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mercredi, 12 février 2014 00:00

POUR INSTALLER NECOTRANS AU MOLE 8 Cheikh Kanté boute les Ics à l’eau

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C’est par une correspondance datée du 4 février dernier que le Directeur général des Ics (Industries chimiques du Sénégal) s’est vu adresser par son homologue du Port autonome de Dakar, Cheikh Kanté, une mise en demeure pour, d’ici au 15 mars prochain, quitter le môle 8 désormais « taillé » pour la société Necotrans qui doit y installer ses quartiers le 1er avril prochain et ce pour 25 ans.

 

 

Le Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad), Cheikh Kanté, ne doute plus de rien et balise résolument le môle 8 pour accueillir  la société Necotrans. En dépit du caractère éminemment nébuleux qui a entaché le processus de cession du terminal vraquier à ladite société et, nonobstant les levées de boucliers des acteurs portuaires notamment les sociétés manutentionnaires relativement à ce dossier, la société Necotrans prendra ses quartiers au môle 8, le 1er avril prochain, apprend-on de sources très introduites.

Toutes les sociétés installées sur ledit môle 8 devront ainsi faire place nette et les Industries chimiques du Sénégal (Ics) viennent de se le faire signifier officiellement. C’est par une correspondance datée du 4 février dernier que le Directeur général des Ics (Industries chimiques du Sénégal) s’est vu adresser par son homologue du Port autonome de Dakar, Cheikh Kanté, une mise en demeure pour, d’ici au 15 mars prochain, démanteler ses installations sises au Môle 8 du Port autonome de Dakar(Pd) et quitter le port. Autant dire que c’est toute l’activité des Ics, cette entreprise jadis fleuron de l’industrie sénégalaise et qui boxe toujours dans l cour des grands, qui est ainsi menacée. 
 
Faut-il rappeler que l’activité du terminal portuaire des Ics concerne essentiellement le déchargement des matières premières importées (soufre, Borcine, Potasse) et le chargement des produits ICS exportés (phosphate marchand et engrais). Le phosphate marchand est consommé en l'état par les usines d'acide phosphorique de Darou, ou peut être séché et expédié au port de Dakar, pour exportation. Par ailleurs, les importations d'ammoniac et les exportations d'acide phosphorique P2O5 se font à partir de sea-lines, depuis le site de Mbao. 
 
Du fait de l'éloignement des sites de production mine et acides, le transport par voie ferrée des matières premières dans un sens et des produits finis dans l'autre, s'avère vital pour la Société qui s'est équipée en conséquence, en vue d'assurer une autonomie suffisante.
 
C’est cette autonomie que la direction générale du port veut saper pour les beaux yeux de Necotrans, avec toutes les conséquences sociales et économiques que cela suscite. Car, en boutant les Ics « à l’eau », la direction générale du port envisage de transférer le contrôle de l’activité portuaire des Ics à Necotrans qui va facturer celle-ci (à quel prix ?) et ainsi impacter négativement son exploitation. Et pour ne rien arranger, exit les plus de 50 agents des Ics au niveau du terminal vraquier, sans compter les effets induits.  
 
Devant cette situation lourde de conséquences qui feraient perdre à l’entreprise (qui n’a pas besoin de ça) le contrôle de son activité, à moins que la direction générale du port ne bénéficie d’un parapluie au sommet qui lui permet sans coup férir de démanteler ainsi des entreprises du pays, les responsables des Ics qui ne l’entendraient pas de cette oreille, comptent faire prévaloir leurs droits.
SOURCE: http://www.sudonline.sn/cheikh-kante-boute-les-ics-a-l-eau_a_17494.html

 

 

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