80 mille 148 électeurs se sont inscrits sur le fichier électoral du département de Vélingara, dans ka région de Kolda (sud), a annoncé jeudi à l’APS le préfet Makane Mbengue.

A ce nombre s’ajoutera celui des électeurs non inscrits dans le département, mais autorisés à y voter, a-t-il dit. Les électeurs seront répartis, dans le département de Vélingara, entre 254 bureaux de vote mis en place dans 178 lieux de vote, selon Mbengue.

La gendarmerie de la brigade de Vélingara qui a ouvert une enquête le lendemain du meurtre du vieux Demba Baldé âgé de 70 (voir Walf Grand Place N° 1455 du jeudi 7 octobre 2011) n'a pas encore livré sa version officielle des faits. Toutefois, les supputations vont bon train dans le Fouladou par rapport au meurtrier. 

Le département de Vélingara est secoués par des affaires de meurtre aussi invraisemblables que sordides. Et si la gendarmerie a pu mettre la main sur le jeune Yéro Boiro accusé d’avoir mortellement agressé le vieux Diaé Mballo, le meurtrier du doyen Demba Baldé, lui, court toujours. 

Suite à la rencontre avec le Collectif pour la libération des jeunes de Vélingara, le Comité d’initiative du Mouvement Citoyen pour la Refondation Nationale « Bis du ñiakk » s’indigne des révélations faites par les jeunes de ce Collectif, composé pour la plupart de jeunes filles et de jeunes garçons étudiants.

Selon le collectif, tout a commencé par une manifestation, plus que pacifique, où la population de Vélingara protestait contre les promesses non tenues par les autorités locales et qui devaient permettre à l’ASC de participer au match de football pour lequel elle venait de se qualifier. C’est une démarche, on ne peut plus légitime d’un club qui a défendu dignement les couleurs de sa ville. 

On est tombé des nues dans la commune de Vélingara à la proclamation des premiers résultats du baccalauréat : des 434 candidats au bac - toutes séries confondues - seuls 51 admis au premier tour.

La commune de Vélingara paie cher les pots cassés de son année scolaire troublée suite aux émeutes du 18 mars dernier. Un mouvement d'humeur qui a valu l'emprisonnement à une trentaine d'élèves accusés d'avoir brûlé les locaux de l'hôtel de ville de la localité. Les premiers résultats de l'examen du baccalauréat tombés ne sont pas satisfaisants. Pis, c'est l'hécatombe. 

On se croirait dans des camps militaires à Vélingara , tellement la présence des hommes de tenues est forte dans les écoles de la localité . Ce décor, peu habituel en milieu scolaire , est dû au fait que , chez les élèves , une scission est intervenue dans le mouvement d’humeur qui était décrété par ceux-ci pour déplorer la détention jugée arbitraire de certains de leurs camarades .Tout est parti d’une manifestation musclée provoquée par la jeunesse locale déconcertée par le fort-clos opposé par la fédération sénégalaise de football à leur équipe pour retard accusé dans le dépôt de la caution financière

Les révélations des détenus dans l’affaire des insurgés de Vélingara lors de leur procès ont fini d’installer un réel malaise dans le Fouladou. Aujourd’hui, les traces des sévices corporels subis entre les mains des gendarmes sont encore visibles. 

(Correspondance) - Les 36 jeunes insurgés de Vélingara doivent attendre le 5 Mai prochain pour être fixés sur leur sort. Après une audience de 18 heures d’horloge, le juge des flagrants délits de Kolda a mis ce procès en délibéré plongeant toute la population locale dans une véritable consternation. Dans son réquisitoire, le substitut du procureur, Théophile Turpin a requis une peine d’emprisonnement ferme de 45 jours contre 30 jeunes avant de demander la libération de Baïty Bah, Abdoulaye Touré, Samba Diao, Lassana Soumboundou et Moustapha Kane.