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Sénégal- Vide juridique au tour du foncier pastoral chercheurs et développeurs plaident pour l’adoption d’un code

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 Le Centre d’études de recherche et de formation en langues  africaines (Cerfla) réuni depuis, hier jeudi à Dakar, et ce pour deux jours, chercheurs et développeurs dans le cadre d’un atelier de partage des principales propositions d’amélioration de documents portant sur le foncier pastoral au Sénégal. L’adoption en 2004, de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (Loasp) a engendré une avancée notable dans les métiers de l’élevage à travers l’élaboration d’une législation pastorale sous forme de Code. Toutefois, la question sur le foncier pastoral est loin d’être réglée, eu égard aux nombreuses complaintes entre agriculteurs et pastoraux.

En vue d’une meilleure gouvernance du secteur, le Centre d’études, de recherche et de formation en langues  africaines (Cerfla) a initié un atelier de partage des principales propositions d’amélioration de documents portant sur le foncier pastoral au Sénégal. Cet atelier de deux jours, ouvert hier jeudi à Dakar, réunit un parterre relevé de chercheurs et de développeurs. Il est attendu de ce conclave une contribution significative de nature à faire aboutir le projet de Code pastoral qui, sans doute, connait des lenteurs dues au «lobbying d’un groupuscule jugeant devoir préserver leurs intérêts.»
 
LE DECRET EN VIGUEUR FAIT DEFAUT
 
Djibril Diop, chercheur à l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra), communiquant sur «la politique foncière et foncier pastoral au Sénégal», après une analyse des dispositifs institutionnel et juridique prenant en compte le pastoralisme, a d’emblée précisé que «la législation pastorale du Sénégal en vigueur ne comprend que le décret 80-268 du 10 mars 1980 portant organisation des parcours. Lequel a posé des jalons pour organiser les activités pastorales». Toutefois, ce décret, dans le contexte actuel, «souffre d’obsolescence à cause de son orientation principalement focalisée sur la gestion des conflits…», a-t-il dit. 
 
Etayant son propos, il liste, entre autres portée et limite dudit décret, qui passe sous silence certaines questions essentielles relatives à la préservation des droits d’usage pastoraux (sécurisation de la mobilité du bétail et instauration d’un système d’accès équitable aux ressources naturelles); aux mécanismes de mise en œuvre proposés par le texte, notamment les dispositions relatives au bornage des pâturages, sont difficilement applicables; et l’absence de questions essentielles, relatives au statut du foncier pastoral (dans un contexte de fragilisation progressive des droits d’accès des éleveurs aux ressources naturelles dans plusieurs régions du pays).
 
LA GOUVERNANCE FONCIERE DOIT CADRER AVEC LES ODD
 
Paul Ndiaye, Professeur de biogéographe à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, traitant le thème «Quelle gouvernance foncière en rapport avec les Objectifs de développement durable (Odd)», a relevé toute la complexité de la question, allant de la préservation des écosystèmes fragiles, à la sécurité de l’habitat, en passant par la biodiversité, la résilience et la sécurité des droits d’accès aux pâturages.  A ce propos, il estime que la question doit être «inclusive et participative, mais également axée dans le temps et l’espace (national)». Il se dit convaincu que le foncier et la religion sont deux choses à prendre au sérieux parce qu’elles posent énormément de problèmes et partout dans le monde. Fort de tout cela, il dira: «tous les acteurs doivent être impliqués pour arriver à moins de problèmes». Car, de l’avis du Pr Paul Ndiaye, «il faut voir global et régler vectoriellement la question pour ne pas être amené à laisser en rade un des maillons du tissu économique et social. Le tout en phase avec les Objecvtifs de développement durable (Odd)», a-t-il soutenu.

source:http://www.sudonline.sn/chercheurs-et-developpeurs-plaide-pour-l-adoption-d-un-code_a_37693.html