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Sénégal - crise scolaire : Cours de renforcement payants dans les établissements publics Serigne Mbaye Thiam brandit le texte d’interdiction

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 La sortie du ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, sur les cours de renforcement payants dans des locaux du secteur public de l’Education, a soulevé une indignation auprès des syndicats d’enseignants qui invitent leur ministre de tutelle sur le terrain de propositions sérieuses pour la matérialisation des accords. Et pourtant, le décret n° 73-737 du 7 août 1973 et n° 75-373 du 7 avril 1975 et la lettre sur l’interdiction des cours privés payants, établie par les textes législatifs et réglementaires, et rappelée notamment par la lettre numéro 004465/MEPEMSLN/SG/DEMSG du 15 septembre 2010, réfute cette pratique qui va à l’encontre des principes d’équité et d’égalité des chances. 

S’il tient à le préciser d’emblée, c’est pour lever toute équivoque d’une quelconque mesure dissuasive des enseignants à poursuivre leurs plans d’actions. Il n’en demeure pas moins que le ministre de l’Education nationale a choisi le bon timing pour soulever une «vraie» problématique longtemps mise au second degré des préoccupations du système éducatif. En soutenant qu’il n’est pas permis aux enseignants du public de dispenser des cours de renforcement payants dans les établissements publics, Serigne Mbaye Thiam convoque une mesure prise en 2007 par le gouvernement d’alors, pour dégager toute entreprise de discrimination dans l’école publique sénégalaise. Non sans aller plus en profondeur de son argumentaire. En promettant d’appliquer la loi dans toute sa rigueur, le chef du département de l’éducation nationale fera «certainement» appel à quelques éléments sur l’interdiction d’exercer une activité lucrative pour les fonctionnaires et le rappel de l’interdiction des cours payants dans les écoles, établissements scolaires et centres de formation publics aux termes de la circulaire évoquée en date du 09 février 2018.
 
Le premier référencement précitée, renvoie au décret n° 73-737 du 7 août 1973 et n° 75-373 du 7 avril 1975. Dans le chapitre les obligations liées à l’exercice du fonctionnaire : obligation d’honnêteté et de probité, «il est interdit à tout fonctionnaire, d’exercer, à titre professionnel, une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit. Il peut être exceptionnellement dérogé à cette interdiction par décret réglementant le cumul».
 
Dans le cas des cours privés payants, le texte relatif à l’interdiction des cours payants dans les écoles, établissements scolaires et centres de formation public va plus loin. Dans un circulaire, le ministre souligne : «il m’est revenu, qu’en dépit de l’interdiction des cours privés payants dans des locaux du secteur public de l’Education, établie par les textes législatifs et réglementaires, et rappelée notamment par la lettre numéro 004465/MEPEMSLN/SG/DEMSG du 15 septembre 2010, des enseignants du public continuent d’en dispenser».

Selon, la note, «cette pratique va à l’encontre des principes d’équité et d’égalité des chances, qui fondent, entre autres, notre système éducatif. En effet, lit-on toujours dans le circulaire, elle instaure, dans l’espace public, une discrimination inadmissible entre les élèves dont les parents peuvent faire face aux frais supplémentaires qu’entrainent ces cours payants et ceux issus de familles démunies».
En revanche, le département de l’éducation nationale se veut clair en signalant que cette interdiction ne concerne pas l’encadrement à titre bénévole que certains enseignants dispensent à leurs élèves.
 
«Je vous demande de rappeler cette interdiction aux directeurs d’école, aux principaux de collège, aux proviseurs de lycée et directeurs de centre de formation ; mieux, vous devrez demander à ces responsables, de vous rendre compte, par écrit, si ces pratiques existent ou non dans leurs structures et, si elles existent, de vous attester qu’il y est mis un terme», lit-on dans le texte.
 
ABDOU FATY, SECRETAIRE GENERAL DU SELS/A : «C’est une réaction épidermique»

 
«Nous sommes rivés sur notre trajectoire, notamment le respect des accords. Nous nous battons pour la réalisation du relèvement de l’indemnité de logement. Les syndicats veulent une discussion sincère sur le système de rémunération des agents de l’Etat. C’est une réaction épidermique. Serigne Mbaye Thiam n’a pas de leçon à nous donner. Il doit balayer devant sa porte. C’est son cabinet politique qui se remplit les poches à travers des scandales comme le concours de recrutement des élèves maitres, la gestion des millions de fonds allemands au niveau du lycée de Valdiodio Ndiaye. Nous n’avons pas son temps. Notre objectif est de continuer notre bataille. Après Saint Louis, nous comptons aller en Casamance où des milliers d’enseignants nous attendent pour la bonne cause».
 
EL HADJI MALICK YOUM, SECRETAIRE GENERAL ADJOINT NATIONAL DU SAEMSS : «C’est une fuite en avant»
 
«Le ministre se trompe de sujet. Nous l’attendons plus sur la matérialisation des accords signés depuis 2014. Que le ministre puisse trouver des stratégies de contournement pour provoquer les syndicats, nous avons pris acte. C’est de la provocation. Il est habitué des faits. On l’a jamais vu proposer des solutions concrètes pour essayer de sortir l’école sénégalaise de cette crise cyclique, à chaque fois que les véritables questions de l’éducation sont posées. Il a la manie souvent de mettre de l’huile sur le feu. La vérité est que les syndicats ne se laisseront pas faire. C’est une façon arrogante de gérer le ministère. Serigne Mbaye Thiam doit lutter pour une école de qualité au Sénégal. Nous ne pouvons continuer avec une école publique de 6 000 abris provisoires. Un quantum horaire grugé du fait que les enseignants sont poussés à aller en grève. Nous attendons le gouvernement sur le terrain de propositions sérieuses. Les véritables questions sont récurrentes. C’est une fuite en avant de tenir de tels propos. C’est un débat de caniveaux auquel il est habitué».

  source:http://www.sudonline.sn/serigne-mbaye-thiam-brandit-le-texte-d-interdiction_a_38620.html