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Cinéma - Moussa Sène Absa après la projection de son film documentaire Yoole : «La société sénégalaise est malade»

Cinéma

Au musée Théodore Monod, mercredi en fin d’après-midi, se tenait la projection du film Yoole, en présence de son réalisateur, Moussa Sène Absa. Mélange entre un documentaire et une fiction, l’œuvre retrace la tragédie du naufrage d’une pirogue partie de Dakar en direction de l’Espagne mais retrouvée aux Barbades, dans les caraïbes, avec 11 cadavres à son bord.

Le film, sorti en 2010, se présente sous la forme d’un documentaire/fiction, d’environ 75 minutes et est inspiré par la lettre d’un jeune homme de la pirogue naufragée. Il sait qu’il va mourir et s’adresse à sa mère, lui racontant ce qu’il a vécu durant le voyage. Yoole comporte de nombreuses images d’archives, en majorité des discours de l’ancien Président Abdoulaye Wade. On y aperçoit toutes les promesses non tenues qu’il a faites à la jeunesse sénégalaise, comme consacrer 40% du budget de l’Etat à l’Education, de la maternelle à l’enseignement supérieur, ce qui ne manquera pas de provoquer des rires jaunes dans l’audience. On le voit aussi inaugurer le Monument de la Renais­sance, pendant que les besoins des Sénégalais sont ailleurs. 
Entre ces images d’archives, le réalisateur s’attarde sur des jeunes ayant tenté de traverser l’océan -tous l’ont réussi en bravant la mort-. Moussa Sène Absa expliquera qu’il voulait à travers cette œuvre uniquement montrer des jeunes ayant déjà eu l’expérience du départ, car leurs visages sont «marqués par des traumas, des trous quand ils parlent». Certains ont été ramenés de force dans un avion. Alors qu’ils pensaient atterrir en Espagne, ils découvrent avec horreur qu’ils reviennent à la case départ, Dakar. D’autres sont toujours en Europe, à Lisbonne, mais vivent dans des conditions encore plus dures qu’au Sénégal. On y voit aussi une femme, mère de famille, dont le mari n’est jamais revenu d’une traversée : la chaloupe a coulé.
A travers ce film, Moussa Sène Absa a surtout voulu attirer l’attention sur les problèmes de la société sénégalaise, «une société malade», selon ses mots. C’est cette société qui fait que les jeunes veulent s’enfuir et partent dans des conditions atroces et dangereuses dans des pirogues pour rejoindre l’Europe. On les appelle les «Barça-Barsakh» littéralement «Barcelone ou la mort», jeunes désespérés en errance qui veulent partir sur l’Atlantique coute que coute. Ces jeunes de moins de 25 ans désœuvrés et sans travail, qui partent «pour ne pas devenir voyous». Un problème aussi, que la réussite ne soit aujourd’hui vue qu’en termes de confort matériel : une belle voiture, une grande maison,… Pour finalement pointer du doigt la responsabilité des décideurs sénégalais, qui ont échoué à proposer un projet à ces jeunes.

Débats
Après la projection du film, un moment était dédié aux questions et débats avec le réalisateur. Durant cette demi-heure, on a pu apprendre comment l’idée du film a germé dans la tête de Moussa Sène Absa : après avoir vu, en pleine nuit aux Barbades, les cadavres des jeunes sénégalais débarqués de la pirogue à la dérive. Il voit dans les images d’archives de son film «tout le mal du Sénégal» ; une classe politique «incompétente, corrompue, mafieuse et hypocrite». Il prétend avoir dépensé beaucoup pour la réalisation, pourtant l’a proposé gratuitement aux chaînes de télévision du pays. Aucune ne l’a diffusé, «pour des raisons politiques», dit-il. Le réalisateur s’insurge d’ailleurs contre le fait qu’au Sénégal, son film ne puisse pas être diffusé, aussi à cause d’un manque de salles et de cinémas. Avant de parler d’un espoir : le rôle des femmes, mères de familles qui commencent à retenir du mieux qu’elles le peuvent leurs fils tentés par la pirogue pour l’Europe. Reste qu’il n’imagine pas un changement avec la classe politique actuelle, qu’on peut voir applaudir les discours de Wade dans les images d’archives du film.
Pour rappel, Yoole, ou le «sacrifice», est le 11ème film de Moussa Sène Absa. Né à Tableau Ferraille dans la banlieue de Dakar en 1958, celui qui est aussi  peintre, écrivain et acteur avait été reconnu pour des films comme Le prix du mensonge (1988), ÇA Twiste à Popenguine (1993) ou encore Madame Brouette en 2002.
Stagiaire

source:http://www.seneweb.com/news/People/prince-kadou-quot-il-est-difficile-pour-_n_188034.html

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