Benno à l’heure des comptes : Après le chant de la victoire, le chantage entre alliés
La veille d’une élection présidentielle est toujours le moment le plus difficile pour un président de la République qui est candidat à sa propre succession. C’est le temps de la surenchère, pour ne pas dire du chantage. Le score de moins de 50 % obtenu par Benno Bokk Yakaar aux dernières législatives place cette coalition sur le fil du rasoir à quelques encablures de 2019. En plus de devoir satisfaire les desiderata de ses camarades de parti, Macky Sall est obligé de composer avec ses alliés, principalement, l’Alliance des forces de progrès et le Parti socialiste. Or, ces deux formations politiques, qui comptaient de nombreux élus locaux au sortir des locales de mars 2009, se considèrent toujours comme des victimes des élections de 2014 quand la boulimie supposée de l’Apr les avait chassés de la plupart des collectivités qu’ils dirigeaient jusque-là.