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L'OBS - Après l’échec des négociations entreprises par les acteurs politiques dans le cadre de la revue du Code électoral, le Président Macky Sall dont l’arbitrage a été sollicité a tranché en faveur d’un mode de scrutin basé sur 45% pour la liste majoritaire et 55% pour la proportionnelle. Mais cet arbitrage est contesté par le pôle Initiative pour la préservation des acquis démocratiques (Ipad) qui est un regroupement de partis politiques d’obédiences diverses, qui faisait face à la presse hier. Selon le porte-parole du jour, Ndiaga Sylla, par ailleurs Vice-président de Jëf-Jël, «toute désignation des conseillers locaux sans élection au suffrage direct ou indirect serait une violation flagrante de la Constitution».
Appelant à ne pas confondre Ville et Communauté rurale, M. Sylla alerte : «Il ne faut pas prendre prétexte de l’évolution de la décentralisation pour instituer un mode de scrutin qui installe le Sénégal dans une véritable régression démocratique.» Il rappelle que l’arbitrage du chef de l’Etat est encadré par des normes nationales, des conventions internationales régissant le domaine des élections ainsi que par la pratique en la matière. Par conséquent, indique-t-il, le président de la République, par devoir de responsabilité, ne devrait pas laisser la logique partisane dévoyer la réforme majeure qu’est l’acte 3 de la décentralisation.
Ndiaga Sylla invite, dans la foulée, le chef de l’Etat, en vertu de la nécessité de consolider l’Etat de droit et la démocratie locale, à revoir le projet de loi portant nouveau Code électoral. Il a plaidé également pour que les «représentants du peuple veillent à ce que le système démocratique sénégalais ne puisse renfermer un mode de scrutin aussi illégitime qu’illégal». En direction des patriotes de tous bords, M. Sylla souligne qu’ils sont interpellés pour la défense de la légalité et de la préservation des acquis démocratiques. Il estime que cette lutte est un combat citoyen et reste convaincu que «le peuple demeure le meilleur régulateur du jeu politique à travers des élections libres et transparentes». Exigeant le respect du calendrier électoral, il conclut en citant Jean-Jacques Rousseau : «Qui croit devoir fermer les yeux sur quelque chose se voit bientôt forcer de les fermer sur tout, le premier abus toléré en amène à un autre ; et cette chaîne ne finit plus qu’au renversement de tout ordre et au mépris de toute loi.»
IBRAHIMA DIAKHABY
source : http://www.gfm.sn/actualites/item/12717-ndiaga-sylla-porte-parole-du-pole-initiative-pour-la-preservation-des-acquis-democratiques-le-mode-de-scrutin-choisi-par-macky-sall-installe-le-senegal-dans-une-veritable-regression-democratique.html
NDIAGA SYLLA, PORTE-PAROLE DU POLE INITIATIVE POUR LA PRÉSERVATION DES ACQUIS DÉMOCRATIQUES - «Le mode de scrutin choisi par Macky Sall installe le Sénégal dans une véritable régression démocratique»
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