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iGFM – (Dakar) D’ici 10 voire 20 ans, la Gambie devrait enregistrer une population très réduite. Ce, parce que sa jeunesse a depuis très longtemps la tête ailleurs et cela se confirme d’année en année.
Le dernier constat fait ne remonte pas de très loin. La semaine passée, gfm.sn qui avait fait le déplacement sur Banjul, a découvert qu’effectivement que les jeunes du pays de Yaya Jammeh désertent de plus en plus leur propre terre comme en témoigne, ce chauffeur de taxi qui sillonnait les rues de Bakau avec notre envoyé spécial.
‘’Ici, les jeunes préfèrent voyager que de rester chez eux. Beaucoup d’entre eux ont pris la direction de l’Europe ou de l’Amérique’’, a-t-il souligné tout en préférant garder l’anonymat.
Interpellé sur les raisons de cette décision, ce chauffeur Peulh qui a également des origines guinéennes notamment du côté maternel, laisse croire que les choses ne sont pas au beau fixe en Gambie même s’il arrive à nourrir sa famille avec son métier de taximan.
La pauvreté, un vrai handicap
‘’Le pays n’enregistre plus beaucoup de personnes raison pour laquelle économiquement, ça pose problème parfois’’, a-t-il poursuivi. Et d’ajouter que la ‘’pauvreté’’ est considérée comme l’un des ‘’handicaps majeurs’’ de ces nombreux départs. ‘’C’est peut-être pour cette raison que certains jeunes préfèrent l’étranger’’, a-t-il précisé, relevant que les rues sont désertes et les gens se croisent rarement. Ce, pour dire que Gambie sonne creux.
Et pour se trouver du travail, l’Angleterre et les Etats-Unis sont les principales destinations. Pourquoi ? ‘’C’est en raison de l’anglais qui reste une langue universelle et parlée également par les Gambiens’’, a-t-il expliqué.
Tout le contraire pour les Sénégalais de Banjul
Si les Gambiens préfèrent tourner le dos à leur pays, c’est tout le contraire pour certains Sénégalais vivant là-bas à l’image de ce vendeur de lunettes rencontré au Port de Banjul. ‘’Je suis ici depuis 2008. J’ai été à Abidjan avant de venir en Gambie où je me sens bien car j’y gagne bien ma vie’’, nous a-t-il soufflé. ‘’C’est un pays qui me fait du bien car la vente de lunettes y marche très bien. C’est d’ailleurs avec ça que je gère ma famille, notamment ma femme et mes enfants’’, a-t-il encore témoigné avec le sourire jusqu’aux oreilles.
Mamadou Salif GUEYE
source: http://www.gfm.sn/gambie-quand-la-jeunesse-deserte-le-pays-pour-letranger/
