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Le vaudeville de la mairie de Touba! Mais le ver est dans la passation des marchés.

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Serigne Fallou Dieng

 

Plus de 50% du budget transitoire représentant plus de 1,9 milliards sur les 2,1milliards votés seraient consacrées uniquement aux dépenses de carburant en un seul trimestre. C’est ce qu’Abdou Lahad Ka, le maire désigné de Touba, réclame à la Sénélec pour le paiement de sa dette qui s'élèverait à 10 milliards de francs, représentant les taxes relevées sur les factures perçues sur les habitants de Touba. C’est une réclamation que je considère indigne, par le simple fait, que la manne financière défalquée des factures de ces 80 000 habitants usagers des services d'électricité ne seront destinées ni à la prise en charge des priorités sociales de ces habitants ni à la subvention des centres de sante ou établissements scolaires voire même les daara - comme le prévoient les dispositions des lois sur les compétences transférées - encore moins de financer les activités sportives ou le ramassage des ordures. Peut être, à la rigueur , elles serviraient pour le nettoiement des grands lieux de culte. 

 

Ce qui n’exonère nullement la mairie de son obligation d'utiliser à bon escient, les ressources de la collectivité locale, en toute transparence et dans les normes édictées par la loi. Autrefois, C’étaient les Mor Diaw, Ousmane Sambe, entre autres Méoundou Diakhaté et Matar éponyme, qui se bousculaient au portillon de la communauté rurale. Maintenant, ce sont des Mbacké-Mbacké et autres petits fils - qui sous couvert de l'inviolabilité du titre de fils de…, en toute impunité qui en est subséquente - disputent les postes, respectivement de premier et deuxième voire troisième adjoint au maire. Franchement, pour empêcher que la mairie de Touba ne soit transformée en une vache à lait où l'on verra se dérouler des scènes indignes et des montages financiers les plus incongrus et indigestes, il s'imposerait avec acuité, un contrôle - public et citoyen - plus accru, sur les projets de budget de Touba. Sinon, les ayants titre de noblesse, continueront - derrière le paravent du titre foncier et statut spécial - de s'adjuger le beurre et l'argent du beurre, sur le dos d'une population meurtrie, assujettie, et laissée pour compte, par une administration publique inféodée aux contingences politiciennes électoralistes. Laquelle contingence politicienne, obnubilée par un soutien politique en vue d'apaisement social face à la tension et effervescence sociales que vont soulever les 17 réformes du Plan Sénégal  Emergent.

 

 

Le ministre Youme en charge des collectivités locales nous parle d'un projet de règlement devant accompagner la mise en œuvre de la loi sur l'acte lll de la décentralisation. Mais ledit dispositif de contrôle sera bientôt plombé, vous le savez tout autant que moi. La situation de Touba posera problème.
Comment est ce que ce dit cadre normatif propice à l'exécution des conditions de régularité et de la transparence requise des opérations financières, puisse t-il imposer a Abdou l'AHAD Ka de Touba et à la mairie de Touba, de justifier des dépenses fantaisistes, souvent exorbitantes, qui -quoique ne répondant pas aux priorités locales- mais n'en demeurent pas moins, la volonté des autorités religieuses ?
Pourtant, le cas de Touba continue toujours de créer l'effet domino, comme ce fut récemment le cas à Tivaoune, avec l'élection de son maire.
Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amin avait invoqué la jurisprudence de Touba et ses spécificités, pour convoquer celles des autres foyers religieux. Parce qu’un seul statut spécial pour une seule communauté religieuse ne se justifie pas du point de vue historique, quant on se rappelle que, les lois concordataire étaient issues des quatre textes initiés par le concordat de 1801. Des textes qui disposaient pour les quatre religions (1801: catholique, 1804: protestant, -calvinistes et luthériens - 1808: judaïsme). C'étaient des dérogations historiques accordées pour certaines portions des territoires nationaux européens, au moment où la tendance mondiale actuelle est pour l’abrogation de ces inégalités flagrantes et de toute dérogation de quelque nature que ce soit à l'égalité des droits humains.

 

Serigne Fallou Dieng