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REPRISE DU RAPATRIEMENT DES RÉFUGIÉS MAURITANIENS AU SENEGAL : Arrivée d’un premier convoi en Mauritanie

Mauritanie
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SénégalAprès vingt et un ans d’exil, les 121 rapatriés mauritaniens, qui se trouvaient à bord du premier convoi pour la reprise du processus de rapatriement, ont foulé le sol mauritanien, hier. Au total, 2.500 réfugiés seront rapatriés d’ici à décembre prochain.

Le jour J, tant attendu par les candidats au rapatriement, est enfin arrivé. Après une énième vérification d’identité, un dernier rappel et une courte cérémonie protocolaire, les 121 réfugiés mauritaniens, candidats au rapatriement, ont quitté, hier, Richard Toll vers 8h, sous un ciel très couvert. Sous escorte de la Gendarmerie, le convoi de six camions, quatre pour les personnes et deux pour les bagages, est arrivé à Rosso, situé à moins de 20 km de Richard Toll, région de Saint-Louis, à exactement 8h 45. 


Là, conformément au processus, les représentants au Sénégal du Haut Commissariat pour les Réfugiés (Hcr) et leurs homologues du côté de la Mauritanie procèdent aux dernières vérifications d’usage. Tamsir, un réfugié que nous avons suivi depuis son site de départ à Ndiarème, département de Dagana, fait un dernier adieu à son pays d’accueil. 

« Je remercie très sincèrement le Sénégal de m’avoir accueilli. Je suis très content de pouvoir regagner enfin mon pays », confie-t-il, d’une voix étreinte d’émotion. Quelques minutes après, les six camions, à bord desquels se trouvent les réfugiés et leurs bagages, embarquent sur le bac, avec l’équipe de journalistes qui a suivi tout le processus. La traversée du fleuve dure exactement six minutes, comme nous l’avait indiqué Ahmad, le mécanicien. En vieux loup de mer, son calcul s’est révélé d’une précision surprenante. 

Quand le bac accoste de l’autre côté de la frontière, à Rosso Mauritanie, sous une fine pluie, c’est un grand ouf de soulagement pour Tamsir et ses compatriotes. Après vingt-et-un ans d’exil, ils ont enfin foulé le sol de leur patrie. Cependant, la pluie augmente d’intensité. Nous nous abritons dans l’étroite cabine d’Ahmad, le mécanicien. Tandis que la police mauritanienne procède au contrôle d’identité. 

Les journalistes tenus à l’écart 

Au bout de trente minutes, on laisse les camions débarquer du bac, mais trois rapatriés (deux femmes, l’une tenant son bébé) sont retenus, sous prétexte qu’ils ne font pas partie du convoi. Après re-vérification par deux responsables du Hcr et de l’Anair (Agence nationale d’accueil et d’insertion des rapatriés), structure mauritanienne en charge des rapatriés, tout fini par rentrer dans l’ordre. Les deux femmes ont bel et bien leur formulaire de rapatriement volontaire (Vrf) et leurs noms figurent sur la liste du Hcr. Elles finissent par rejoindre les autres rapatriés. 

C’est du bac que les journalistes ont suivi l’accueil, n’ayant pas été autorisés à fouler le sol mauritanien. On bat le tam-tam pour accueillir des compatriotes, après une si longue absence. En plus de quelques autorités mauritaniennes, venues accueillir le convoi, il y avait également un petit groupe de parents et amis ou de simples curieux... Place maintenant au remplissage des formalités administratives au niveau des centres d’enregistrement. Chacun muni de son « formulaire jaune », un papier de recensement délivré par les autorités mauritaniennes, les rapatriés vont enfin regagner les sites de retour, sous encadrement de l’Unair et du Hcr. Et c’est une autre vie qui commence. Les responsables du Hcr se félicitent du bon déroulement de cette opération. « J’avais peur, dimanche, à cause de la météo, mais finalement tout s’est bien déroulé, notamment grâce au bon réflexe de l’Office africaine pour le développement et la coopération (Ofadec), de déplacer, durant la forte pluie de la nuit, les candidats au rapatriement du camp de transit vers les locaux du Groupement national des sapeurs pompiers », indique Francis Kpatindé, responsable de l’information du Hcr pour l’Afrique de l’Ouest. Au rythme d’un convoi par semaine, 2.500 réfugiés vont ainsi être rapatriés d’ici le 31 décembre. Le prochain convoi est prévu mardi 26 octobre. 

Seydou KA 
Source Le Soleil