Account
Please wait, authorizing ...
Not a member? Sign up now
×

Sidebar

19
Dim, Mai
0 Nouveaux Articles

Sénégal - Mort du sapeur Papa Demba Sangara de Bambey : Des tortures sans autopsie

FAITS DIVERS
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Fast backlinks and Guest-post hosting

scandale

Décédé depuis le 8 mai, la vérité commence à jaillir de sa tombe qu’il a rejointe à cau­se de «sévices» d’après plusieurs sources concordantes. L’absence d’autopsie accré­dite davantage la thèse de «tortures»  pour expliquer la mort Papa Demba Sangara qui servait à la Caserne des sapeurs-pompiers de Bam­bey. Jusqu’ici, les responsables de la Bnsp refusent de se prononcer sur ce décès suspect.

Papa Demba Sangara vient d’allonger la liste des sapeurs-pompiers décédés dans des circonstances lugubres. Dans les couloirs des casernes des soldats du feu, il est crayonné  comme un infatigable agent, avide de connaissances, gonflé d’ambitions.  D’ailleurs, c’est ce qui l’avait poussé à passer le Certificat d’aptitude technique (Cat1) pour pouvoir arborer les épaulettes de caporal-chef. 

A son retour de Tivaouane où il avait passé quelques jours pour les besoins de ce stage, Papa Demba Sangara sera victime d’un malaise dans la nuit du jeudi 8 mai. Malaise ou arrêt cardiaque comme le soufflent certains. Il ne s’en relèvera jamais.  Son décès survenu après le service qu’il avait effectué sera une très grande surprise à Bambey où les gens avaient l’habitude de le croiser à bord du véhicule Foton qu’il conduisait.
La fin de l’année 2013 et le premier semestre de 2014 resteront inoubliables chez les sapeurs-pompiers. Et pour cause ! Les soldats du feu ont vu «périr» trois d’entre eux emportés par des «sévices corporels et autres traitements inhumains et dégradants qui leur ont été infligés par leurs encadreurs».
 Au rythme où vont les choses, plusieurs soldats rechigneront à aller aux centres d’initiation de Tivaoune et de Guédiawaye. D’ailleurs, l’Etat et les organisations de défense des droits humains devraient être plus regardants du côté de ces centres où la plupart des sortants souffrent de traumatismes. Le plus grave est celui surnommé Massacre (craffe) où souvent les soldats ont les poumons remplis d’eau et sans purge, ils passent de vie à trépas. Ce «massacre» aurait été d’après des sources con­cordantes et dignes de foi infligé à Papa Demba Sangara. Ce soldat de la classe 2002-1 n’a pas survécu à ce traitement. Des confidences rapportent que «le 8 mai passé, il est revenu de service (il conduisait le véhicule Foton). A l’heure du dîner, il n’a mangé que deux cuillères. En allant regagner sa chambre, il a balbutié et est tombé inerte. Il n’a pas pu  se relever. Il était déjà mort.» Et ces confidences sous anonymat  poursuivent : «C’est un corps sans vie qui a été transporté au niveau de l’hôpital Heinrich Lübke. Dans cet établissement de santé, il ne sera même pas procédé à une autopsie pour connaître les circonstances exactes de la mort du soldat qui venait d’étrenner ses épaulettes de caporal-chef après avoir réussi avec brio le Certificat d’aptitude technique (Car 1)». 

Absence d’autopsie
Papa Demba Sangara repose désormais au cimetière musulman de Thiaka Ndiaye dans la ville de Saint-Louis. Le défunt soldat du feu mort à la fleur de l’âge (il était âgé de 30 ans) était marié et père de trois enfants dont le cadet, un garçon, n’aura pas la chance de le connaître. 
Aujourd’hui, les autorités supérieures de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp) refusent de se prononcer sur la mort de ce soldat. Pis : Aucune autopsie n’a été réalisée pour déterminer les circonstances exactes de sa mort. Cela ne fait qu’épaissir les suspicions et approfondir le malaise dans les rangs des soldats du feu qui ont une réputation de bénéficier d’une formation stricte et harassante. 
Le procureur de la République ne devrait-il pas ordonner une enquête afin d’éclairer aussi bien la lanterne de sa famille, de ses proches et de tous les autres ? Cela permettrait sans doute de mettre fin à la grogne dans les rangs de certains agents qui se résignent à accepter cette «impunité» à cause de leur devoir de réserve. Pour rappel, Chérif Ndao et Bou­ra­ma Diémé, éléments de la Bnsp,  sont morts dans des circonstances non encore élucidées. Jusqu’à quand ? 

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

SOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/31662-mort-du-sapeur-papa-demba-sangara-de-bambey--des-tortures-sans-autopsie