Selon JA, “les avocats de ce dernier (Karim Wade) plaident discrètement sa cause auprès des hauts responsables français”. En quoi faisant ? “Me Pierre-Olivier Sur, un des conseils du fils d'Abdoulaye Wade, a pris rendez-vous au Quai-d'Orsay (siège du ministère français des Affaires étrangères) avec Alexandre Ziegler, directeur de cabinet de Laurent Fabius”, précise JA, qui pense savoir que l'objectif et d”'obtenir le soutien du chef de la diplomatie française et faire pression sur les autorités sénégalaises, passablement irritées par cette affaire, afin qu'elles acceptent de lâcher du lest”. Reste à savoir si ces dernières, dont les avocats, de leur côté, envisagent de se porter partie civile afin de forcer la main au parquet français, vont passer la main si facilement. En tout cas, le ministre des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye est à Paris depuis quelques jours où il a rappliqué alors qu'il était à Ryad. Il a rencontré, nous dit-on, des autorités du Quai d'Orsay, dans le cadre de ce dossier. Nous ignorons encore le contenu des discussions, mais des sources bien informées assurent que la tonalité est loin d'être polémique.

Coiffure
JA raconte également, dans son dossier “Grand angle” consacré aux avions de nos chefs d’État africains, comment les Wade, du temps du règne du chef de la famille, Abdoulaye Wade, faisaient peu de cas de la bonne gestion des dépenses publiques. Donnant l'exemple de la première dame Viviane Wade, JA explique, parlant des chefs d’État africains, que “tous n'ont pas le sens de l'économie, ainsi que l'illustre cette question qu'aurait posée, selon un témoin, Viviane Wade, l'ancienne première dame du Sénégal, à l'étude des plans d'un Airbus sur le point d'être acheté : où serait placée la cabine de coiffure ?” Coquetterie de dame ou folie dispendieuse, allez savoir ! En tout cas, JA rapporte aussi l'épisode de la réhabilitation de la Pointe de Sangomar, à l'arrivée de Wade au pouvoir. Quelque 18 milliards avaient été dépensés dans l'avion de commandement légué par Diouf, qui avait fini au rebut, avant d'être mis à la vente. 

Kaba CPI
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba garde toutes ses chances de se retrouver président de l'Assemblée des États parties à la Cour pénale internationale (CPI). Celui qui a eu à défendre Alassane Ouattara, Idrissa Seck ou les victimes de Hissein Habré, “infatigable défenseur des droits de l'Homme, est l'un des trois candidats à la succession de l'Estonienne Tilna Intelmann, qui préside l'Assemblée des États parties depuis décembre 2011”, relève le magazine “jeune Afrique” dans son numéro à paraître ce lundi. A en croire l'hebdo, “selon une loi tacite qui répond à une certaine logique, il est dit que c'est au tour de l'Afrique de présider cette assemblée pour les trois prochaines années”. Me Sidiki Kaba a accordé à JA un entretien dans lequel il s'exprime sur les dossiers pendants devant la CPI. Mais question : si Kaba est si intéressé par la CPI, cela veut dire  qu'il est prêt à quitter la Justice. Au profit de qui ? 

Médina
Ce dimanche a été sanglant à la Médina, précisément à Gibraltar, au cours de la campagne électorale. Pas moins de 26 militants du maire sortant Bamba Fall ont été attaqués à coups d'armes blanches. Les accusations vont vers l'autre camp. "Ce sont des jeunes qui ont été recrutés par Paco Jackson Thiam lequel est à la solde de Seydou Guèye. Et l'agent recruteur des nervis n'est autre qu'un jeune frère du lutteur Gris Bordeaux", accuse le maire sortant. Bamba Fall s'étrangle de fureur : "trop c'est trop! Il faut que ces agressions cessent, et dès demain matin (aujourd'hui), nous allons prendre des mesures conservatoires. Pour le moment, nous nous occupons de nos blessés". Les blessés ont été dispatchés entre l'hôpital Abass Ndao et le centre de santé Élisabeth Diouf. Le commissariat de la Médina a ouvert une enquête. Paco Jackson, proche de Cheikh Amar et d'El Hadj Diouf est très actif dans la politique depuis quelque temps. Il y a un mois, il s'était signalé dans la distribution de sous à la Médina où il casse la tirelire pour faire échec au camp de Khalifa Sall. Nous avons essayé en vain d'entrer en contact avec lui... 

Adama Faye
Après les pierres et les gnons, c'est la guerre des mots entre adversaires dans la commune de Grand-Yoff. Aux accusations de la coalition Taxawu Dakar qui dénonçait hier des cas de violences dont serait coupable vendredi dernier le camp de Mimi Touré, avec à sa tête Adama Faye qui aurait tiré 2 coups de feu en l'air, la réponse du berger  à la bergère n'a pas tardé. Lors d’une conférence de presse ce samedi à 12h, à son domicile, la tête de liste proportionnelle de Benno Bokk Yaakaar de Grand-Yoff, Adama Faye a démenti ces propos. “Je ne dispose d’aucune arme à feu. J'étais en visite de proximité au niveau de la Cité Bastos et c’est làbas que la caravane de Khalifa Sall nous a attaqués. Je me suis interposé entre les deux groupes”. Allant plus loin, le frère de la première dame Marième Faye a ajouté qu'El Hadj Ibrahima Guèye, celui qui a tenu les propos l'incriminant, n'avait rejoint l'autre camp qu'à cause d’une proposition plus alléchante, après avoir discuté avec eux.

Cissé Lo
“Je demande pardon pour les propos venant de politiciens comme moi et qui me sont attribués pour me mettre en mal avec la famille de Serigne Touba. Je demande à tous les disciples d’accepter mes sincères excuses. Car un bon musulman ne devrait jamais offenser son prochain”. Ce sont les propos du vice-président de l'Assemblée nationale, Moustapha Cissé Lô, présentant ses excuses à la communauté mouride, hier dimanche, dans l'après-midi, au cours de l’émission hebdomadaire de la radio privée Lamp Fall-FM. Au même moment, vers 15 heures, ont été libérées les 19 personnes qui avaient été arrêtées, à la suite de l'incendie à Touba des deux maisons de Moustapha Cissé Lô et de sa boulangerie, vendredi dernier. 

Libération
Le déferrement des 19 prévenus dans l’affaire des incendies des biens appartenant à Moustapha Cissé Lo, deuxième vice-président à l’Assemblée nationale, ce lundi, n’aura finalement pas lieu. Les mis en cause ont été libérés, samedi, vers les coups de 14 heures. Soupçonnés d'avoir été les principaux acteurs des actes de vandalisme perpétrés au niveau des deux maisons du coordonnateur départemental de l’APR à Mbacké, 19 talibés  mourides avaient été arrêtés par des éléments du commissariat spécial de la police de Touba. D’ailleurs, cette même police avaient décidé de les transférer au parquet de Diourbel ce matin. Un acte qu’ils ne commettront plus parce que les mis en cause sont libres de tout mouvement. La pression serait passée par là. Des sources dignes de foi révèlent d’ailleurs qu’une des filles de Serigne Fallou aurait déclaré que si la police ne libérait pas les prévenus, ils (elle et les autres talibés) allaient les trouver en prison. Une forte pression maraboutique serait à l’origine de cette libération. Toujours dans cette affaire, des informations font état d’une sortie du Khalife qui aurait demandé à la victime, en l’occurrence Moustapha Cissé Lo, d’évaluer les pertes subies pour qu’il soit dédommagé et expulsé de la ville sainte. Juste pour dire que Cissé Lo n’aurait plus le vent en poupe dans la ville sainte. 

Modibo Diop
N'ayant pas été investi et ne pouvant pas le faire, de l'avis d'hommes de l'art (voir ailleurs), l'ancien directeur de l'ASER Modibo Diop est entré en campagne, hier dimanche. Son objectif est de “soutenir ses militants de la CAM (Convergence autour de Modibo Diop) investis dans la coalition avec l'APR et Fekke Ma Ci Boole, renseigne un communiqué parvenu à EnQuête. A ce titre, celui qui vient d'être condamné à 3 ans ferme a déroulé son programme, en assistant, hier dimanche 22 juin, “à un grand meeting du côté de la Gueule- Tapée”. Aujourd'hui, “il fera une caravane au marché de Colobane”, puis “tiendra un grand meeting à Colobane” mercredi 25 juin, avant de conduire “une caravane  municipale dans les quartiers de Colobane, Fass pour terminer le tout à la Gueule Tapée”, vendredi 27 juin.

RECTIFICATIF
L’ancien DG de la Lonase sous Wade, Baïla Wane, qui a débarqué à Saint-Louis pour appuyer la candidature de Mansour Faye, beaufrère de Macky Sall, à la municipale, exige un rectificatif suite à un article lui donnant la paternité des propos selon lesquels Ameth Fall Baraya du PDS, candidat à la mairie, “est un illettré”. “Je n’ai jamais tenu de tels propos”, martèle-t-il. Et de préciser que lors de cette émission sur une radio de la place, il n’a jamais été question du coordonnateur des libéraux. “J’ai de bons rapports avec Ameth Fall Baraya et dans toutes les situations, j’ai eu son soutien ; nous gardons de bons rapports”, a-t-il tenu à préciser.