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PLENIPOTENTIAIRE OCCASIONNEL DES WADE Sarko n’a qu’à bien se tenir !

Sidy LAMINE NIASSENETTALI.NET - Cette image qui a fait le tour du net et qui montre Nicolas Sarkozy présentant Karim Wade à Barack Obama, a quelque chose de planifié et de suspect. A voir cette vidéo où le prince Wade accourt comme s’il avait le diable à ses trousses et le père qui regarde Barack avec autant d’émerveillement, incite à une interrogation non pas malsaine, mais juste légitime.

Karim Wade était bien là au sommet du G8 à Deauville lui, qui s’occupe de coopération internationale. Et l’on se demande où était Madické Niang, le « vrai  » ministre des affaires étrangères ? Une image bien suspecte au fond, puisqu’elle correspond à une réalité qui ne devrait pas exister. Eh oui, Sarkozy a changé de métier, le temps du sommet, il est devenu un monsieur relations publiques internationales pour fils de président africain, une sorte d’entremetteur sur le plan international. Un rôle qui n’était pas jusqu’ici le sien et qu’il accepte volontiers de remplir. Mais à quel prix ? C’est en tout cas le fils qui récolte ce que le père a toujours cherché à semer. Les fruits mûrs d’une recherche effrénée de rendez-vous avec le président du pays le puissant du monde.

Lorsque l’ambassadeur peu politiquement correct aux yeux de Me Wade et de son fils, dénonçait le ministre de l’intérieur Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée et qui ne cesse de s’en prendre aux immigrés et musulmans, n’avait-il pas raison ? Ne disait-il pas de ce dernier qu’il sert désormais les princes africains ? Eh oui, Rufin avait traité cet ancien préfet, d’inculte de la politique africaine au service désormais des princes africains : "Ce n’est pas forcément un connaisseur de l’Afrique, il traite ces dossiers comme il en traite beaucoup d’autres, à la (manière) préfectorale. Mais bon, le Zambèze et la Corrèze (département de France d’où sont issus Jacques Chirac et de François Hollande), ce n’est pas tout à fait la même chose", avait déclaré l’ancien ambassadeur de France au Sénégal dans une interview sur la radio Futur Médias (RFM).

M. Rufin n’avait d’ailleurs pas manqué de pointer du doigt ces réseaux d’un genre nouveau et qui symbolisait désormais la "Françafrique". "Autrefois, sous Jacques Foccart (secrétaire général de l’Élysée aux affaires africaines de 1960 à 1974, ndlr), c’étaient des réseaux qui partaient de France et allaient vers l’Afrique" et "la politique française était imposée à l’Afrique par ces réseaux", avait-il décrit. Aujourd’hui, ce sont plutôt "des réseaux dans l’autre sens", "qui viennent d’Afrique", avait-t-il ajouté. Des "lobbyistes rétribués ou sous contrat ou en amitié avec des chefs d’Etat africains, essaient d’influencer la politique française (...) Je pense qu’ils ont trop de place", avait-il conclu pour dénoncer tous ces intermédiaires véreux au service de ces fils.

Guéant a quitté l’Elysée pour atterrir à l’intérieur mais, la bande à Sarko est toujours là, intacte indifférente aux qu’en diront-on. Les cartes sont juste redistribuées et Claude Guéant fait le sale boulot en jouant à fond la carte immigration-islam, parce qu’au fond, pour Sarkozy, il en faut des individus comme ce préfet là, toujours prêts à aller au charbon et à défendre n’importe quelle cause, pourvu d’arriver à ses fins personnelles.

L’élection française arrivant à grand pas, il faut la gagner. Mais une élection qui ne se gagne pas, comme en Afrique, sans trésor de guerre. Tenez par exemple dans cette histoire de « biens mal acquis », le parquet de Paris refuse d’étendre l’enquête visant les présidents Sassou Nguesso du Congo, le défunt Omar Bongo du Gabon et Téodoro Obiang Nguéma de la Guinée équatoriale du Congo. Une décision qui prend une dimension politique nouvelle dans le contexte des révolutions arabes où l’enrichissement personnel des dictateurs a alimenté les colères populaires. Le journal français "Le Monde" tout comme Rfi.fr, dans leur édition du 11 juin, n’ont pas manqué de s’indigner de cela. Et face à cette inertie du ministère public français, l’on ne peut manquer de voir la main de l’Elysée derrière ce veto. Un enrichissement de ces présidents qui saute aux yeux et dont Paris a les moindres détails. Qu’est ce qui peut échapper à ces français pour ce qui est des dirigeants africains ? Et si ce même scénario avec ces présidents africains là, se jouaient sous nos yeux dans le cas du Sénégal. Me Wade ne se préoccupe même plus du protocole, puisqu’il se fait de plus en plus recevoir par Claude Guéant.

L’on ne peut pas dire avec exactitude le rôle que Sarkozy et Cie vont jouer dans cette élection présidentielle sénégalaise à venir, ni quelle combine est en train de se mettre en place. Mais, la partition qui se joue sous nos yeux, est bien trouble. Sarkozy avait accueilli Khadafi en grandes pompes, aujourd’hui, il le bombarde. Le président français avait réprimandé Rama Yade, alors secrétaire d’Etat aux droits humains, qui avait usé d’une formule restée dans les mémoires : « Notre pays n’est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits ».

Sarkozy, c’est aussi ce personnage là, une sorte de girouette capable de mettre ses principes de côté pour signer des contrats (vendre des mirages par exemple) et autres et pour on ne sait également quelles autres faveurs. Les Khadafi, n’avaient-ils pas menacé de faire un déballage au tout début de la crise libyenne sur un supposé financement de la campagne Sarkozy. C’est resté sans suite, mais la « générosité  » du guide libyen est connue.

Ce président là se disait "ami de l’Afrique" jusqu’à ce discours pitoyable, honteux de Dakar, symbole d’une inculture notoire. Ou était-ce pour dire que cette Afrique qui n’était pas « suffisamment entrée dans l’histoire » a encore besoin qu’on lui tienne la main, qu’on le guide, qu’on fasse des choix pour elle. Il l’avait en tout clairement dit dans son discours : « Je ne suis pas venu effacer le passé car le passé ne s’efface pas.  ». Que voulait-il au juste dire ? Les problèmes post-électoraux ivoiriens ont en tout cas prouvé le rôle trouble que la France joue et continuera sans doute à jouer pendant longtemps en Afrique francophone. Sarkozy n’aura pas effacé le passé sur la terre d’Houphouët Boigny.

En tout cas dans le cas sénégalais, Ruffin qui, à priori, devrait servir les intérêts de la France, en tant que français, nous a suffisamment alertés sur ce qui se trame en hauts lieux. Devrions-nous croiser les bras et attendre que tout ceci nous tombe sur la tête. Des bons esprits bien sénégalais et tranquilles misent certainement sur la capacité des sénégalais à faire face à l’injustice grâce à la carte électorale. Le récent conflit ivoirien est d’ailleurs assez édifiant de ce point de vue là. Tout cet activisme débordant dont fait preuve Me Wade à l’heure actuelle, notamment en reconnaissant la rébellion libyenne sur une affaire où il est seul contre l’Union africaine, et en découvrant comme par enchantement que Khadafi a « fait des choses horribles  », a quelque chose de trouble et de pitoyable.

Celui qui a attendu Khadafi, lors d’un défilé de 4 avril dans son propre pays, a bien sûr besoin de donner des gages, c’est évident. Il attendra certainement une contrepartie. Mais laquelle de la part de la France ? Les Etats- Unis dont on pense qu’ils vont servir de bouclier, n’en sont pas forcément un puisque tout le monde le sait, ils voudraient occuper une position stratégique à Dakar. Entre ces puissances là, ce sont souvent des échanges de bons procédés ; « Tu me laisses faires là, je ne t’emmerde pas là-bas  » En tout cas, la France, ancien pays colonisateur, prépare ses élections, le Sénégal aussi. Sarkozy n’a qu’à bien se tenir.

SOURCE: NETTALI

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