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LOCALES - Liste paritaire : Médina Gounass conforme à la loi

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élections locales 2014

L’on a l’habitude de dire parité Homme-Femme, mais à Médina Gounass, pour les deux listes de Bby et du Ps, ce sont des femmes qui sont têtes de liste. Un basculement brus­que vers la modernité pour une ville religieuse avec ses spé­cificités. Ou ses statuts spéciaux.

Deux listes sont en compétition dans la cité religieuse de Médina Gounass pour les prochaines élections locales : la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) et le Parti Socialiste (Ps). Deux listes donc validées le 29 avril dernier par la commission de réception des listes candidates aux Locales. La liste Proportionnelle de la coalition présidentielle est dirigée par une dame, en l’occurrence Rama Kébé, et la Majoritaire par le mara­bout Abdoul Aziz Thiam, proche de la famille du khalife. Là où toutes les listes (majoritaire et proportionnelle) du Ps sont dirigées par des dames.

 Une rupture ! Une volonté de coller à la loi de la République ! De s’adapter, quitte à tordre le cou à des principes, jusque-là en cours dans cette cité religieuse conservatrice. Dans les domiciles, les hommes ont des espaces réservés, de même que les femmes. Elles sont, d’ailleurs, interdites d’accès au Daaka, l’évènement religieux annuel qui draine des milliers de pèlerins. Dans cette localité, les femmes, toutes voilées, ce sont les hommes qui font le marché à leur place.

Un Pcr qui a régné pendant 30 ans 
A Médina Gounass, la transition est brusque puisque si cette élection sera celle de la promotion du leadership féminin, le Conseil sortant issu des Locales du 22 mars 2009 était, lui, 100% masculin. L’autre rupture que va apporter l’élection du 29 juin prochain, c’est la succession à la tête de la municipalité. Amadou Tidiane Gollo, qui a régné sans partage dans ce Conseil rural depuis 1983, ne sera pas cette fois-ci de la partie. «A sa demande», précisent des proches de sa famille. «Pour cause d’âge avancé et de maladie, cet octogénaire a préféré laisser la place à de plus jeunes», souffle-t-on ailleurs. 

La politique, source des problèmes de Gounass
1979, année à laquelle ont commencé les hostilités entre peulhs fouladou et toucouleurs habitants Médina Gounass. Un an auparavant, était l’avènement du conseil rural. Et la politique de chasser la paix. Adama Sabaly, notable dans la commune de Vélingara raconte : «En 1978, c’est le Pds qui avait remporté les élections locales à Médina Gounass, à la surprise générale. Les peulhs fouladou avaient pu convaincre le défunt khalife Mohamadou Saïdou Bâ de laisser un des leurs diriger le Conseil rural, les toucouleurs devant s’occuper du spirituel. Et Moussa Diao ‘’Sagha­nado’’ fut élu président. Une pilule qui fut difficile à avaler par des proches du khalife qui ont fait dans la provocation jusqu’à ce qu’une guerre- le mot n’est pas de trop- éclate entre ces 2 communautés en fin 1979.» C’est ainsi que, souligne-t-il, il a été mis fin aux fonctions du Président du conseil rural, que le sous-préfet de Bonconto assumera. «Depuis, les peulhs foula­dou se sont désintéressés de la chose politique, les toucouleurs, de mieux en mieux organisés, se sont accaparés du conseil rural», explique-t-il. 

Les spécificités de Gounass
Tout comme Touba, Médina Gounass n’a pas d’école française. La plus proche de la cité religieuse se trouve à 10 km, plus précisément à Médina Pakane. D’autres écoles élémentaires sont construites à des distances plus ou moins longues, à Missira Couba, à Témento, à Barkatou et à Sankoulé. Rares sont les parents qui inscrivent leurs enfants dans ces établissements, préférant les écoles coraniques ou l’unique école franco-arabe de la localité, s’ils ne sont pas envoyés dans de respectables écoles de Dakar ou du Fouta. Tout comme Touba, le village ne connaît pas le folklore. Pas de dancing, interdit d’écouter de la musique au su de tout le monde, ou encore moins l’usage de la cigarette. Les jeunes de Médina Gounass, adeptes du ballon rond, participent aux tournois «navétanes» organisés dans les villages de Linkéring ou Kalifourou. Médina Gounass bannit également tout rassemblement à caractère politique, et cela depuis les meurtrières élections primaires de 1992. Une sous-brigade de gendarmerie y est créée depuis 2005, après l’assassinat du gendarme Abdoulaye Cissé, venu traquer un malfrat, Abdoulaye Dia «rougui­yanké», recherché pour des actes criminels commis vers la frontière Malienne et vers Matam.

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SOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6878-locales-liste-paritaire--medina-gounass-conforme-a-la-loi