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AHS: Le Suttaaas demande le départ de l’administrateur provisoire, Abdoulaye Sylla

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Le Syndicat Unique des Travailleurs du Transport Aérien et des Activités Annexes du Sénégal (Suttaaas) a réclamé ce samedi le départ de l’Administrateur provisoire de l’Aviation Handling Services (AHS) Abdoulaye Sylla, mis à ce poste par une ordonnance de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) dans le cadre de la traque des biens mal acquis contre l’ancien ministre, Karim Wade. Les travailleurs étaient en conférence de presse ce matin à la Bourse du Travail.

 

Le départ de l’administrateur provisoire de l’Aviation Handling Services (AHS), Abdoulaye Sylla et l’audit de la société depuis 2013. C’est ce que demandent le secrétaire général du Suttaas Alassane Ndoye et ses camarades, qui étaient face à la presse ce samedi. 
En effet, renseigne-t-il, souvent absent du territoire national, « M. Sylla a délaissé la gestion d’AHS, entre les mains inexpertes de Cheikh Tidiane Ndiaye et de Mbaye Thiandoum entrainant une gestion hasardeuse d’AHS ». 
Aujourd’hui, aucun acteur aéroportuaire n’ignore les difficultés auxquelles est confrontée AHS. Ces difficultés ont pour noms : retards dans le paiement des salaires, importants arriérés dans le paiement des redevances aéroportuaires (343.401.969 dus au Fonds Social pour l’indemnisation des ex-salariés sénégalais d’Air Afrique, 168.172.766 pour la redevance à l’Anacim. Plus de 178 millions à Senca suite à une décision de justice. 
Sur la plateforme aéroportuaire, sur instruction de l’Administrateur Provisoire, M. Sylla, le duo Cheikh Ndiaye et Serigne Mbaye Thiandoum tente de masquer leur incompétence par des menaces, de l’intimidation, la rupture du dialogue social et des plaintes contre les sociétés -soeurs de l’Aéroport. 
Objectivement, soutient-il, les difficultés actuelles d’AHS résultent d’une très mauvaise gestion, d’un investissement à auditer pour la LINE MAINTENANCE d’un montant de plus de 2 milliards FCFA et enfin un non-respect des limites fixées au Cabinet ADD VALUE FINANCES par l’ordonnance de la CREI. A savoir de s’abstenir de tout acte qui envisagerait l’avenir de la société, de ne prendre aucun acte de disposition, même ceux qui peuvent paraître indispensables à la survie de l’entreprise, sauf autorisation préalable de la commission d’instruction. 
Aujourd’hui, poursuit M. Ndoye, l’Administrateur provisoire qui s’auto-proclame administrateur général bien que le verdict du tribunal ait décidé de reconduire toutes mesures conservatrices par la CREI. 
Face à des travailleurs qui se posent légitimement des questions sur l’avenir de leur outil de travail, M. Sylla, en lieu et place du dialogue, a opté pour l’impasse en choisissant l’intoxication, la division, les menaces et les sanctions (retrait des badges d’accès à l’aéroport de tous les délégués du personnel, mise à dispositions du RH de tous les délégués du personnel, agression physique perpétrée contre un délégué du personnel, affectations et licenciements arbitraires) au mépris des dispositions les plus élémentaires du Code du travail du Sénégal, en matière de protection des délégués du personnel. 
Face à ce que les travailleurs qualifient « d’imposture » perpétrée par la Direction de AHS, le Suttaaas avec les soutiens de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS) et de la Fédération Internationale des Ouvriers du Transport (ITF), s’est engagée dans une riposte qui sera à la hauteur de l’attaque antisyndicale perpétrée par la direction d’AHS. 
D’ores et déjà, avec le soutien de la CNTS, les délégués du personnel ont adressé une plainte auprès de l’inspection régionale du travail de Dakar contre la direction d’AHS pour l’annulation pure et simple de toutes les sanctions arbitraires et illégales. 
Pour eux, AHS est réservée au patrimoine de l’Etat du Sénégal. Ils demandent la fin de l’administration provisoire et l’audit de la société entre 2013 et 2015. 
Pour rappel depuis 2013, AHS a été placée sous administration provisoire, sur décision de la CREI et confiée au Cabinet Add Value Finances, dirigé par M. Abdoulaye Sylla. 
source: igfm