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Circulation de la drogue - Sénégal, terre des narco ?

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Le récent scandale de la drogue à la Police nationale remet encore en orbite le débat sur la problématique au Sénégal. Vu comme une plaque tournante de cette marchandise prohibés en provenance de certains pays africains, Sud américains vers l'Europe et l'Amérique du Nord Dakar, au regard du rythme des saisies et des scandales mouillant la police, tend plutôt à confirmer son statut.

 

De plus en plus considéré comme une plaque tournante de la drogue en provenance de certains pays africains et sud-américains vers le marché européen et nord-américain, le Sénégal est-t-il en train de confirmer ce statut. Dakar est-il en train de passer d’un statut de simple transit à celui d’une plaque tournante du commerce de cette marchandise pourtant prohibé par la législation nationale? Tout port à le croire. Au regard du rythme des saisies et les volumes importants de drogues dures ainsi que des scandales au plus haut des institutions en charge de faire face aux dealers, il y a lieu de s’interroger sur l’existence d’un marché national de consommateurs. Et au-delà même, la provenance de cette drogue. 
 CIRCULATION DE LA DROGUE Sénégal, terre des narco ?
 
Aujourd’hui, même si les archives de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrits) présentent Dakar comme un simple point de passage de la drogue à Dakar en provenance le plus souvent de la ville brésilienne de Rio via le Cap-Vert, principale voie de transit. Ou encore comme une zone alimentée par un réseau opérant sur l’axe Dakar-Bamako qui achemine la cocaïne par chemin de fer du Mali au Sénégal et, avec comme principaux passeurs des Nigérians et des Ghanéens. 
 
Comme une maladie contagieuse, le trafic et la consommation du cannabis ou yamba, méthamphétamines, amphétamines, éphédryne s’opèrent aujourd’hui à un rythme inquiétant au Sénégal, comme le prouve par ailleurs l’état des saisies. 
 
Le mois passé, en l’espace de 15 jours, les douaniers en poste à Kidira ont opéré 3 saisies et appréhendé une importante quantité : 21 kilogrammes de méthamphétamines, 20 autres d’amphétamines, 200 kilos de cannabis. Cette marchandise interdite était soigneusement dissimulée par une dame, dans des seaux de beurre de karité sur un véhicule en provenance du Mali.
 
Le 10 mai dernier, le quotidien «Le Soleil» fait état de 34 kg de chanvre saisis à Nietty Mbar, 21.000 comprimés d’éphédryne à Thiaroye/ Gare par l’Ocretis qui renseigne que la «mauvaise herbe» provenait des îles Karone (dans la région de Ziguinchor, sous-préfecture de Diouloulou). Pour ce qui est des comprimés d’éphédryne, les limiers soulignent que c’est une substance prohibée qui ne coûte pratiquement rien sur le marché dakarois : un comprimé d’éphédryne est échangé à 5 FCfa (environ 0,07€ !).
Le 4 mai dernier, un malien est épinglé avec plus d’une tonne de chanvre indien à Pout par la section opérationnelle de l’Ocrtis. La valeur de cette marchandise est estimée à 100 millions de nos francs, selon un communiqué de la police.
 
Le 21 avril dernier, lors d’un face à face avec la presse, le Comman­dant de la zone militaire n°5 a annoncé le démantèlement par l’Armée et la gendarmerie nationale d’un important réseau de trafic de chanvre indien et de charbon de bois dans le Naran-Est et dans le Nord-Sindian, zones réputées de non-droit. Cette opération menée dans le cadre de la mission de sécurisation a permis, selon lui, de «mettre hors d’état de nuire huit malfaiteurs (1 Sénégalais et 7 étrangers)». Les soldats, lors de cette mission, ont procédé à la destruction de vastes champs de chanvre indien. Ils ont aussi saisi 46 sacs de 50 kilos de chanvre indien, un fût de 50 litres rempli de chanvre indien, un sac rempli de grains de chanvre indien de même que trois bidons pleins de grains de chanvre indien. 
 
Le 11 avril dernier, l’administration a annoncé avoir saisi au cours de l'année 2013 4,5 tonnes de chanvre indien, 7 kg de cocaïne, une quantité importante de médicaments contrefaits et de la drogue de synthèse. Rappelant que le trafic de drogue est une menace pour l’économie nationale, Elimane Saliou Gningue, directeur général des douanes sénégalaises a révélé qu’entre janvier et mars de cette-là, les unités douanières du Sénégal ont mis la main sur 751,9 kg de chanvre indien, soit une valeur estimée de 45 millions de francs CFA. A ces prises s'ajoute aussi, selon lui, des saisies d'argent évaluées à 1,5 millions d'euros. Au-delà de ces saisies opérées, il faut aussi souligner des suspicions sur le blanchement de l’argent issu du trafic de la drogue dans le secteur immobilier. Ce soupçon est alimenté par un boom immobilier avec des immeubles qui sortent de terres comme de petits champignons ces dernières années.    
 
La liste des saisies opérées par les forces de sécurité, rien que pour cette année 2014, n’est pas exhaustive. Cependant, le grand problème lié à la circulation de cette marchandise dangereuse, comme le précise le Dg de la Douane est sans nul doute, le niveau de contamination de la société sénégalaise. En effet, s’il est avéré difficile de trouver des statistiques sur le niveau d’exposition des sénégalais et des différents secteurs d’activités à la drogue, le constat fait par nos confères du quotidien «Enquête» dans le cadre d’un dossier réalisé consacré à cette question de la drogue à l’issue des visites effectuées au niveau de certains commissariats de police ou brigades de gendarmerie, est inquiétant. «Nous sommes tenus par le secret de la confidentialité, mais retenez que les gens fument du chanvre indien et à gogo, même si c’est une pratique qui est interdite par la loi sénégalaise », explique une source policière qui ajoute «Même dans les maisons des familles religieuses, on y trouve des gens qui le prennent. Ne pensez pas que seuls les pauvres et ou les personnes qui habitent dans les quartiers pauvres fument. Fumer le chanvre indien est de nos jours comme utiliser une denrée de première nécessité, même si la police est en train de se battre comme un diable pour freiner le phénomène».
 
Avec de telles révélations, cette source n’a fait que confirmer par ailleurs le commissaire Cheikhna Cheikh Sadibou Keita, ancien patron de l’Ocrtis). Aujourd’hui, écarter de la police pour avoir dévoilé des implications de hauts gradés de la Police, dans le scandale de drogue, l’histoire est en train de lui donner raison notamment avec ce nouveau scandale de drogue dans ce même Ocrtis. Car sa mise à l’écart n’a pas empêché l’éclatement de nouveaux scandales de la drogue au sein de la police.