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mardi, 29 octobre 2013 00:00

Déclaration de politique générale : Mimi navigue vers 2017 - Le social, une surpriorité

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Macky Sall sera évalué par le Peuple en 2017. Madame le Premier ministre en est visiblement consciente. C’est pourquoi Aminata Touré entend réaliser tous les programmes d’ici cette année. La Déclaration de politique générale qu’elle a faite hier devant l’Assemblée nationale a suffisamment reflété cette vision à court terme.

Aminata Touré veut faire émerger le Sénégal à court terme. Toutes les échéances que Madame le Premier ministre a énoncées lors de sa Déclaration de politique générale d’hier convergent vers une date : 2017.

 Le moment du bilan. Pendant une heure environ, le chef du gouvernement a partagé avec les députés les trois axes de développement économique et social, traduisant, dit-on, le programme Yoonu yokkuté de Macky Sall. Il s’agit de la «prise en charge des urgences et la réduction des inégalités sociales», la relance de la croissance économique, le  renforcement de l’Etat de droit, de la gouvernance et le développement local. 
Dans moins de quatre ans, le gouvernement entend assurer une couverture maladie universelle aux familles sénégalaises, selon Aminata Touré. «L’objectif du programme est de passer d’un taux de couverture de la population de 18% en 2013 à 33% en 2014 et à 95% en 2017», a-t-elle déclaré. Pour en arriver là, l’Etat va investir 5 milliards de francs Cfa. 
A la même date, 11 nouveaux centres et 40 postes de santé devront voir le jour, sans compter la gratuité des soins pour les enfants âgés de moins de 5 ans. Toutefois, elle a tenu à préciser que les bourses des étudiants ne seront pas supprimées même si d’autres critères d’excellence seront pris en compte dans le cadre de leur attribution. Outre la poursuite de la lutte contre les inondations, l’Exécutif espère réduire les inégalités sociales à travers le programme Bourse de sécurité familiale en touchant 250 000 ménages en 2017. Ces dépenses à orientation sociale supposent une économie en marche. Pour le moment, les signaux ne sont pas motivants. Pis, les recettes fiscales ont connu un net recul durant le premier semestre passé.

Un taux de croissance de 6%
C’est ainsi que Aminata Touré veut arriver à un taux de croissance de 3 à 6% à la fin du quinquennat de Macky Sall. Dans la foulée, elle s’engage à baisser le taux d’inflation jusqu’autour de 5%. Selon elle, la croissance doit être portée par l’agriculture, le secteur «priorisé» par le chef de l’Etat. C’est à ce titre que d’importants investissements sont promis. 
Le secteur énergétique est également un défi. «Le coût de l’énergie au Sénégal est parmi les plus chers au monde», a-t-elle regretté. Par ailleurs, Mimi Touré veut continuer la réalisation d’infrastructures routières, aéroportuaires pour attirer les investisseurs, développer les échanges et le tourisme. Les  projets d’autoroutes Thiès-Touba, Thiès-Tivaoua­ne, la ligne ferroviaire Tambacounda-Kédougou ont été brandis en guise d’illustrations. A en croire le Premier ministre, l’Etat activera ses partenaires bilatéraux et multilatéraux pour financer ses projets  d’infrastructures, notamment.
Pour relancer l’économie dans la région naturelle de Casamance, une enveloppe de 20 milliards de francs sera destinée aux entrepreneurs de la zone sud. Des financements seront aussi mis à la disposition des porteurs de projets pour créer 15 000 emplois. 
Quant au renforcement de la bonne gouvernance, Aminata Touré ne change pas de cap. Elle a réitéré la volonté du gouvernement de consolider l’obligation de rendre compte, la transparence dans la gestion des affaires publiques, une révision du Code pénal et la création de tribunaux de grande instance. Mieux, le nombre de magistrats élus dans le Conseil supérieur de la Magistrature.

«Encore une déclaration d’intentions»
 La liste des engagements est loin d’être exhaustive. Malgré tout, celle-ci n’a pas permis de lever le doute chez les opposants. «Rien qu’un chapelet de vœux pieux !», ont  constaté plusieurs  députés de l’opposition. 
Le député Khady Diédhiou a fait comprendre à Mimi Touré qu’elle a tout simplement fait une «déclaration d’intentions», à l’instar de son prédécesseur Abdoul Mbaye. Sa collègue Fatou Thiam a haussé le ton pour marquer sa déception par rapport à la déclaration. Maguette Mbodj de Rewmi a demandé au Premier ministre de revoir ses échéances. «Vous parlez de 2017 alors que vous devez prendre 2015 comme échéance. C’est le  rendez-vous des Objectifs du millénaire pour le développement», a-t-elle estimé. 
Pour réaliser ses «vœux», Omar Sarr de Rewmi a fait observer que le gouvernement a besoin de liquidités au moment où l’économie nationale «agonise». Ce  lieutenant de Idrissa Seck s’est appuyé sur un rapport mis à la disposition de l’Assemblée na­tionale par le ministre de l’Economie et des Finances pour partager plusieurs secteurs en crise. Juste pour dire aux Sénégalais qu’il n’est pas encore permis de rêver.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6238-declaration-de-politique-generale--mimi-navigue-vers-2017-le-social-une-surpriorite

 

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