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Bakel : une usine d’extraction de granulats de quartzite lancée

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bakel

 L’exploitation de granulats de quartzite, un matériau de construction proche du basalte, a démarré à Bakel avec l’implantation d’une usine d’extraction qui a lancé sa production depuis environ six mois, en perspective de l’épuisement des réserves de basalte dans la partie occidentale du pays.

Une réserve de 80,5 millions de mètres cube de quartzites, un matériau apparenté au basalte et qui parfois le dépasse en qualité, a été découverte à Bakel par une équipe de recherche menée par un professeur de l’Université de Thiès, à l’issue d’études menées depuis 2008.

 

Le processus d’implantation de l’usine par l’Entreprise Mapathé Ndiouck (EMN), a démarré depuis novembre 2011, en perspective de l’épuisement des réserves de basalte à l’ouest du pays. EMN est une entreprise familiale qui exploite du basalte à Diack (Ngoundiane) et du silex à Taïba, dans la région de Thiès.

 

 

L’usine, qui a été réalisée par l’entreprise pour un investissement de plus de 17 milliards de francs CFA, a été visitée par le chef de l’Etat Macky Sall qui était à Bakel mercredi, dans le cadre de sa tournée économique dans les régions de Saint-Louis, Matam et Tambacounda. Le projet a été financé à hauteur de 30% sur fonds propres, le reste par des partenaires financiers.

Les quartzites sont utilisables comme béton bitumineux et enrobés denses en couche de roulement des chaussées à fort trafic, de même que sur des chaussées souples, indique une note remise à la presse. Vu leur résistance à la compression, les quartzites donnent des résultats de stabilité sensiblement égaux à ceux du basalte, selon l’entreprise qui compte fournir des granulats à toute la zone nord et centre du pays ainsi qu’aux pays limitrophes.

Comme autre utilisation possible du quartzite, le directeur général de l’entreprise, Mamadou Bassirou Ndiouck, a relevé que ce matériau entre dans la construction de bâtiments. Cela, notamment dans cette zone où les populations se rabattaient pour leurs chantiers sur le sable de ravin ou la latérite criblée.

L’exploitation de cette carrière réduirait du triple au simple le coût de la construction de la route Ndioum-Ourossogui-Bakel, vu sa position géographique qui permettrait de faire chuter les charges du transport du matériau à partir Thiès à plus de 600 kilomètres, a dit le directeur général Mamadou Bassirou Ndiouck, qui s’adressait à des journalistes en marge de la visite du chef de l’Etat.

Pour M. Ndiouck, l’entreprise qui a une production annuelle d’un million de tonnes par an, à raison de 600 tonnes à l’heure, pourrait avoir une durée de vie de 80 ans, voire 40 ans, si elle venait à doubler son volume de production.

En fait les estimations de 80.548.676 mètres cube ne sont que la partie visible de cette réserve, a dit le docteur Mapathé Ndiaye de l’UFR Sciences de l’ingénieur de l’Université de Thiès, indiquant qu’elle fait partie de la ‘’chaîne panafricaine’’ longue de 2.000 kilomètres. ‘’Il y a suffisamment de matériau à Bakel pour construire le Sénégal’’, a-t-il dit.

Mapathé Ndiaye a relevé qu’après l’interdiction dans les années 1970 de l’extraction du basalte dans la région de Dakar pour des raisons environnementales, les gens s’étaient rabattus sur Diack. ‘’Diack est un accident’’, a-t-il noté, indiquant que ce site comporte une ‘’trace’’ de basalte qui, vu la morphologie de la zone, ‘’ne devrait pas se trouver là’’.

Aujourd’hui, Diack est ‘’en phase terminale’’, selon Omar Camara, expert géotechnicien, relevant que la qualité du quartzite de Bakel ‘’dépasse parfois celle du basalte’’.

Le docteur Makhaly Bâ qui est également géotechnicien à l’Université de Thiès pense que même si le basalte de Diack ne s’épuisait pas, son utilisation dans la zone orientale du pays ne s’explique plus, étant donné la présence du quartzite, qui selon lui, peut être utilisé dans la construction ferroviaire.

Les performances de ce granulat ont été testées et validées par des laboratoires nationaux, ainsi que des laboratoires américain et slovaque, a-t-il souligné.

Du point de vue de la lutte contre le chômage, l’entreprise emploie 92 agents, dont 80% étaient des bergers et agriculteurs originaires de Bakel qui ont été formés et reconvertis à de nouveaux métiers. L’EMN a une masse salariale annuelle de 220,8 millions de francs CFA.

Concernant le volet social, l’entreprise a réalisé surtout un forage qui alimente en eau des villages environnants et la compagnie de gendarmerie. Elle compte dans un premier temps satisfaire le marché national, avant de s’ouvrir au marché sous-régional, a dit son directeur général.

Source APS