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CASAMANCE : SALE TEMPS POUR LE TOURISME

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économieLes acteurs touristiques ont engagé une véritable lutte «contre la mort». L’avenir du tourisme s’assombrit d’année en année en Casamance. Aujourd’hui, l’enclavement de plus en plus croissant de cette région sud du Sénégal est en train de tracer une trajectoire malheureuse pour un secteur qui constituait pourtant la principale activité économique de la région. C’est un véritable cri de détresse que les hôteliers de la Casamance ont lancé ce week-end à Ziguinchor. Un instinct de survie provoqué par la descente aux enfers d’un secteur qui constituait, il y a deux décennies, une des principales pourvoyeuses de devises pour les populations de la région de Ziguinchor notamment.

Depuis des années maintenant, les acteurs touristiques ont engagé une véritable lutte «contre la mort». Car, d’année en année, ce secteur d’activités qui générait des milliers d’emplois directs et indirects plonge dans le chaos. L’illustration la plus parfaite de ce mauvais état de santé du tourisme en Casamance est la fermeture des hôtels comme Royal Cap, Savana, Cabrousse etc. A côté, des complexes hôteliers comme Néma Kadior et le Joola à Ziguinchor se débattent pour continuer à exister. La raison, c’est que les touristes ne viennent plus, à en croire la présidente du syndicat d’initiative des hôteliers de Ziguinchor. «Avant, le Cap-skirring recevait plus d’une dizaine de vols par semaine, alors que maintenant, il y a tout au plus deux vols hebdomadaires», révèle Khady Giroud.

Les raisons de cette désaffection, les hôteliers les trouvent dans un certain nombre de facteurs dont l’enclavement de la région sud. Sur le plan aérien par exemple, l’irrégularité des vols de Sénégal Airlines découragerait les touristes. «On sait quand on vient en Casamance mais on ne sait jamais quand est-ce qu’on repart», ironisent les hôteliers qui exigent la libéralisation du ciel casamançais. «Sénégal Airlines n’a pas d’appareil pour assurer correctement la liaison aérienne entre Dakar et Ziguinchor. C’est pourquoi nous demandons qu’on casse son monopole pour permettre à d’autres compagnies qui manifestent déjà un intérêt de venir nous aider», sollicite le directeur de l’office du tourisme de la Casamance. A en croire Mamadou Diouf, des partenaires sont prêts pour alimenter cette ligne. Les hôteliers de Ziguinchor ne comprennent donc pas que les autorités s’entêtent à maintenir une compagnie qui donne chaque jour la preuve de son incapacité à assumer ses responsabilités. La voie terrestre n’est pas mieux lotie.

Car, les passagers doivent se soumettre aux desiderata des Gambiens qui ferment la frontière au gré de leurs humeurs. Les récents événements confirment cette difficulté majeure que constitue la traversée du pays de Yaya Jammeh. Quelques fois donc, les préposés au voyage pour Dakar ou pour Ziguinchor se voient obligés de passer par Tambacounda, soit plus de 800 kilomètres au lieu de 450. La mer reste par conséquent la seule alternative. Là aussi, il faut réserver des semaines avant pour trouver une place dans le navire Aline Sitoé Diatta parce que l’offre est largement inférieure à la demande. Toutes ces situations plongent la Casamance dans une situation d’enclavement qui prive les populations du sud notamment d’un droit fondamental : celui d’aller et de venir. Peut-on soumettre les étrangers comme les touristes à un exercice aussi périlleux ? Impossible, selon les hôteliers qui invitent les autorités à trouver rapidement des solutions pour sauver le tourisme en Casamance. D’ici là, ces derniers gardent un réel doute sur la prochaine saison touristique, déjà fortement hypothéquée.

source: http://www.walf-groupe.com/actualites/economie/740-casamance-sale-temps-pour-le-tourisme