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vendredi, 20 septembre 2013 00:00

Le Coup de gueule des Dakarois : Macky, Latif, El Hadj Kassé, Abou Abel et les journalistes

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Critique des manquements envers l’Etat : Les journalistes ne font plus leur travail ?

« Les affaires ne marchent pas bien dans ce pays, comme on voudrait nous le faire croire. Et malheureusement, les journalistes ne critiquent plus et n’osent pas le faire comme du temps de Wade, parce que Macky s’est entouré de leur patrons de presse et  autres ténors de la presse qui les ont formés », a lancé cette homme à la trentaine bien sonnée, vendeur d’appareils électroniques au quartier du Point E. Très remonté contre le pouvoir de Macky, « qui nous tue de faim, de coupures d’eau, surtout de manque d’argent », il explique son désarroi de ne voir aucun client venir acheter comme « du temps de  Wade ». 

« Nos clients n’ont même pas d’argent pour acheter », tonne-t-il, « alors, comment voulez-vous qu’on nous dise que ça marche ? Au moment où, nous n’avons pas de quoi manger, nous travaillons et ne gagnons pas de quoi nous nourrir, eux ils chantent des traques de bien mal acquis et vont bien manger boire et dormir chez eux. Qu’on arrête de nous bourrer l’esprit avec des traques de bien mal acquis et qu’ils laissent même Karim Wade tranquille, parce que tout le monde sais qui est qui ici maintenant. Et les Sénégalais personne ne peut plus les tromper. Tout le monde a mangé des biens et de l’argent mal acquis ; depuis le président jusqu’à vous-mêmes les journalistes. Voilà pourquoi vous ne faites plus votre travail de sentinelle. Surtout devant vos grands comme Latif, Kassé, Abou Abel, etc.»

Même son de cloche chez ce taximan, croisé sur l’Avenue Bourguiba qui a lancé sans sourciller : « Vous les journalistes là, quand vous étiez contre Wade, vous étiez très critiques, aujourd’hui vous êtes au pouvoir vous vous ne dites rien. En tout cas, que Macky sache que même s’il s’est entouré de bons parleurs, qui ne font pas mieux que l’entourage de Wade, parce qu’au moins avec ceux-là, on vivait quand même mieux, c’est nous le bas peuple qui allons le faire partir de là comme on l’avait fait pour Abdou Diouf. »

Vendeuse d’arachides, A. Nd. rencontré vers le rondpoint « Jet d’eau » se plaint de la baisse « énorme » de son revenu journalier parce que « les gens n’ont pas de quoi s’acheter nos arachides comme avant. »

Sa voisine vendeuse de mangues qui préfère garder l’anonymat se lance dans la même complainte : « Nos clients nous reprochent le prix élevé des mangues, mais c’est toujours le même prix. Le problème c’est que les acheteurs n’ont plus d’argent pour acheter. »  « Sauf bien entendu, les gens de Macky qui se la coulent douce avec ses beaux parleurs et défenseurs journalistes qui sont autour de lui et qui nous disent que c’est trop tôt de faire un bilan de sa gestion. On espère que Mimi va améliorer les choses avec son gouvernement sinon, ils vont partir et on préfère même ceux qui étaient là. Vous vous imaginez, un seul tuyau empêche une grande partie de Dakar d’avoir de l’eau pendant des jours et personne ne bouge, si c’était du temps de Wade ?…»

Vendeuse de ‘Fondé’ (bouillie) et de thiakri, dans un quartier de Médina,  Diarra Ngom se frotte les mains en ce « temps de crise, les gens affluent ici parce que leur bourse ne leur permet de manger que ce que je vends. ».

Idem chez L. D. qui lance : « Mes sandwiches marchent bien ! Les gens ont faim et avec 300 FCfa, ils ont de quoi se mettre sous la dent. »

« Je suis obligé de m’endetter pour gérer mon foyer et les autres sollicitations de la famille élargie et amis, parce que je n’ai plus les moyens comme du temps de Wade. Moi je travaille et gagne ma vie honnêtement. Mais les gens n’ont pas de travail et ils se rabattent sur le seul membre de la famille qui travaille. C’est vraiment difficile », se plaint ce fonctionnaire qui a gardé l’anonymat pour parler même à voix basse. Il estime « qu’il est temps que Macky fasse quelque chose sinon c’est le social qui risque de le faire partir. Et le jour où il n’aura plus des journalistes pour le défendre ce sera la fin pour lui. » En effet, poursuit-il « c’est dommage que quelqu’un comme Latif, un bon journaliste d’investigation, très critique soit au pouvoir. Ce n’est pas sa place. Il devrait être une sentinelle pour le peuple et  pour l’Etat ; en plus, nous n’avons pas une opposition radicale au Sénégal. J’espère que la rupture d’Idy va changer la donne et qu’on ait un pays où il fait bon vivre. Sinon …»

Balthazar xibaaru.com

source: http://xibaaru.com/le-coup-de-gueule-des-dakarois-macky-latif-el-hadj-kasse-abou-abel-et-les-journalistes/

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