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Pacte de stabilité les obstacles d'une signature

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économie   Condition sine qua none pour apaiser le système éducatif sénégalais, le pacte républicain de stabilité, salué par les « Assisards», se heurte à un certain nombre d'obstacles. En effet, les syndicats d'enseignants, élément clé de la signature dudit pacte, posent d'ores et déjà des préalables en appelant le gouvernement à l'effectivité des revendications inscrites dans le protocole d'accord, signé le 17 février dernier.  

Il ressort des différentes recommandations des Assises nationales sur l’Education et la Formation clôturées samedi dernier, l’adoption d’un pacte républicain de stabilité pour booster un système éducatif à l’agonie depuis plus d’une décennie. Ce palier impératif pour apaiser le secteur de l’Education semble se heurter à des obstacles majeurs pour son application. 

 

Si tous les acteurs du monde éducatif s’accordent sur l’urgence de son effectivité, il n’en demeure pas moins que les syndicats d’enseignants émettent des réserves. En effet, la délégation syndicale, avec, à sa tête Mamadou Lamine Dianté, Secrétaire général du Saemss-Cusems, a posé le respect du protocole d’accord signé en février dernier comme une condition sine qua none avant toute signature. Les syndicats d’enseignants ont décrié l’attitude du gouvernement sur le retard qu’il continue d’accuser pour la prise en charge des différents points dudit protocole. 
 

 

 
«Le protocole d’accord qui a été signé en février dernier n’a pas encore connu un début d’exécution. La confiance a totalement volé en éclat. Il urge de restaurer un climat de confiance pour créer les conditions de la signature du pacte, a souligné Mamadou Lamine Dianté. Pour lui,  nous ne voulons pas entrain dans une certaine logique de renoncer aux grèves parce que tout simplement nous sommes dans une situation de non prise en charge des revendications syndicales». 
 
En dépit des préalables posés par les enseignants pour la signature du pacte républicain de stabilité, le gouvernement du Sénégal semble se mouvoir dans une posture de rassurer les organisations syndicales pour la prise en charge des revendications inscrites dans le protocole d’accord. 
 
Le Premier ministre, dans son discours de clôture, a souligné l’importance de «créer les conditions d’une pacification de l’espace scolaire et universitaire de façon durable et de favoriser les consensus sur les politiques et les stratégies de développement du secteur ». Car, a affirmé Mahammad Dionne, «toutes les familles d’acteurs devraient s’accorder, d’une part, sur la centralité de l’élève en acceptant de consentir les efforts qu’une telle option induit pour sortir des crises récurrentes, et d’autre part, sur les rôles et responsabilités des différents acteurs afin de jeter des bases nouvelles permettant ainsi à notre pays d’atteindre l’émergence souhaitée par tous ».
 
Le pacte de stabilité, rappelons-le, rappelle à tous les acteurs, notamment le gouvernement, à veiller à la mise en œuvre effective des mécanismes du dialogue social et au respect strict des accords signés avec les partenaires sociaux, surtout le payement à temps des salaires, bourses et aides. Pour les syndicats, d’observer les élèves et étudiants, une période d’accalmie de dix ans au moins. Pour les parents d’élèves, de participer effectivement à la prévention et à la résolution des crises, ainsi qu’au suivi de la mise en œuvre des différents accords signés entre l’Etat et les partenaires sociaux.
 
LES SYNDICATS D'ENSEIGNANTS PARTAGES
 
Les syndicats d’enseignants sont partagés sur l’adoption de toutes les recommandations issues des Assises nationales sur l’Education et la Formation clôturées samedi dernier. Les camarades de Mamadou Lamine Dianté, porte-parole de la délégation syndicale, se sont engagés sur le Code de déontologie et le Serment de l’enseignant. En revanche, ils ont émis des réserves sur la signature du Pacte de stabilité.
 
La cérémonie de clôture des Assises nationales de l’Education et de la Formation  a été l’occasion pour les organisations syndicales des enseignants de s’engager sur un certain nombre de recommandations et d’émettre des réserves sur d’autres.
 
En effet, Mamadou Lamine Diante, au nom de la délégation syndicale, s’est engagé à porter toutes ces recommandations consensuelles et, dans le cadre du Comité de suivi des recommandations des Assises, à tout mettre en œuvre pour leur application effective au nom de l’intérêt supérieur de notre système éducatif.
«Nous, syndicats d’enseignants, affirmons que le Code de déontologie et le Serment de l’enseignant adoptés par consensus nous engagent », a soutenu M. Dianté.
 
Pour ce qui est du Pacte de stabilité, les syndicats attendent du gouvernement, la création des conditions de la signature tant attendue dudit Pacte dont ils ont participé à l’élaboration et à son adoption. «Nous nous engageons à le soumettre à l’approbation de nos instances respectives dans les meilleurs délais.  Ce qui permettra, dit Dianté, de restaurer un climat de confiance entre les acteurs». 
 
«Notre mission consiste désormais, non seulement à faire de ces Assises le véritable moteur du renouveau de notre système éducatif, mais aussi et surtout d’éviter que les générations futures nous fassent le reproche d’avoir tenu ces sessions pour rien», a t-il ajouté.
Pour le respect strict des engagements souscrits en vue de restaurer le climat de confiance, Mamadou Lamine Dianté prône une application intelligente des recommandations pertinentes des présentes Assises.
 
LES PARTENAIRES S’ENGAGENT
 
PORTE-PAROLE DES ELEVES DU SENEGAL - «Nous ne voulons plus de grèves»
«Nous avons beaucoup appris des Assises. Nous connaissons mieux les enjeux du système éducatif à travers des échanges fructueux de trois jours. Nous avons bon espoir que les recommandations issues des travaux ne seront pas rangées dans les tiroirs et vont contribuer à l’installation d’un climat scolaire apaisé. Nous avons espoir aussi que nous aurons des enseignants bien formés, des infrastructures adaptées, un environnement convivial. Chers acteurs du monde éducatif, nous ne voulons plus de grèves dans nos établissements.  Nous sommes conscients du retard du quantum horaire qui remet en question notre temps d’apprentissage. Apprenons à régler hautement les problèmes du secteur». 
 
BAKARY BADIANE, FENAPES - «Se tenir en sentinelle  pour les conclusions»
Malgré l’application du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet), le diagnostic du secteur est inquiétant. Beaucoup de redoublements, d’abandon, un taux de déperdition élevé, récurrence des grèves qui affectent le temps de la qualité  de l’enseignement et des apprentissages etc.  La tenue des Assises est une nécessité pour rebâtir notre école. La Fenapes s’engage à examiner toutes les conclusions des Assises devant mener vers un succès des apprentissages. Ils nous restent de porter tous ensemble les conclusions qui concernent chacun des sénégalais. En tout cas, la Fenapes s’engage à se tenir en sentinelle et de ne ménager aucun effort pour l’application correcte des recommandations. Œuvrons pour une école de la République». 
 
OUSMANE BADIANE, REPRESENTANT DES ELUS LOCAUX - «Les collectivités locales s’engagent à la mise en œuvre des conclusions techniques»
«Considérant la participation active des élus locaux dans la réflexion dans les commissions thématiques et les séances plénières (…), l’Union des associations des élus locaux (Uael) s’engage fermement à ne ménager aucun effort et à contribuer activement à la mise en œuvre des conclusions techniques des Assises. Les élus locaux réaffirment leur détermination à faire de l’Education, un vecteur vers l’émergence».
 
SOURCE: http://www.sudonline.sn/les-obstacles-dune-signature_a_20600.html