pu lui procurer. Qu’il les justifie donc et en indique l’origine point ! Et c’est la loi et de très loin antérieure à l’arrivée des Wade au pouvoir qui le rend ainsi. Et il n’y a pas à sortir de là.

En l’an 2000, Idrissa Seck a dit que c’est lui avait envoyé un billet d’avion pour venir de Londres à Dakar, c’est Moustapha Niasse, aussi, qui a fait l’appoint qui a permis à Wade de faire un semblant de campagne pour le 2e tour. C’est clair, il n’y avait de l’argent ni à Dakar, ni à Londres ni même à Besançon ou à Versailles et douze ans après, quand on parle d’argent autour de ces gens, l’unité ce n’est plus la centaine de millions ni même le milliard, mais la dizaine de milliards !

A quoi Karim Wade doit-il d’être aujourd’hui en prison, non pas comme victime expiatoire comme on veut le faire croire, mais comme la figure emblématique d’un système, absolument, inique et amoral ? À personne d’autre qu’à son propre père, qui s’il avait suivi les conseils d’Idrissa Seck et avait cantonné son fils au seul domaine des affaires, ne se serait pas retrouvé dans la situation d’un ex-pompier devenu pyromane du fait de ses propres turpitudes.

Plutôt que de menacer de se faire Hara-Kiri, en quelque sorte, en se faisant «suicider» par les forces de l’ordre, Wade n’a qu’à prendre son courage à deux mains et dire, tout haut ce que chacun sait : à savoir que tout ce que Karim est soupçonné d’avoir fait, c’est lui son père qui le lui a ordonné ou l’a couvert en tant que chef de l'Etat, et toute l'affaire Karim serait ainsi close : car il n'aurait rien fait qu'avec l'aval du président de la République. Ce qui est bien la moindre des choses pour un ministre ou quelque autre agent de l'Etat et du gouvernement que ce soit.

Si Wade aime tant Karim qu'il serait prêt à payer de sa vie la liberté de celui-ci, qu'il fasse donc cela : personne ne mourra et Karim sera libre et lavé de tout soupçon. Mais Wade ne le fera pas et il ne le fera jamais. Ce n'est pas qu'il n'aime pas son fils, loin de là, mais il se préfère lui ! C'est une toute autre chose car, dès qu'il n'y aurait plus d'«Affaire Karim», comme ça, commencerait l'Affaire Wade lui-même et devant la Haute Cour pour Haute Trahison car «manquement grave aux devoirs de sa charge». Imparable !

Mais il ne faut pas être naïf hélas ce n'est pas maintenant et pour la première fois de sa vie que Wade fera œuvre de justice. Pas même pour rendre son propre fils à la liberté. Car tous les Sénégalais le savent : sous un autre Président que son père jamais, au grand jamais, Karim Wade ne serait retrouvé en prison pour enrichissement illicite. Le pauvre, il était couvé et il se croyait couvert, quoi qu'il arrive, par la main et l'ombre de son père. Il était programmé pour atteindre le Sommet le voici aujourd'hui dans un cul de basse-fosse à écouter Abdoulaye Wade éructer qu'il lui fait don de sa vie afin qu'il recouvre la liberté !

Qu'amère est la pilule ! Wade ne se tuera pas et il ne se fera pas tuer, mais il restera là jusqu'à ce que le dernier de ses fidèles se fasse tuer afin que prenne forme son rêve de monarchie et soit enfin payée l'énorme dette d'argent et d'égards qu'il doit à la famille Vert !

ASAK

 

source: http://www.seneplus.com/article/je-vais-vous-faire-me-tuer