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PREMIERES PLUIES ENREGISTREES A FATICK : Premier démenti aux prédictions des Saltigués

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XoyLes Saltigués avaient, samedi lors du Xoy 2010, prédit que les premières pluies allaient tomber sur Fatick dans la dernière semaine du mois de juin. Mais hier un démenti cinglant leur est venu du ciel. La capitale du Sine a enregistré ses premières pluies.

Le ciel est allé plus vite que les Saltigués de Fatick. Lors du Xoy (cérémonie de prédictions), les Saltigués avaient annoncé que les premières pluies devraient tomber sur Fatick et environs vers la fin du mois de juin. 
Ils parlaient même de la période comprise entre le 26 et 28 de ce mois. Se faisant plus catégorique ils soutenaient même que la pluie allait tomber un jeudi. Mais dans la nuit du mardi, le ciel a apporté un démenti cinglant aux Saltigués en ouvrant ses vannes. Alors que les prédictions des Saltigués ne sont pas encore vieilles de trois jours. Et ce n'est pas n'importe quelle pluie. 

Fatick et ses environs, surtout le centre Malango où s'est tenu le Xoy, ont été fortement arrosés par la pluie. Ce, à la surprise générale. Les pluies sont donc tombées 20 jours plutôt que la date qui avait été donnée par les Saltigués. C'est donc une forte quantité de pluie qui a été enregistrée. 19,08 mm à Fatick. 28,02 mm à Mbellacadio, 08 mm à Niakhar et Tattaguine, et enfin 4,4 mm à Fimela. « C’est un paquet de nuages présents à Fatick depuis quelques jours. Celui-ci pourrait intéresser vers la fin du week-end la partie sud de la région de Fatick, notamment Toubacouta et Foundiougne», explique Maodo Samb, chef du service régional de la météo. Et les paysans n'ont pas perdu de temps pour aller aux champs. Hier matin, dans le quartier Ndiaye-Ndiaye, c'est la ruée vers les champs. «je pense qu’il n’y a plus de vrais Saltigués. Moi, je suis Sérère de père et de mère, mais je ne crois plus à ces histoires de prédiction. Pour moi c’est même humiliant. Comment prendre la responsabilité de dire devant des milliers de personnes que telle chose va se produire et en moins de trois jours, le contraire se produit. Seul Dieu sait ce qui va se passer demain. L'avenir appartient à Dieu», explique un cultivateur rencontré hier dans son champ au niveau de la périphérie de Fatick. 

Dans la ville de Fatick, la réaction est partout la même. Ils sont nombreux à tirer sur la célèbre Khane Diouf et compagnie. «On n'a pas besoin d'être Saltigué pour savoir qu'il y aura toujours des accidents. Il est évident qu’avec l’indiscipline des chauffeurs de transport en commun sur la circulation, des véhicules sans visite technique, les accidents ne peuvent qu'augmenter. En plus, je pense que ces Saltigués du centre Malango doivent cesser de se prononcer sur l'actualité politique. Dieu seul sait qui sera le futur président. Ils doivent surtout apprendre à communiquer. C'est très important», confie un Fatickois. 

En outre, de nombreux Fatickois pensent que la communication reste le grand problème des Saltigués. En plus, très peu de journalistes envoyés pour couvrir le Xoy parviennent à décoder le message de Khane Diouf et compagnie. Puisqu'en plus de devoir parler Sérère, il faut comprendre le registre sur lequel s'expriment les Saltigués afin de pouvoir décoder leurs messages. «La grosse erreur que commettent les journalistes, c'est d'essayer d'isoler un Saltigué pour qu'il se prononce afin d'avoir un scoop. Or, le vrai Saltigué doit faire la restitution en public ou si c'est dans le village, il va informer le chef de village qui à son tour pourra informer les populations. J'ai lu dans un journal que le président Wade allait gagner les élections. Mais en aucun moment de la cérémonie, un Saltigué n’a dit une telle chose en public. Il n’y a que le Saltigué Boucar Diop qui a parlé d'élections et faisait un rappel de ce qu'il avait dit avant les élections de 2007. C'était pour montrer au public qu'à chaque fois qu’il prédit une chose, elle se réalise», précise Babou Sarr, un habitué du centre Malango. 

Mahécor FAYE 
Source Walf Grand Place