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jeudi, 12 décembre 2013 00:00

Amadou Bâ rassure le patronat: « Le Sénégal a besoin d'entreprises fortes pour tirer la croissance »

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Amadou Ba MinL’Etat n’a pas intérêt à voir les entreprises sénégalaises péricliter, selon le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ. Il s’exprimait, hier, aux Assises de l’entreprise organisées par le Conseil national du patronat (Cnp). Selon lui, l’Etat a besoin d’entreprises fortes pour tirer la croissance.

Face aux responsables du Conseil national du patronat (Cnp), le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a rassuré sur les bonnes intentions de l’Etat pour l’entreprise, une entité importante pour l’économie nationale. Cependant, il leur a demandé si l’entreprise doit tout attendre de l’Etat. Il rappelle que le Sénégal a besoin d’entreprises fortes pour tirer la croissance. Malheureusement, le monde de l’entreprise sénégalaise se caractérise par la prépondérance de l’informel faiblement productif dans la création d’emplois et de richesses, sa très grande sensibilité aux chocs exogènes, une production de biens à forte valeur ajoutée limitée.

Selon lui, face à cette situation, il est nécessaire d’impulser des politiques publiques fortes capables de générer un choc de croissance. « L’Etat n’a aucun intérêt à regarder ses fleurs se faner, sinon, il ne lui resterait plus que les yeux du fisc pour pleurer ses entreprises », a-t-il dit.

Le ministre rappelle, parmi les actions phares de l’Etat au profit de l’entreprise, la baisse de l’impôt sur le revenu. Le ministre interprète la renonciation de recettes d’un montant de 40 milliards de FCfa au titre de cette baisse comme une hausse de salaires. « L’Etat a ainsi ôté une grosse épine du pied de l’entreprise et participe ainsi à l’apaisement du climat social. C’est vous dire que cette mesure n’a pas bénéficié qu’aux travailleurs », déclare le ministre. Cette importance de l’entreprise est telle que l’Etat refuse de faire du Sénégal un « souk », dit-il, en reprenant le mot de Baïdy Agne. « Le Sénégal est certes un pays ouvert, mais avec des règles notamment d’équité fiscale. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons posé au cordon douanier, le garrot de l’acompte Bic », ajoute le ministre.

Plan de relance
Amadou Bâ déclare que l’Etat a fait des efforts pour l’entreprise sénégalaise et compte les renforcer. Le ministre rappelle au Cnp les questions de l’heure qui interpellent l’entreprise : compétitivité à renforcer, créativité à consolider, viabilité à fortifier. D’ailleurs, poursuit-il, le président de la République a demandé le recensement des entreprises en difficulté et la conception d’un plan de relance global et spécifique à chaque entreprise identifiée. En attendant un plan de relance, ajoute-t-il, des mesures d’accompagnement d’entreprises confrontées à une insuffisance de fonds de roulement ou incapables de payer leurs impôts ou encore confrontées à des difficultés de recouvrement de créances ont été mises en œuvre, selon le ministre. Pour cela, une concertation nationale sur le crédit est prévue prochainement.

Malick CISS 
et Cheikh Malick COLY


« LE STATUT D’ENTREPRISE FRANCHE D’EXPORTATION SE MÉRITE »
Abordant la question de la suppression des exonérations directes de Tva pour les nouveaux agréments au statut de l’entreprise franche d’exportation (Efe), le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, se veut clair : « le statut d’Efe se mérite désormais et se mesure à l’aune de la répartition réelle du chiffre d’affaires de l’entreprise entre les exportations et les ventes locales ». Il ajoute que cette suppression a fortement aidé à assainir  le secteur des Efe qui était en proie à la fraude fiscale. « Le profil de la Tva aux meilleurs standards internationaux fait aujourd’hui notre fierté, la suppression du précompte un motif de satisfaction que vous avez bien noté », a-t-il poursuivi en l’endroit du Cnp.

M. CISS


MARCHÉS PUBLICS: LE MINISTRE JUSTIFIE L’EXIGENCE DU QUITUS FISCAL
Le ministre de l’Economie et des Finances a justifié, hier, l’exigence d’un quitus fiscal, document nécessaire pour prétendre aux marchés publics financés par l’impôt. A son avis, « Il n’est pas logique que les impôts payés par de bons contribuables soient versés à des contribuables qui n’ont pas payé leurs impôts ou ne disposent pas de dossier fiscal ». Il s’y ajoute que la problématique de l’élargissement de l’assiette fiscale a poussé l’Etat à imposer un quitus fiscal préalable aux bénéficiaires de marchés publics. Il a invité le patronat à mesurer l’impopularité de ces mesures « pourtant bénéfiques à l’économie ». « Elles ont été fortement médiatisées au risque de diaboliser l’administration. La mise en œuvre de politiques publiques se heurte bien, parfois, à des incompréhensions », ajoute-t-il.

M. CISS


Baidy Agne CNPBAIDY AGNE, PRESIDENT DU CNP: « IL FAUT AIDER LES PLUS FAIBLES POUR L’ACCÈS AU LOGEMENT »
Baïdy Agne a évoqué l’habitat social et a demandé à l’Etat d’appuyer les plus faibles revenus pour l’accès au logement. Le président du Cnp décline la volonté exprimée par les promoteurs immobiliers privés portant sur un ambitieux programme de 500.000 logements en dix ans sur l’ensemble du territoire national. C’est dans le cadre d’un partenariat public-privé pour résoudre cette équation à 3F (foncier, financement et fiscalité). Selon M. Agne, la protection sociale du gouvernement, en prenant en compte tous les concitoyens, a pour objectif de faire passer le taux de couverture de la population de 18 % en 2013 à 33 % en 2014, et à 95 % en 2017. Ainsi, il note que le débat sur la protection sociale se pose partout dans le monde, car il s’agit d’un puissant vecteur d’intégration et de cohésion sociale. Cependant, il craint une très forte politisation conduisant à des difficultés de contrôle de la dépense.

C. M. COLY


ASSISES DE L’ENTREPRISE: LE CNP JUGE PEU AMBITIEUX LE TAUX DE CROISSANCE DE 4,6 % POUR 2014
Selon le président du Conseil national du patronat (Cnp), Baïdy Agne, l’urgence pour le Sénégal est la relance économique. Le Cnp trouve peu ambitieux le taux de croissance de 4,6 % attendu en 2014. Il appelle l’Etat à combattre l’immobilisme, le conservatisme, etc.

 La vie économique du Sénégal, notamment le partenariat entre les producteurs du secteur privé et l’Etat, a été au centre des préoccupations des « Assises de l’entreprise » cette année. C’est une sorte de diagnostic des maux dont souffrent la plupart des entreprises sénégalaises que Baïdy Agne, le président du Cnp, a fait, mettant l’Etat face au défi d’un Sénégal émergent. Par sa voix, les acteurs économiques s’interrogent sur le taux de croissance de 4,6 % attendu pour 2014 par les autorités sénégalaises. Ils parlent d’un manque d’ambitions et se demandent si l’on peut se satisfaire d’une performance obtenue, attendue et projetée se résumant à un demi-point de plus chaque année. « Nous partageons vos convictions, mais l’urgence, c’est la relance économique couplée à une croissance génératrice d’emplois », déclare Baïdy Agne.  Sur la période 2014-2017, le Sénégal s’est engagé à porter son taux moyen de croissance à 6 %.

Le président du Cnp affirme que l’entreprise a besoin d’un Sénégal plus ambitieux, si l’on sait que les pays de la sous-région se projettent déjà à un taux à deux chiffres. « Nos entrepreneurs ont la capacité de produire des biens et services locaux de qualité. Ce « 100 % made in Sn étoilé », ils l’ont prouvé », dit-il.  M. Agne retient que la paix sociale et la stabilité politique sont visibles et appréciées positivement par les investisseurs et partenaires au développement. Ce qui suscite bien des appétits pour le Sénégal. Cependant, Baïdy Agne soutient que « le gouvernement devra combattre l’immobilisme, l’inertie, le conservatisme et la réticence de ceux qui savent tout, parlent trop, et dont l’action républicaine ne se résume qu’à la parole ».

Rupture, responsabilité et engagement
Baïdy Agne a révélé que le monde de l’entreprise s’interroge sur le programme « Yonnu Yokuté ».  Il rappelle que le monde bouge et qu’il faut refuser l’immobilisme. L’urgence, selon le président du Cnp, c’est la relance économique. A son avis, le monde de l’entreprise se plaint des lenteurs et difficultés à mettre en œuvre certaines réformes relatives à l’environnement des affaires. Pour Baidy Agne, le Doing Business 2014 ne fait que révéler nos faiblesses de pays réformateur. En tout cas, rappelle le président du Cnp, le programme « Yonnu Yokute » a prévu de porter à 25 %, au minimum, la présence capitalistique des privés nationaux dans les secteurs clés de l’économie. Le Cnp demande rupture, responsabilité et engagement du gouvernement. Il retient trois éléments, la prise en charge des urgences sociales et la correction des inégalités, la relance de l’économie couplée à une croissance génératrice d’emplois et la consolidation de l’état de droit, le renforcement de la bonne gouvernance et le développement local.

Cheikh Malick COLY


Amadou Ba Min Ec et FinLE MINISTRE DE L’ECONOMIE SOUHAITE UN AUTRE REGARD SUR LA RÉFORME FISCALE
Le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a appelé le patronat sénégalais à avoir une lecture positive de la réforme fiscale, à l’occasion des « Assises de l’entreprise » organisées hier, à Dakar, par le Conseil national du patronat (Cnp). A côté des bons points, il estime que « les points noirs sur le Code (général des impôts) lui collent si bien à la peau qu’on dirait des grains de beauté de la réforme fiscale ». Raison pour laquelle il invite le patronat « à y poser un autre regard ». Passant en revue les doléances du patronat pour apporter une réponse, Amadou Bâ a expliqué que le maintien de la contribution spéciale des mines et carrières « porte en lui-même les germes de son dépérissement progressif au fil des ans ». Il promet que cette contribution sera bientôt un vieux souvenir. Quant à un « alourdissement des obligations documentaires » dont a fait état le Cnp, le ministre rappelle que les administrations financières sont maintenant dans l’ère des téléprocédures qui permettent d’envoyer une déclaration et de payer ses impôts à distance. Ce qui permet un gain de temps appréciable, dit-il.

Le ministre a été aussi interpellé sur la « faiblesse » des incitations à l’investissement en comparaison des autres pays de la sous-région. A son avis, ces incitations à l’investissement sont non négligeables. « Le besoin de rationalisation des incitations a recommandé des ajustements en vue du respect du principe de l’équité fiscale. Les réformes envisagées en faveur de l’amélioration du cadre des affaires compenseront grandement cet aspect », précise-t-il.

Amadou Bâ rappelle au patronat que la concertation demeure le maître-mot de la réforme fiscale, de même que pour l’élaboration de la circulaire d’application. D’ailleurs, ajoute-t-il, après un an d’application, les acteurs et partenaires doivent se retrouver autour du Code général des impôts pour l’évaluer et apprécier les perspectives éventuelles de réajustements. Il promet que « les efforts d’amélioration des conditions d’épanouissement des entreprises seront poursuivis, notamment avec la réforme de la patente en 2014. La ligne directrice de nos réformes est connue, c’est la transparence. Elle guidera ce processus qui implique également les collectivités locales ». Le ministre rassure que tout sera fait pour aller vers l’adaptation de l’impôt aux exigences de notre économie. Le processus de réforme du Code des douanes se fait aussi dans un cadre de discussion pour aboutir à un accord sur les grandes modifications à adopter, afin d’en faire un instrument de facilitation des affaires, dit-il.

Malick CISS 
et Cheikh Malick COLY
source: http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=34307:amadou-ba-rassure-le-patronat-l-le-senegal-a-besoin-dentreprises-fortes-pour-tirer-la-croissance-r&catid=78:a-la-une&Itemid=255

 

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