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Inauguration de la ferme avicole de Mbodiène : Un investissement de 85 millions au profit des pêcheurs

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Le ministre de la Pêche et  de l’économie maritime, Oumar Guèye et Vera Songwe, directrice des Opérations de la Banque mondiale, ont inauguré hier, la ferme avicole de Mbodiène, située à une trentaine de km de Mbour. D’un coût de 85 millions de francs Cfa, cette ferme, réalisée dans le cadre du Projet régional des pêches en Afrique de l’Ouest (Prao), vise à réduire la pression sur les ressources halieutiques. 

La population de Mbodiène dispose d’une autre activité génératrice de revenus outre que la pêche. La ferme avicole de cette localité a été inaugurée hier, par le ministre de la Pêche et de l’économie maritime en compagnie de la directrice des Opérations de la Banque mondiale. Bâtie sur une superficie de 1 200 m2 et dotée d’une autonomie en eau et en électricité, l’infrastructure a une capacité de plus de 5 000 sujets et devrait permettre aux bénéficiaires, de s’adonner efficacement à une activité alternative génératrice de revenus pour compenser les pertes consécutives à leur retrait de la pêche. Elle a coûté 85 millions de francs Cfa, auxquels vont s’ajouter, selon Oumar Guèye, ministre de la Pêche et de l’économie maritime, les coûts des équipements et des services additionnels tels que la formation du comité de gestion, l’appui-conseil et l’accompagnement d’un vétérinaire pendant les premiers mois de son exploitation.

Dans sa politique de préserver les ressources halieutiques, le gouvernement du Sénégal a entrepris depuis quelque temps, des réformes et des investissements importants dans le secteur de la pêche, lesquels sont zappés par la surpêche dans certains sites. Pour redresser la situation, le Sénégal a opté pour une réduction de l’accès aux ressources qui nécessite cependant de trouver des alternatives aux nombreuses personnes qui vivent de cette activité. C’est dans cette optique qu’intervient le projet régional des pêches en Afrique de l’Ouest (Prao), en allouant des subventions pour des projets alternatifs au bénéfice des femmes et des hommes comme la ferme avicole de Mbodiène, la ferme bovine de Pointe Sarène, ainsi que dans d’autres localités de la Petite-Côte sénégalaise comme Mbaling, Nianning. «Au total, le Prao a investi quelque 300 millions de francs dans ces 4 projets, sans compter son partenariat avec le Crédit mutuel du Sénégal qui a permis de mettre en place, une ligne de crédit de 500 millions de francs pour appuyer les pêcheurs qui veulent se reconvertir dans d’autres activités et pour encourager l’entreprenariat féminin», a souligné la directrice des Opérations de la Banque mondiale. Vara Songwé indique aussi qu’un important fonds de subvention d’un montant de plus de 600 millions de francs Cfa en faveur des comités locaux de pêche des sites d’intervention du projet, a été dégagé par le Prao-Sénégal en vue de consolider les engagements des acteurs en faveur de la gestion durable des ressources halieutiques. 
Toutes choses qui ont fait dire à la directrice des Opérations de la Banque mondiale que le Sénégal est  à la croisée des chemins pour décider de l’avenir du secteur de la pêche. «En maintenant le statu quo avec la poursuite de la surpêche et le régime du libre accès, le Sénégal tirera toujours de  faibles profits de ce secteur ou même peut faire face à des pertes dans le secteur», a-t-elle dit. 
En effet, renseigne-t-elle, «130 mille personnes travaillent dans le secteur de la pêche au Sénégal dont 59 % sont des pêcheurs et 41 % sont des salariés ou auto-employés dans la transformation des ressources de la pêche. Dans ce dernier lot, 73 % sont des femmes».

Vera Songwé, directrice des Opérations de la Banque mondiale : «Le gouvernement doit réussir l’immatriculation des pirogues»
Selon la directrice des Opérations de la Banque mondiale, la réduction de l’exploitation des ressources halieutiques requiert une reconstitution des stocks, d’où la nécessité de réduire la pression sur les ressources halieutiques surexploitées, tout en mettant en place un régime durable de gestion de l’accès, incluant nécessairement l’immatriculation de la totalité des pirogues et l’instauration d’une licence de pêche artisanale. «Aujourd’hui, le gouvernement doit réussir l’immatriculation universelle des  pirogues et aussi faire valider un Code de la pêche», recommande Mme Songwé.

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source: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/inauguration-de-la-ferme-avicole-de-mbodiene-un-investissement-de-85-millions-au-profit-des-pecheurs