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Troisième semaine de ramadan à Niary Tally et à Grand-Dakar restaurants et gargotes à l’abandon

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ramadan   En cette troisième semaine du mois béni de Ramadan, des restaurants et gargotes n’ont toujours pas retrouvé leur lustre d’antan. Les clients continuent de déserter ces lieux le jour. Alors que certaines restauratrices continuent de proposer des plats du jour à des clients qui se font désirer, d’autres, le Ramadan oblige, proposent des menus pour (et même après) la rupture du jeûne le soir. Un tour à Niary Tally et à Grand Dakar permet de constater qu’ils fonctionnent encore presque tous au rythme du Ramadan.  

 

Une tente avec des rideaux rouges, de l’eau qui a servi à laver la vaisselle versée par terre par ci. A l’intérieur, les quelques mouches qui volent poussent même à «s’éventer» d’un geste de la main. Nous sommes dans une gargote située en face des deux voies de Niary Tally. Ici, au moment de notre passage vers 14h, un menu unique est affiché: «Plat du jour, ‘’thiébou kéthiakh’’» (riz au poisson fumé). «C’est l’effet du Ramadan», même les marmites sont à… jeun. «Car les clients n’ont toujours pas renoué avec leurs fréquentations», dit la dame maîtresse des lieux. 

 

 
 
Pour la gérante, Maman, durant ce mois, pour ne pas trop manquer d’activités, elle continue à «préparer le repas pour les quelques clients qui viennent, et ils sont plutôt rares». Pendant que les échanges se poursuivaient, le premier client arrive une trentaine de minutes après notre arrivée. Son nom, c’est Etienne Dione. Il n’a pas eu besoin de choisir de quoi manger car c’est un plat unique qu’il y a au menu. «Le Ramadan est un mois sacré. Même si je suis catholique, je respecte les jeûneurs en mangeant discrètement», confie-t-il. 
 
Autre restaurant, un même constat. A Grand-Dakar, au restaurant Sope Serigne Fallou, un seul client s’affairait autour d’un plat de riz au poisson avec tomate. L’homme qui dit être catholique et qui a préféré garder l’anonymat, mangeait son «thiébou dieun rouge» loin des regards indiscrets. Seulement, regrette-t-il «durant le mois de Ramadan les repas manquent de goût car les femmes ne peuvent plus contrôler la saveur à cause du jeûne». 
 
Pendant ce temps, l’une des employées, couchée sur une table à côté, trouve le moyen de se reposer parce qu’il n’y a que très peu de clients. Une situation qu’elle déplore. Non loin, deux jeunes filles sont entrain de rouler des boulettes de poisson, pendant que la gérante, Amina, épluche des oignons. Toutes sont occupées à la préparation du «ndogou». Dans ce restaurant, le Ramadan n’empêche pas de préparer du repas même s’il n’y a pas une affluence des clients. 
 
Selon la gérante, en ce mois béni, leur chiffre d’affaire baisse car les gens ne viennent pas nombreux. Même à l’heure de la rupture du jeûne, il n’y a pas grand changement car les clients préfèrent rompre le jeun en famille. Aussi, «certains de nos clients font venir leurs épouses (du village) pour leur préparer le «ndogou» en ce mois de Ramadan. Ce qui constitue un manque à gagner car, des fois, nous sommes obligées de verser ce que nous avons préparé dans la poubelle, faute de clients», déplore Amina.
 
Contrairement à ces restauratrices qui continuent de préparer le repas du jour pendant le Ramadan, chez Madame Kane, dans le même quartier de Grand-Dakar, il n’y a pas de menu pour le déjeuner. Ici, c’est l’odeur de la cuisine du soir qui attire à l’entrée. Des tables recouvertes de nappes noircies par les taches d’huile ornent le décor dans ce restaurant qui n’accueille presque personne dans la journée en ce mois béni. Mme Kane et ses employés sont entrain de préparer le repas du soir. Plusieurs plats sont au menu: «mafé», «thiou», «thiéb», «yassa». Pour elle, les activités (la restauration) sont plus rentables durant le mois de Ramadan par rapport aux autres mois, même si elle ne cuisine que le soir.
 
L’idée selon laquelle des restaurants continuent toujours d’afficher le plein après «une sorte d’accalmie» pendant la première quinzaine du mois de Ramadan n’est pas prouvée ici. Alors que nous sommes déjà la troisième semaine du mois béni, ce n’est pas la grande affluence, avec des restaurants et gargotes quasi déserts à Niary Tally et Grand-Dakar.
 
SOURCE: http://www.sudonline.sn/restaurants-et-gargotes-a-l-abandon_a_25286.html