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mercredi, 10 septembre 2014 00:00

Marché poisson de pikine le coin ideal pour les «goorgoorlus»

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Au même titre que les marchés de Colobane et des Hlm où la gente féminine s’adonne à l’achat de produits en gros, le marché poisson de Pikine est un lieu très prisé par ces dernières. Pour faire face à la conjoncture, elles se regroupent pour acheter un carton de poissons pour ensuite se les partager. Ce procédé leur permet de supporter les charges à moindre frais.

 

 

Le marché poisson de Pikine se signale. L’odeur du poisson provenant de cet endroit, empeste l’air. Ici vendeurs, ma railleurs et acheteurs s’affairent autour des produits halieutiques. De jeunes hommes marchant à vive allure ou en courant,  portent des bassines ou des caisses remplies de fruits de mers. Il y a le poisson, les crevettes, les langoustes etc. Les propriétaires des contenus des bassines et des cartons marquent à la culotte ces jeunes porteurs. Les brouettes sont aussi utilisées pour transporter les fruits de mer. Quelques pas de plus, c’est le  marché Djola qui se dévoile. Un endroit où le poisson séché, fumé et l’huile de palme sont proposés aux clients. A quelques encablures de là, de gros camions frigorifiques stationnent. Parmi eux, certains déchargeaient des caisses.
Malgré l’heure, l’affluence était pourtant au rendez-vous.    
 
Yaye Touti, une habitante de la cité Icotaf, explique. «Avec cette conjoncture qui secoue le pays, chacun cherche le moyen le plus adapté pour vivre à moindre coût. Ainsi, je préfère venir faire mes achats en poisson ici plutôt que me rendre dans le marché de mon quartier. Parce que là-bas tout est cher», fait-elle savoir.  En plus, raconte-t-elle, «au marché central de poisson de Pikine, on a la possibilité de se procurer de gros poisson même si on n’a pas une très forte somme. Il suffit juste de chercher des partenaires avec qui partager une caisse. A titre d’exemple, 5personnes peuvent contribuer chacun à hauteur de 15000 francs ou 10000 francs pour acheter des poissons de très bonne  qualité. Après on fait le pesage de la caisse, et on se la partage », explique-t-elle. 
 
Certaines vendeuses aussi s’adonne cette pratique. «Nous nous cotisons pour acheter du poisson et quand on le partage chacune d’entre nous prend ce qui lui revient pour aller revendre», lance NéniI Gaél Ndoye. Elle ajoute : «Il y a un temps où j’achetais moi seule la caisse. A cette époque, les affaires étaient rentables et la vente marchait bien. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, on fait juste des «Goorgoorlu» car les moyens font souvent défaut et même si on le veut, on n’y arrive plus».
 
Les femmes ne sont pas les seules à s’adonner à cette pratique, les hommes aussi. Djiby Thiam en est l’illustration :  «Depuis que je suis admis à faire valoir mes droits à la retraite, chaque fin de mois, quand je perçois ma pension, je viens acheter du poisson dans ce marché.  Ainsi je pourrais au moins aider mes épouses à affronter les charges de la famille. Et quand j’arrive dans ce marché, je cherche toujours quelqu’un avec qui m’allier pour ne pas sentir le coût »,justifie-t-il. 
 
Au marché de poisson de Pikine, les écailleuses aussi marquent leur présence. Elles s’installent dans leur coin, bouteilles d’eau et couteaux à portée de mains. Elles aident les clients à se débarrasser des écailles et certaines parties  du poisson, comme les intestins, cela moyennant quelques pièces. 

 

source:http://www.sudonline.sn/le-coin-ideal-pour-les-goorgoorlus_a_20731.html

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