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ALERTE DE LA DOUANE SENEGALAISE La méthamphétamine aux portes du Sénégal

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économie

 

L'opération Cocair IV, organisée du 26 octobre au 3 novembre, et ciblant les itinéraires du trafic de cocaïne  au départ de l'Amérique du Sud et de l'Afrique à destination de l'Europe, a permis de mettre la main, au Mali, sur un nouveau type de stupéfiant en Afrique, la méthamphétamine. Un produit dont la synthèse est relativement aisée, qui fait dire au Directeur Général des Douanes Sénégalaises, que «la menace  est là».

 

 

«La menace est là». C’est en ces termes que le Directeur général des Douanes sénégalaises, Elimane Saliou Gningue, a qualifié la situation qui prévaut dans la sous-région. Ceci, en marge du point de presse organisé par l’Organisation Mondiale des Douanes (Omd) et Interpol sur les résultats de l’opération Cocair IV, hier, vendredi  à Dakar. 
 
Cette opération a permis de mettre la main sur 40 kg de méthamphétamine, au Mali voisin, au Nigéria, ainsi qu’au Ghana. Un nouveau type de drogue en Afrique, dont «la synthèse est relativement aisée», selon Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’Organisation mondiale de la Douane. A l’en croire «sa production peut se faire avec des produits relativement courants». Utilisé pour le dopage, la méthamphétamine se fabrique dans des laboratoires indépendants produisant de petites quantités.
 
Une situation qui inquiète le Directeur des Douanes Sénégalaises qui a estimé «qu’il faut une action mondiale et coordonnée», car, a-t-il renchérit, «cela est une menace pour notre économie, notamment le blanchissement de l’argent et la fuite des investisseurs». Selon lui, l’opération a permis de voir l’ampleur du fléau ainsi que la pertinence des actions mises en place pour le combattre. Il a par conséquent réaffirmé l’engagement de la Douane sénégalaise à travailler aux cotés des autres corps, telles que la Police ainsi que la Gendarmerie, pour barrer la route à ceux qui veulent fragiliser les Etats.
 
Neuf jours de pêche fructueuse
 
Au total, l’Opération Cocair a abouti à  la saisie  de «plus de 1,7 tonne de stupéfiants et environ 1,4 millions d’euros en espèces, ainsi qu’à 91 arrestations», selon le Coordinateur Douane-Police d'Interpol, M. Klaussman. Mieux, elle a permis aussi de «mettre au jour plus de 10 tonnes de produits médicaux de contrefaçon et environ 35 kg de produits illicites issus d’espèces sauvages, notamment de l’ivoire brut et sculpté», a-t-il informé. Dans la même dynamique, il a indiqué que «près de 100 saisies ont été opérées dans 30 aéroports internationaux en Afrique, au cours desquelles 181 kg de cocaïne, 1700 kg de cannabis et 40 kg de méthamphétamine ont été découverts». 
 
L’imaginaire «fertile» des fraudeurs contre l’expertise d’Interpol et de l’Omd
 
Pour venir à bout à ces fraudeurs à l’imaginaire «fertile», les professionnels des deux organisations, notamment l’Omd et Interpol, ont dû recourir, non seulement, à des contrôles fondés sur le renseignement et l’analyse des listes des passagers, mais aussi à la fouille des colis postaux, du fret, des avions et membres d’équipage. Ce travail a été rendu possible grâce à la formation dispensée auparavant  à Libreville (Gabon), du 30 septembre au 4 octobre 2013, au cours de laquelle Interpol et l’Omd ont fourni des connaissances spécialisées dans divers domaines, dont l’analyse de risques et l’identification de produits, à prés de 60 fonctionnaires des pays participants. 
 
Il faut toutefois noter que l’Opération Cocair IV, basée sur les précédentes opérations, vise à renforcer les contrôles dans les aéroports internationaux, à l’arrivée, en transit et au départ des passagers. Pour ce faire, elle utilise les systèmes de communication sécurisés de l’Omd et d’Interpol  pour la consultation des bases de données. Ces opérations Cocair s’inscrivent dans le cadre du projet Aircop, qui a pour objectif d’établir des communications opérationnelles (sécurisées) en temps réel entre des aéroports africains sélectionnés, avec une extension en Amérique du Sud et Caraïbes. Ce projet va permettre de créer des Cellules Aéroportuaires Anti-Trafics (Caat), associant la Douane, la Police et la Gendarmerie ou toute autre agence en charge de la lutte contre les produits stupéfiants dans les aéroports internationaux sélectionnés. 
source: http://www.sudonline.sn/la-methamphetamine-aux-portes-du-senegal_a_18403.html