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Le soya, le caviar des voyageurs

Sénégal

Véritable art culinaire, la viande bovine grillée, communément et localement appelée soya, déchaîne les émotions gustatives et suscite curiosité  et intérêt au Cameroun.  

Le concept pourrait paraître bien simple de prime abord mais à y voir de plus près, ce n’est non plus seulement une industrie, mais un véritable art auquel se vouent les Wadjo (dénominatif identitaire donné aux personnes d’origine septentrionale du Cameroun, spécialisées dans la braise et la vente de viande grillée) au Cameroun

 

Le Soya, de la viande de bœuf, de mouton et de chèvre (assez rare) est un mets, essentiellement cuit à la braise après un assaisonnement basique (sel, aromates, composé liquide de tomate-oignon-poivron) cuit à forte température au feu de bois. Le culte du soya réside sur un principe : toutes les parties de l’animal n’y sont pas destinées car seules la chair, les rognons, les bosses, les faux-filets et tendons sont de mise avec pour accompagnement du kankan (poudre jaunâtre destinées exclusivement à la consommation du soya) du piment en poudre.

 

 

Pour ceux qui procèdent à une préparation plus élaborée du soya, notamment celle connue sous le nom de Kilichi (viande boucanée et séchée), la pâte d’arachide, du piment et des aromates en sont les principaux ingrédients. Sa cuisson est par contre plus longue étant donné qu’elle se fait uniquement en séchant la viande au soleil ; ce quiprend plusieurs jours.

Naguère, le soya et ses variantes (Kilichi, Haya Kounka, etc.) étaient essentiellement cuisinés et vendus dans le septentrion du Cameroun (Extrême-Nord, Nord et Adamaoua). Avec l’extension coloniale, le nomadisme et les migrations inter-régionales et/ou ethniques, plusieurs ressortissants haoussas, bororos, foulbés ou fulfuldes ont trouvé profitable d’implanter ce concept dans d’autres zones du pays. Le succès du soya est devenu donc incontestable pour les rencontres entre amis voire des festivités. D’ailleurs avec la recherche des pâturages  pour l’élevage bovine ou ovine, la transplantation de ce concept ne s’est plus limitée aux seuls ressortissants du grand Nord. Dans les régions anglophones (Sud-Ouest et Nord-Ouest), ce sont des non-musulmans qui excellent dans la braise du soya. Contrairement à leurs confrères du septentrion, ceux des régions anglophones enduisent leurs soyas dans des sauces déjà préparées tout comme leur piment qui est plutôt pâteux et homogène.  

Les consommateurs, quel que soit leurs horizons, raffolent de ce mets qui peut s’accompagner de plantain grillé, de pain ou de beignet, mais surtout de bière. Les touristes ne sont pas en reste. Au Cameroun, quel touriste ne connaît pas la zone Soya de Bonabéri à la sortie Est de la ville de Douala ? Ou encore au quartier Briqueterie de Yaoundé ? Ou Bamanda Market dans la ville éponyme ? Véritable palaces de soya à ciel ouvert, ils sont devenus des lieux de rendez-vous hétéroclite de cultures et de races (européens, chinois, africains, indiens…) quant au soya. Ce n’est pas Jovago (acteur majeur du tourisme panafricain) qui dira le contraire. Selon Marcelle Abaka, l’une des responsables de cette plateforme, le soya représente un facteur de communion entre les populations. Elle poursuit en ces termes : « Le soya représente un fort potentiel touristique et économique pour le Cameroun. Les hommes qui s’y affairent contribuent énormément au développement de l’écosystème local. C’est dont un devoir mais aussi un plaisir pour Jovago de les accompagner »

 

 

source: Simon Mbelek <Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.> 

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