Fast backlinks and Guest-post hosting
Les étudiants orientés à l'Université Virtuelle du Sénégal (Uvs) sont toujours dans l'attente des promesses du gouvernement quant à la création d'Espace Numérique Ouvert (Eno), un peu partout dans le pays. Même si quelques uns ont reçu les ordinateurs promis, notamment ceux de Guédiawaye, plusieurs d'entre eux attendent toujours, dans les régions, pour voir le bout du tunnel, et ainsi commencer les cours. Le recteur de l'Uvs, Mouhamadou Mansour Faye, avait pourtant soutenu la disponibilité des commodités techniques pour le démarrage des cours de spécialité.
L’Université Virtuelle du Sénégal annoncé en pompe par le gouvernement et les autorités universitaires tardent toujours à se concrétiser, même si 2000 étudiants y sont orientés. Comme mesures d’accompagnement, il a été prévu la construction d’Espace Numériques Ouverts (Eno), ainsi que la dotation d’ordinateurs portables à l’ensemble de ces étudiants pour leur permettre de suivre les cours à distance, sur l’ensemble du territoire sénégalais. Hélas, jusque là, la majorité des étudiants orientés à l’Uvs depuis le mois de janvier, tarde non seulement à voir la couleur des ordinateurs, mais aussi à voir sortir de terre ces Eno, pour enfin démarrer les cours de spécialité.
Quelques ordinateurs distribués à Guédiawaye
A Guédiawaye, le ministre de l’Enseignement Supérieur, Mary Teuw Niane, a procédé, hier, vendredi 4 juin, à la remise des ordinateurs aux étudiants de l’Eno de la localité. Un geste que Mansour Diallo, portant la porale de ces étudiants, a salué. Toutefois, il a tenu à préciser que ce n’est pas l’ensemble des étudiants qui en ont disposé. En l’en croire, sur les 216 inscrits, «il n’y a seulement que quelques étudiants dont les bourses sont présentement disponibles». En plus, il a soutenu n’avoir encore rien vu dans le centre devant les accueillir provisoirement, notamment la Salle des Fêtes de Hamo 6, celle-là même qui est censée être l’Eno de Guédiawaye. Même pas un petit ordinateur, ni un file de machine n’a été branché dans ce centre que les étudiants doivent partager avec une école privée de la place.
Le démarrage des cours prévu le 10 juillet
Cependant, il a indiqué attendre avec impatience la promesse tenue par les autorités, à savoir le démarrage effectif des cours le 10 juillet prochain, car selon lui, «c’est la première fois qu’ils nous donnent une date précise, c'est-à-dire le 10 juillet, car au mois de janvier, ils nous avaient promis le démarrage des cours, mais rien n’a été fait».
Bignona toujours dans du virtuel
Autres localités, autres réalités. Dans la région de Ziguinchor, plus précisément dans le département de Bignona, les étudiants de l’Uvs n’ont pas encore vu le bout du tunnel. De février à mars 2014, seuls les cours de Leadership, développement personnel et les techniques d’expression, ont été dispensés. Depuis lors, rien n’est fait, pas de locaux, ni d’ordinateurs, encore moins d’Eno. Selon les informations reçues d’un des étudiants actuellement à Bignona, ils sont obligés de squatter par moment le Lycée Awoune Sané, le Fédac, et la salle du groupement de femmes de la localité. Selon le jeune étudiant, orienté en Sociologie, il était prévu des cours d’initiation à l’informatique, mais rien depuis mars. Autres promesses jusque là non tenues, la construction des Eno, et l’équipement de ces derniers d’ordinateurs et de connexion. Même s’il a reconnu avoir rempli les formalités d’obtention de bourse et de la carte d’Ecobank, il a tout de même indiqué que les bourses ne sont pas encore disponibles.
«Toute est en place pour le démarrage»
Rappelons qu’au courant du mois de juin dernier, le Recteur de l’Uvs, Mouhamadou Mansour Faye, dans un entretient accordé au journal Sud Quotidien avait déclaré l’effectivité du démarrage des cours. A l’en croire, les étudiants sont formés sur le développement des capacités, notamment les techniques d’expression, de développement, et de leadership. Une manière, selon lui, «de leur faire comprendre qu’ils ont un certain niveau de responsabilité à assumer et qu’ils doivent considérer l’université comme sa première entreprise». Il a estimé que la deuxième étape consiste à les faire maitriser les espaces numériques de travail et apprendre à naviguer dans les espaces, suite à une initiation à l’informatique. «Une fois que l’étudiant aura été considéré bon pour le service, alors il est prêt à engager la dernière étape : les cours de spécialités sur le format de l’enseignement à distance élaboré», avait-t-il soutenu.
Par ailleurs, Mouhamadou Mansour Faye avait déclaré que les commodités techniques étaient toutes réunies pour le démarrage. Selon lui, il y a toute une stratégie mise en place pour le succès de l’Uvs, notamment bâtir une université numérique d’abord et ensuite construire une université de proximité avec un ordinateur et avec l’Internet. Il avait même soutenu que «dans la phase actuelle du développement de l’Uvs, nous sommes sur 11 sites : de Podor à Kolda, de Guédiawaye à Diourbel. Sur chacun de ces sites l’Uvs est en place. Elle est entrain de se déployer».
Pour le moment le constat est que les étudiants sont effectivement orientés à l’Uvs et que certains cours ont été dispensés. Pour ce qui est des Eno, ils ne sont, à notre connaissance, effective dans aucune localité du pays, de même que la connexion.
SOURCE: http://www.sudonline.sn/les-etudiants-toujours-dans-du--virtuel-_a_19820.html