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Sénégal - NOUVELLE POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE : GRANDES AVANCÉES ET PROSPECTIVES

ÉCONOMIE
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Le Secteur de l’Energie constitue un soutien majeur au développement de   l’économie, à la réduction des inégalités sociales et territoriales. La Stratégie d’Emergence traduit l’ambition du Sénégal de garantir un accès large et fiable à une énergie bon marché. C’est pourquoi  le Plan Sénégal Emergent volet  Energie vise les objectifs suivants :

 

-                Avoir un prix de l’électricité parmi les plus bas de la sous-région (~60 à 80 FCFA/kWh) pour un soutien à la compétitivité économique.

-                Diminuer de moitié la facture d’électricité des ménages

-                Supprimer les coupures et les pertes associées en distribution d’ici 2017

Ces objectifs sont en train d’être atteints. Le mix énergétique est en marche. Le rêve devient enfin réalité. Qui aurait cru en 1998 et 2011 lors des grèves et émeutes de l’électricité que des panneaux photovoltaïques pour des milliers de ménages pourraient être installés au Sénégal ?

L’énergie, secteur incontournable pour une émergence, va devenir un luxe banal que la majorité  des sénégalais pourra bénéficier à un tarif abordable. Cela devrait traduire « l’engagement et l’adhésion des populations aux politiques qui sont mises en œuvre par le président de la République, particulièrement sa politique énergétique »

Pour matérialiser cela, le président de la République Macky Sall vient d’inaugurer deux centrales solaires à Bokhol (Nord) et à Malicounda (centre ouest).

Ces deux faits marquent l’introduction des énergies propres dans le parc de production du Sénégal.

En plus de participer à la satisfaction de la demande en électricité des populations, ces énergies propres ont un impact sur la baisse du coût de production du kilowattheure.

La centrale photovoltaïque de Malicounda du promoteur Kima Solaria d’une puissance de 20 MW est le fruit d’un partenariat public privé pour un cout de 22 milliards FCFA et toute l’énergie sera vendue à la SENELEC.

 Je vais m’attarder sur cette dernière. Cette localité juxtaposant la station balnéaire de SALY PORTUDAL et Mbour me semble avoir été un bon choix. Depuis quelques années, ces communes ont vu leurs populations doublées. Cela s’explique par l’arrivée  de l’autoroute à péage (Dakar – AIBD-DIAMNADIO - SINDIA), l’aéroport de DIASS non loin de ces endroits.  Les populations vont souffler un grand ouf de soulagement car Il était fréquent de rester des heures durant sans eau ni électricité car la demande y dépasse l’offre. 

L’objectif d’un mix énergétique optimisé avec 20% d’énergies renouvelables dès 2017 assigné à la SENELEC a pris forme avec les projets de centrales solaires ayant fait l’objet de contrats d’achat d’énergie signés entre la SENELEC et des promoteurs privés ; ces centrales sont :

               Bokhol (20 MW) de Senergy 2, inaugurée le 22 octobre

               Malicounda (20 MW), qui sera inaugurée le 2 novembre

               Santhiou Mékhé (29,5 MW) de Synergy PV

               Kahone (20 MW) d’Energie Ressource    

               Mérina Dakhar (29 MW) de TenEnergie

               Sakal (20MW) de EDS-Eximag

               Diass (15 MW), fruit de la coopération Allemande.

D’après la société nationale d’électricité, ces centrales d’une puissance crête totale de 153 MW seront toutes sur le réseau avant fin 2017.  Mais en raison des problèmes d’espace (terres disponibles), il est très difficile de faire des centrales de 100, 1000, 2000 MW.

En 2018, la centrale éolienne de Taïba NDIAYE de 150 MW et les 100 MW solaire du programme Scaling Solar verront le jour et SENELEC totalisera en 2019 une puissance totale de 253 MW de solaire et 150 MW d’éolien soit près de 400 MW d’énergie renouvelable, sans compter les projets de centrales en biomasse en discussion (à partir de la combustion de déchets, plantes, …)

La puissance totale utilisable dans notre parc de production en mars 2012 qui était de 573 MW avec 66 MW de location est passée à 821 MW soit près de 250 MW rajoutés à notre offre d’énergie. Nous avons aujourd’hui une marge de 100 mégawatts tous les jours, sur une demande qui fait 560 mégawatts.

Depuis 2006, l’Etat mettait parfois, jusqu’à 100 milliards FCFA chaque année pour subventionner l’électricité et éviter aux consommateurs la hausse des tarifs. Cette compensation a baissé régulièrement et en 2015, l’Etat n’a pas eu besoin de verser de compensation à la SENELEC. Ça veut dire qu’aujourd’hui, on est arrivé à l’équilibre. Si le baril du pétrole ne monte pas et si la SENELEC continue ses efforts, l’année prochaine, cela va dégager une économie au profit de la collectivité, sans compter le développement du tissu de production de notre pays pour la génération de revenus et de biens pour les populations.

Seulement, on doit solutionner la zone est du pays et approfondir les réflexions sur les autres formes d’énergie telles que l’énergie hydroélectrique. Nous avons des cours d’eau et y aménager des barrages serait très bénéfique pour les populations riveraines en irrigation, électricité.

L’énergie hydroélectrique présente certains avantages intéressants. Premièrement c’est l’énergie la plus maîtrisée au monde. En effet cela fait des dizaines d’années que l’homme utilise la force de l’eau pour produire de l’électricité. Une fois l’installation mise en place, elle produit de l’électricité sans rejeter quoi que ce soit de nocif dans la nature. La production est dite propre. De plus l’installation est plutôt résistante et sa durée de vie est élevée. Enfin, la production électrique d'un barrage est assez importante.

Par ailleurs, un vaste programme de biomasse (à partir des bouses de vaches) est en cours et est subventionné jusqu’à 80%. A terme, il fera des heureux notamment en milieu rural. Ainsi, l’utilisation du bois de chauffe, la pénibilité de sa recherche, ses conséquences sur la santé de la mère et de l’enfant sont de vrais atouts pour une vulgarisation de cette énergie qui présente un coût de production assez faible.

Cheikh Bamba Thioye

CCR France 

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