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samedi, 08 novembre 2014 00:00

Fatimata Youma Paré, belle-mère de Thomas Sankhara : « j’espère revoir ma fille et mes petits en au Burkina »

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iGFM- (Dakar) Depuis les événements du 15 octobre 1987, elle semble s’effacer à jamais et pourtant Fatimata Paré, la génitrice de l’ex-première Dame du Burkina, Mariam Sankara, vit bel et bien à Nouna. Nous l’avons rencontrée le dimanche 02 novembre 2014 afin de recueillir sa réaction sur la chute du régime Compaoré. Pour elle, ce changement pourrait être une voie ouverte au retour de sa fille Mariam ainsi que ses petits-enfants Auguste et Philipe.

 Il nous a fallu un guide, Alexandre Goussa, dont la sœur était une amie d’enfance de Mariam Sankara, pour nous conduire chez la vieille Fatimata. Cette étape franchie, le plus dur était de lui arracher un mot. Il ne fallait surtout pas aller vite dans le vif du sujet. «Avez-vous appris que Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir» ? «Non ; je ne suis au courant de rien. Mon poste- téléviseur est en panne depuis un certains temps. Changeons alors de sujet : «Que pensez-vous des comportements des jeunes d’aujourd’hui ? 

«Cela fait plusieurs années que j’ai la jambe paralysée et pour cela je ne sors pas. Je ne peux donc pas savoir comment se comportent les jeunes. Aucun de mes enfants ne vit avec moi ; il n’y a que trois de mes petits-enfants qui sont là. Eux aussi ne restent jamais à la maison. Voici un d’entre eux qui se prénomme, elle aussi, Mariam et qui est en train de faire le ménage. Les autres sont allés au marché. Depuis que Mamou (ainsi, appelle-t-elle affectueusement sa fille Mariam) a quitté le pays…».

Enfin ! Nous commençons à avoir gain de cause. «Cela fait 27 ans qu’elle n’a plus remis pied, ici, à Nouna. Depuis son départ à l’extérieur du pays, je me sens meurtrie. Tout le monde m’a abandonnée. Mon mari était déjà décédé et on ne me rend plus visite, sauf mes proches. Après l’événement du 15 octobre 1987, j’étais l’objet de toutes les humiliations. Des gens passaient devant ma porte pour se moquer de moi. Certains sont entrés même dans ma maison pour fouiller. Depuis l’assassinat de Sankara, même les amis de mon défunt mari m’ont abandonnée au profit du pouvoir en place. J’appelle certains pour les saluer, ils ne me répondent pas. Je ne comprends pas pourquoi», a-t-elle poursuivi. Nous comprenons alors la difficulté qu’elle avait à s’ouvrir à nous. Un climat de méfiance règne en elle. «Je n’ai plus confiance aux hommes de Nouna ; ils sont méchants, a-t-elle déclaré.

Mais comment avez-vous vécu ce jour fatidique du 15 octobre 1987 ? Elle s’allonge sur sa chaise, observe un long silence, pousse un long soupir qui en dit long de son amertume. «Je commence à avoir des migraines» ; nous prévient-elle.

Mais avez-vous des nouvelles de votre fille Mariam ? «Chaque vendredi Mamou m’appelle. Chaque année depuis son départ, je me déplace pour aller la voir au Mali. J’y étais pour la dernière fois dans le mois de septembre. C’est vrai que je pars au Mali et on se voit, mais, si elle-même arrive un jour à remettre pied ici, je serai encore plus contente, car vu mon âge (plus de 80 ans), être entre deux cars chaque année pour le Mali devient pesant pour moi. Si ce que vous dites à propos du départ de Blaise est vrai et que si cela peut contribuer au retour de ma fille, ce n’est que ma prière. Ce qui les empêchait de revenir étant parti, je souhaite aussi revoir mes petits-enfants Auguste et Philippe. Que Dieu le fasse ! Que Dieux le fasse !», a-t-elle souhaité.

 

Boureima Badini

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