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samedi, 07 décembre 2013 00:00

Tarifs de l’autoroute Dakar-Diamniadio : Arnaque à grande vitesse

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Contrairement aux tarifs proposés par l’étude sur l’acceptabilité de l’autoroute qui avait été commandité dès 2004, les prix pratiqués actuellement sur l’Autoroute à péage Dakar-Diamniadio sont jugés excessifs par nombre d’usagers. Certains trouvent même qu’ils n’encouragent pas à prendre cette voie rapide et parlent de racket. Ce que conteste le concessionnaire.
Contrairement aux tarifs proposés par l’étude sur l’acceptabilité de l’autoroute qui avait été commandité dès 2004, les prix pratiqués actuellement sur l’Autoroute à péage Dakar-Diamniadio sont jugés excessifs par nombre d’usagers. Certains trouvent même qu’ils n’encouragent pas à prendre cette voie rapide et parlent de racket. Ce que conteste le concessionnaire.

Avant de lancer la construction de l’autoroute à péage, les autorités sénégalaises avaient lancé une enquête pour mesurer le niveau d’adhésion de la population à ce projet. Un cabinet a même été recruté par l’Agence nationale de promotion des investissements et des grands travaux (Apix), pour conduire cette enquête. Ce consultant, formé d’une association entre le cabinet Setec International et Labo Marketing, a déposé ses conclusions en mars 2004, et ils ont fait l’objet d’une large restitution. 
A cette époque, tout le monde le reconnaît, la circulation sur la Route nationale n°1 (Rn1) était infernale. Pour joindre Rufisque et Dakar, on perdait facilement trois heures, pour une distance d’environ 35 Km. Du fait  des tracasseries qui en résultaient pour les milliers d’usagers de la route, qui pour une bonne partie d’entre eux, faisaient en moyenne deux fois le voyage sur cette distance, plusieurs personnes n’ont pas hésité à applaudir l’idée de payer pour circuler sur une route non encombrée, et économiser en termes de temps. 
Les autorités, emballées également par cette acceptation des populations, se sont portées garantes que le concessionnaire, tout en s’accordant une marge bénéficiaire conséquente, allait pratiquer des tarifs suffisamment attractifs pour ne pas décourager le plus grand nombre d’usagers. C’est ainsi que différentes catégories de prix avaient été suggérées, surtout que l’étude avait été commanditée dans la perspective d’une prolongation de l’autoroute à péage jusqu’à Thiès et à Mbour.
Néanmoins, ce qui a semblé faire l’accord de tout le monde, que l’étude avait repris ainsi que le Directeur de l’Apix, c’était des prix qui allaient, pour les véhicules particuliers et les taxis, de 200 francs de Malick Sy à Thiaroye et Pikine, à 500 francs Cfa si le même véhicule décidait de poursuivre jusqu’à Diamniadio. Les trans­ports en commun devaient payer 1200 francs Cfa pour la même distance, tandis que les poids lourds devaient casquer au grand maximum 1600 francs Cfa.
Malheureusement, depuis la conception du projet et la mise en œuvre, beaucoup de choses ont changé. C’est ainsi que les propriétaires de véhicules légers ou les conducteurs de taxis et de taxis-brousses qui empruntent l’autoroute à péage, sont obligés de s’acquitter de 1000 francs Cfa s’ils s’arrêtent à Rufisque. Si leur voyage les conduit au-delà, ils doivent ajouter 400 francs Cfa supplémentaires. La situation est encore plus difficile pour les conducteurs de transports en commun, qui doivent sortir 1600 francs pour se rendre à Rufisque, tandis que la distance Patte d’Oie-Pikine leur revient à 800 francs Cfa. Ce niveau de prix a finalement conduit, de manière insidieuse, à une augmentation des tarifs de transport sur le tronçon Diamniadio-Dakar pour les usagers des transports en commun.
Ainsi, pour les cars Ndiaga Ndiaye et Super qui quittent la Patte d’Oie pour se rendre à Pikine ou à Rufisque, il est demandé à chaque passager de prévoir 100 francs Cfa supplémentaires. Pour des véhicules dont certains font plus de 40 passagers, le propriétaire se retrouve avec un joli pactole en main, dont il n’a pas de compte à rendre pour une bonne partie. Il en est de même des taxis communs qui se rendent à Rufisque, et pour lesquels les clients ont vu les tarifs augmenter de 200 francs Cfa. Ce qui fait que beaucoup de ces usagers, s’ils sont bien contents du confort de temps que leur fournit l’autoroute à péage, se plaignent fortement du poids du transport sur leur budget.
Un transitaire habitant Rufisque, et qui est obligé de se rendre tous les jours à Dakar, même certains dimanches, explique que depuis l’extension du péage dans sa ville, son budget de transport est devenu lourd à supporter : «Je dois compter au minimum 2000 francs Cfa pour un aller-retour Rufisque-Dakar. Cela, sans compter le carburant que je mets dans mon véhicule ainsi que d’autres frais d’entretien. Je peux estimer que je dépense, pour me rendre à mon travail, environ 150.000 francs Cfa, dont environ 60.000 pour les frais du péage. J’en ressens les effets sur mon chiffre d’affaires, je peux vous le garantir». 
C’est dire que nombre d’usagers ne semblent pas comprendre pourquoi ils doivent s’acquitter de ce qui semble à bon nombre d’entre eux, à du racket. Cependant, cette manière de voir les choses n’est pas partagée par le concédant Sénac, la filiale de la société Eiffage Sénégal qui gère l’autoroute à péage. Son directeur Didier Payerne s’en est expliqué au mois de novembre dernier, lors du forum international organisé par Eiffage à l’occasion des 20 ans du changement de nom de l’entreprise. M. Payerne, interrogé lors du colloque, sur l’acceptabilité et le prix du péage par les populations, avait indiqué que ce sont les pouvoirs publics qui, depuis 2005, avaient décidé que les prix devaient être fixés à leur niveau actuel. Et le concessionnaire n’a eu qu’à se soumettre, selon lui.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6357-tarifs-de-lautoroute-dakar-diamniadio--arnaque-a-grande-vitesse

 

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