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La descente aux enfers du soldat à la tête de mort

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Le Parisien a rencontré le légionnaire au foulard à tête de mort, une photo qui, souvenez-vous, avait fait couler beaucoup d'encre au moment de l'opération Serval au Mali en janvier 2013. On apprend notamment que Joachim Tybora, ce Suédois d'origine polonaise, a connu une véritable descente aux enfers après la diffusion de cette image: désertion, drogue, alcool, dépression et même le braquage d'une pharmacie. "Je suis devenu fou", raconte-t-il au quotidien français. 


"C'est une belle photo", commente-t-il par ailleurs, lui qui est photographe amateur. Joachim Tybora, 36 ans, vit désormais de manière plus posée dans l'ancien appartement de sa mère à Göteborg. Conducteur d'engins, il a gardé le fameux masque en souvenir, qui suscitait, avant la polémique, l'admiration de ses compagnons d'arme. Au Tchad, personne n'avait alors remis en cause ce masque "cool" acheté sur internet dans une boutique spécialisée pour motards.

En janvier 2013, un photographe de l'AFP prend le cliché. "Sur le moment je n'ai pas trouvé la scène particulièrement extraordinaire, ni choquante", avait alors raconté Issouf Sanogo, qui a pris la photo alors que de la poussière envahissait l'air car un hélicoptère se posait tout près. Rapidement, la photo fait le tour du net et indigne. Elle déclenche même la colère de l'état-major français. Quelques-uns prennent néanmoins la défense du soldat. 




EXCLUSIF. Le soldat à la tête de mort au Mali s... par leparisien
 

"Derrière le masque, j'étais juste un petit soldat"
Le Parisien explique que c'est après deux jours de polémique que Joachim Tybora a reconnu à ses supérieurs être celui qui se cache derrière le masque. On lui explique alors qu'il risque gros et que des politiques font pression pour qu'il soit puni. Sa pire crainte: le "vol bleu", soit le rapatriement immédiat pour indiscipline. Il y échappe. 

A la fin de sa mission, le légionnaire retourne dans le sud de la France. On lui promet les pires ennuis. Dès lors, il décide de résilier son contrat mais l'armée refuse. Il déserte, se drogue et boit. De cette période, l'homme n'a que très peu de souvenirs, dit-il au Parisien. Suicidaire, il fait quelques séjours à l'hôpital et carbure aux antidépresseurs. 

Un jour, il se retrouve au commissariat sans savoir pourquoi: les policiers lui expliquent qu'il a braqué une pharmacie avec une arme démilitarisée, une kalachnikov. Un épisode dont il ne se souvient toujours pas aujourd'hui. Toujours amer d'avoir quitté l'armée, Joachim Tybora estime que la photo qui lui a causé tant de tort a été l'objet d'une mauvaise interprétation. "Ce n'était pas une menace. (...) Derrière le masque, j'étais juste un petit soldat."

 © afp.

source: http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1914549/2014/06/11/La-descente-aux-enfers-du-soldat-a-la-tete-de-mort.dhtml