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Violences politiques : Le Pr Amsatou Sow Sidibé dénonce la rhétorique guerrière des hommes politiques

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violence politiqueAlors que les élections locales approchent à grand pas, le Cadre de recherche et d’action sur les violences politiques a pris les devants. Née il y a quelques mois, cette structure organise, depuis hier, un symposium sur cette question. L’objectif est d’identifier les ressorts de la violence politique notamment en période électorale et d’y apporter les réponses appropriées. Présidant la cérémonie d’ouverture, le Pr Amsatou Sow Sidibé a fustigé la rhétorique de plus en plus violente des acteurs. 

Quelles sont les causes des violences politiques, particulièrement en période électorale ? Comment enrayer ce phénomène? C’est pour apporter des réponses à ces interrogations que le Cadre de recherche et d’action sur les violences politiques organise, depuis hier, un symposium de deux jours sur la question. Selon le Pr Amsatou Sow Sidibé, la tenue de cet atelier tombe à point nommé. « A quelques jours des élections locales, on assiste à un débat qui n’est pas serein de la part des acteurs politiques. Le discours est marqué par la violence, les actes de diffamation, les injures pour atteindre la psychologie de l’autre. Nous entendons des expressions qui ne sont pas dignes de nous, les politiques », a regretté le ministre-conseiller auprès du chef de l’Etat.  A son avis, les acteurs politiques ne doivent pas ignorer que les actes de violence verbale, parfois physique, dont ils sont les auteurs, ont des conséquences extrêmement néfastes pour la stabilité et le développement du pays. « La violence est l’arme des faibles et tant que ces derniers animent l’espace politique, il y aura toujours de la violence », a ajouté, le Pr de Droit.

Mise en place d’une plateforme de dialogue
Pour elle, il faut asseoir une véritable culture de la paix de manière permanente et particulièrement durant les élections. « Nous avons vu des pays basculer à cause de la violence politique », a-t-elle poursuivi. D’après elle, la presse peut jouer un rôle déterminant dans la prévention de la violence et des conflits grâce à l’éducation des citoyens et la sensibilisation des acteurs du jeu politique. Elle a également souligné qu’il urge de mettre en place un cadre de dialogue au profit des acteurs politiques afin de mettre en avant la concertation et contribuer ainsi à la prévention des conflits. « Les politiques ne peuvent ignorer que les populations demandent la paix. Celle-ci constitue la condition sine qua none pour un Sénégal émergent », a-t-elle martelé.
Présidente du Cadre de recherche et d’action sur les violences politiques, Rokhya Gassama a fait la genèse de sa structure, née il y a quelques mois. Elle a rappelé que l’objectif de cette rencontre consiste à identifier les ressorts qui sous-tendent les violences politiques tout en essayant de trouver des réponses appropriées à ce fléau qui ternit l’image de notre pays.

Code de bonne conduite
Abondant dans le même sens, Me Abdoulaye Tine, a annoncé, comme le Pr Amsatou Sow Sidibé,  la création d’une plateforme de dialogue permettant  afin de juguler le phénomène de la violence politique.  Ce membre du comité scientifique s’est aussi dit favorable à la mise en place d’un pacte éthique auquel seront soumis les acteurs politique. A en croire Me Tine, l’apparition de la violence dans la démocratie est un signe d’échec. « La rivalité est consubstantielle à la démocratie mais elle ne doit pas engendrer des actes de violence étant donné notre système politique, grâce au mécanisme de dialogue, a des règles qui permet d’éviter ce genre de situation», a-t-il justifié. 
Le président du Comité sénégalais des droits de l’Homme, Alioune Tine a lui aussi plaidé en faveur d’un code de bonne conduite auquel seront soumis les hommes politiques, pour mieux faire face à la violence. Pour autant, il estime qu’il sera difficile voire illusoire d’enrayer définitivement le phénomène de la violence politique. Et pour cause, « les  germes de la violence résident dans les enjeux politiques », a-t-il expliqué. L’ancien président de la Rencontre africaine des droits de l’Homme (Raddho)  a salué la tenue de cet atelier. Il a rappelé que notre démocratie tient sur des  acquis extrêmement fragiles et c’est pourquoi il faut tout faire pour la consolider par l’instauration d’une paix durable. Le représentant du ministre de la Bonne gouvernance, Cheikh Dieng est, lui, revenu sur les efforts qui ont été faits par l’Etat pour, entre autres, mettre un terme à la violence dans l’arène politique. Le directeur de cabinet du ministre Abdou Latif Coulibaly a ainsi cité la  Stratégie nationale de la bonne gouvernance qui, a-t-il rappelé, a comme objectif, le renforcement de l’état de droit et de la démocratie. Il a, en outre, proposé « une responsabilisation accrue des acteurs politique » dans le cadre de la lutte contre la violence dans l’espace public. 

Diégane SARR

SOURCE:http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=40016:violences-politiques-le-pr-amsatou-sow-sidibe-denonce-la-rhetorique-guerriere-des-hommes-politiques-&catid=70:politique-nationale&Itemid=57